05/02/09 (B484-B) LDDH : Le Colonel Directeur de la Police a réagi !



Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 21 JANVIER 2009

Le Colonel Directeur de la Police a réagi !


Lundi 19 janvier 2009, le Colonel ABDILLAHI ABDI, Directeur de la Police Nationale avait eu l’amabilité de nous rencontrer dans son Bureau en présence de mon avocat Maître A. ZAKARIA, pour une mise au point sur des difficultés émergentes ou plus précisément consécutives de la Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur en annexe et du 10 janvier 2009.

Néanmoins, à titre préalable, il est temps d’informer publiquement que l’actuel Ministre de l’Intérieur dénommé Yacin Elmi Bouh, pour des raisons difficiles à comprendre est le seul Ministre qui, depuis sa nomination à ce poste, refuse non seulement tout contact. Pire encore, sa Secrétaire particulière refuse d’apposer sa signature afin de confirmer la bonne réception des courriers de la LDDH, en affirmant qu’elle « n’a pas l’autorisation ».

Heureusement, les autres ministères, encore, disposent encore de cette autorisation jusqu’à preuve du contraire.

Nous avons informé le Directeur de la Police de notre volonté non seulement de dénoncer toutes les violations des Droits Humains, mais surtout de trouver des solutions pour mettre fin à l’Impunité.

C’est avec courtoisie que le Directeur de la Police nous a accueilli. Ses réponses ont été très claires sur les deux points suivants :

1. qu’il allait faire une Enquête concernant le paiement qui avait été imposé illégalement à un réfugié et qu’il prendrait les mesures qui s’imposent ;

2. qu’afin d’éviter de traîner des jeunes au Tribunal, que des paiements « à l’amiable » effectués par les parents des enfants qui ont provoqué des dégâts matériels aux véhicules de la Police avaient été effectués à deux reprises .

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NOTE D’INFORMATION COMPLEMENTAIRE DU 2 FEVRIER 2009

Mesures prises par la Colonel Directeur de la Police.

Suite à notre visite du 2 février 2009, le Colonel Directeur de la Police nous a certifié qu’il avait pris une mesure exemplaire sur le point concernant le paiement imposé à un réfugié. Il a déclaré en particulier: « qu’après avoir effectué une enquête sur ce point, il ressort que cette opération a été effectuée, non pas par un policier, mais par un individu opérant dans le cadre de l’antenne, à proximité de la frontière, dans le cadre de la prévention sanitaire prévue au poste de Galilleh. »

C’est la première fois, que des responsables Djiboutiens réagissent positivement aux propositions de la LDDH en diligentant une Enquête et en prenant des mesures de sanctions.

M. NOEL ABDI Jean-Paul

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DIFUSION D’INFORMATION DU 5 FEVRIER 2009

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’associe pleinement aux demandes des Défenseurs des Droits de l’Homme adressées aux Autorités Tchadiennes sur les violations graves et intolérables.

Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH)
Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France)
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Ligue tchadienne des droits del’Homme (LTDH)
Survie
Agir Ensemble pour les droits de l’Homme

Communiqué Tchad

Ibni Oumar Mahamat Saleh est toujours porté disparu, 1 an après….

Paris, Ndjamena, 3 février 2009 – Nos organisations regrettent qu’un an après les faits, les autorités tchadiennes n’aient apporté aucune réponse quant au sort de l’opposant M. Ibni Mahamat Saleh, enlevé par les forces armées le 3 février 2008, et n’aient toujours pas engagé d’enquêtes et de poursuites à l’encontre des agents de l’Etat responsables de cette disparition forcée et de ceux qui se sont rendus responsables des violations graves des droits de l’Homme à l’occasion de la tentative de coup d’Etat de février 2008.

La Commission d’enquête mis en place pour faire la lumière sur les événements de février 2008 avait clairement établie la responsabilité de la garde présidentielle dans cette disparition forcée. Pourtant, à ce jour aucune réponse n’a été apportée quant au lieu de détention et au sort réservé à M. Ibni Mahamat Saleh.

Plus largement, nos organisations demeurent préoccupées par la situation d’impunité qui prévaut au Tchad pour les auteurs de violations des droits de l’Homme en dépit des conclusions de la Commission d’enquête sur les événements de février 2008. Celle-ci avait pourtant établie que la majorité des exactions et des graves violations des droits de l’Homme perpétrées lors de l’offensive et surtout après le retrait des forces rebelles étaient le fait d’action de représailles par l’Armée nationale tchadienne (ANT) et recommandait, entre autre, la poursuite des enquêtes et le jugement des responsables.

Nos organisations expriment leurs plus vives inquiétudes quant à l’absence de volonté des autorités tchadiennes de donner suite aux conclusions de la Commission. En effet, elles déplorent la mise en place d’un Comité de suivi composé exclusivement de ministres, sans observateurs internationaux et sans participation de la société civile. Ce comité n’offre aucune garantie quant à la prise en compte des droits des victimes, la mise en œuvre des responsabilités en matière de violation des droits de l’Homme et aux éclaircissements sur le sort d’Ibni Mahamat Saleh.

L’attitude des autorités tchadiennes explique en grande partie le blocage des pourparlers politiques entre les différents acteurs politiques et politco-militaires et favorise les risques de nouvelles attaques contre le régime d’Idriss Deby Itno avec leur lot de violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire.

Nos organisations demandent instamment aux autorités tchadiennes de :

• Donner des explications sur le sort et la disparition forcée d’Ibni Mahamat Saleh ;

• Reconnaître publiquement leurs responsabilités dans les violations graves des droits de l’Homme perpétrées en février 2008 ;

• Modifier le mandat et la composition du Comité de suivi afin de veiller à la mise en œuvre effective des recommandations de la Commission et d’y intégrer des organisations de la société civile nationales et indépendantes, des membres de la Commission d’enquête et des observateurs internationaux ;

• Mettre pleinement en œuvre les recommandations de la Commission, en particulier :

• Engager des poursuites contre les responsables de ces exactions ;

• Mettre en place un mécanisme d’indemnisation et de réparation des dommages subis par les victimes ;

• Ouvrir un réel dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques tchadiens et la société civile ;

Nos organisations appellent la France, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Union européenne (UE) – observateurs auprès de la Commission d’enquête, qui dans une déclaration publique avaient regretté que « la manifestation de la vérité n’a pu être faite sur certaines affaires, en particulier sur le cas emblématique de la disparition de l’opposant politique Ibni Oumar Mahamat Saleh » et réaffirmé « leur attachement profond à ce que toute la lumière soit faite sur ces faits graves », à :

• Recommander aux autorités tchadiennes la modification de la composition et du mandat du Comité de suivi ;

• Soutenir un dialogue politique permettant l’accès à toutes les parties ;

• Soutenir la poursuite des enquêtes et le jugement équitable des responsables de violations des droits de l’Homme.

Contacts presse :
FIDH : Karine Appy / Gaël Grilhot : +33 (0) 1 43 55 14 12 / 90 19 – 06 48 10 26 64 46
ACAT-France : Clément Boursin : +33 (0) 1 40 40 02 11
Agir-ensemble : Véronique Rouault : +33 (0)4 37 10 10 11
• LDH : Pavlina Novotny : +33 (0)1 56 55 51 07 / 8
• Survie : Alexandra Phaëton : +33(0)1 44 61 03 25

Karine Appy
Attachée de presse
Press Officer
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