08/02/09 (B485) BAD (Banque africaine de développement) Page sur Djibouti.

______________________________ Question de l’ARDHD

Tous ces projets de financement, combien rapporteront-ils directement ou indirectement à Guelleh, Haid et associés ?

A l’ARDHD, nous avons lu avec un certain sourire que la BAD avait
plusieurs projets intéressants, même s’ils n’ont aucune chance d’aboutir, tant que Guelleh et son équipe de prédateurs tiendront les commandes et les clefs du coffre-fort.

Ce sont des domaines où aucune amélioration n’est intervenue depuis le début de la Présidence de Guelleh.

Pour rester honnête, impartial et neutre, il conviendrait de dire et de faire largement savoir que c’est exactement le contraire, puisque la dégradation est impressionnante : services de santé, bonne gouvernance des finances publiques et pauvreté.

Citons en particulier (repris plus bas dans la présentation de la BAD) :
– Projet de renforcement institutionnel pour la bonne gouvernance des finances publiques
– Projet de réduction de la pauvreté urbaine
– Renforcement des services de santé de base

__________________________________ BAD

Le revenu par habitant estimé à 1060 dollars EU par habitant en 2007, classait Djibouti dans la tranche des pays à revenu intermédiaire.

Cependant la pauvreté monétaire y atteint une proportion alarmante, estimée à près de 74% de la population avec les milieux rural et périurbain comme principales zones de concentration de la pauvreté.

En dépit de la récente amélioration des conditions de vie, les indicateurs de développement humain à savoir le taux de scolarisation brut, les taux de mortalité infantile, infanto-juvénile et maternelle, et l’accès à l’eau potable demeurent en deçà des niveaux devant permettre au pays d’atteindre les ODM à l’horizon 2015.

Politique de développement

Le secteur privé formel djiboutien est relativement modeste et ne représente actuellement qu’environ 22% du PIB (15 % pour le commerce et le tourisme, 3% pour le primaire et 4 % pour les autres services).

L’économie reste dominée par le secteur public qui fournit plus de 70% des emplois du secteur formel. Le pays compte 2300 entreprises patentées dont 82% sont dans la capitale. L’informel constitue une composante importante du secteur privé.

Le développement du secteur privé rencontre de nombreuses contraintes dont les principales sont : (i) une pression fiscale encore importante; (ii) le faible niveau d’intermédiation financière avec un taux de bancarisation de 5% ; (iii) le faible développement des ressources humaines; (iv) le coût élevé des facteurs de production (eau, électricité, et télécommunications).

Pour améliorer l’environnement des affaires, le Gouvernement vise à réduire le coût élevé des facteurs de production dans le cadre du programme de réformes structurelles, notamment celles relatives à la privatisation de la gestion d’entreprises publiques et à la libéralisation du marché du travail.

Portefeuille des projets

– Projet de renforcement institutionnel pour la bonne gouvernance des finances publiques
– Projet de réduction de la pauvreté urbaine
– Renforcement des services de santé de base
– Projet Education III
– Mobilisation eaux de surface
– Projet d’assainissement de la ville de Djibouti
– Djibouti Bulk Terminal Project
– Carte régionale de Djibouti

La stratégie du groupe de la banque

La stratégie d’intervention du Groupe de la Banque pour la période 2007-2010 identifie les objectifs de développement du Gouvernement que les interventions de la Banque viseront à influencer.

La stratégie repose sur quatre axes :

(i) le renforcement de la compétitivité du pays et la création de conditions favorables à une croissance économique forte et durable,

(ii) le développement des ressources humaines, à travers l’amélioration de l’accès des plus pauvres à la santé et à l’éducation , et la mise en oeuvre une politique de promotion de l’emploi au moyen de la promotion de la micro finance et du développement de la formation professionnelle,

(iii) le développement local intégré (développement à la base) en mettant en place des actions visant plus spécifiquement les zones de pauvreté, et

(iv) la promotion de la bonne gouvernance politique, locale, judiciaire et économique.

Elle sera articulée autour de deux axes parmi les quatre du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté à savoir : la promotion du développement local intégré (axe III) et la promotion de la bonne gouvernance (axe IV).

Le Groupe de la Banque a approuvé vingt sept (28) opérations comptant pour des engagements cumulés nets d’annulations qui se sont chiffrés à 120,45 millions d’UC au 30 juin 2007.

Le portefeuille actif est constitué de 8 projets et correspond à des engagements d’un montant de 43,3 millions d’UC, dont 28,5% ont été décaissés.

Les interventions en cours portent, par ordre d’importance, sur : le secteur énergétique (40,75%); le secteur social (37,6%) ; le secteur agricole (3,5%) ; le multisecteur (2,7%).

Le secteur privé (16,3%) est soutenu par la Banque avec le financement du projet de Terminal vraquier destiné au stockage et au traitement des importations de produits agricoles.