16/03/09 (B490) URGENT / Lancement d’une pétition internationale pour refuser la violation de la constitution djiboutienne, qui permettrait à Guelleh de devenir Président à vie. (Texte en Français et en Anglais)

Lien : http://www.petitiononline.com/ardhdre1/petition.html

L’idée a été lancée par un correspondant. Le GED, UGUTA-TOOSA et l’ARDHD ont repris l’idée avec son accord.

En lançant cette pétition internationale, les trois « sponsors » entendent démontrer au Président djiboutien et à ses obligés :


que l’opposition djiboutienne est une réalité et qu’elle a la capacité de s’unir et de se mobiliser sur des thèmatiques qui engagent durablement l’avenir du pays,

– que l’opinion du Peuple souverain, contrairement aux affirmations des ténors du RPP, n’est pas favorable à un nouveau mandat pour Guelleh.

Les trois sponsors lancent un appel urgent :

– à toutes les Djiboutiennes et à tous les Djiboutiens,
– à tous les partis politiques djiboutiens d’opposition,
– aux représentants de la société civile djiboutienne (Associations, syndicats libres, …)
– à tous ceux, non djiboutiens, qui refusent que la constitution djiboutienne soit violée, uniquement pour satisfaire les ambitions du Président en exercice.

pour qu’ils signent trés rapidement la pétition qui a été mise en ligne à l’adresse : http://www.petitiononline.com/ardhdre1/petition.html

___________________________ 1 – Texte en Français

Lettre adressée au Président de Djibouti

(English version below)

Après dix ans de mandat présidentiel d’Ismail Omar Guelleh, la population djiboutienne dresse un bilan désastreux. Non seulement le pays s’enfonce dans une crise économique dont les effets sont mesurables, en constatant, par exemple la baisse constante du pouvoir d’achat des familles et l’augmentation du taux de chômage (90 % de demandeurs d’emploi selon les secteurs), mais les libertés sont réduites progressivement : il n’y a plus de média libres à Djibouti. Tous les sites internet d’opposition sont censurés. La justice est aux ordres du pouvoir et a perdu toute crédibilité.

Dans ce contexte de favoritisme tribal, d’effondrement des services publics (enseignement, santé, prestations sociales, justice, armée, etc.), et de corruption généralisée, les dignitaires des partis au pouvoir lancent aujourd’hui un appel pour que la Constitution djiboutienne soit révisée, afin de permettre au Président actuel de solliciter un troisième mandat.

Ces personnalités, inféodées au pouvoir, ont avant tout un intérêt personnel à ce que le système clientéliste perdure. Malgré cela, elles prétendent être porteuses d’un message populaire en faveur de cette violation constitutionnelle dangereuse.

Afin de mettre un terme à ces allégations non fondées et de montrer que la société civile ne partage pas ce point de vue, les partis d’opposition djiboutiens, les syndicats libres et les associations s’associent pour dénoncer une manœuvre honteuse, injuste et anti-démocratique. Imaginez ce qu’il adviendrait de la crédibilité des Constitutions, si chaque Chef d’Etat décidait de réviser les articles au gré de ses désirs et de ses intérêts ?

Le peuple djiboutien aspire à la Paix, à la Justice et à l’égalité des chances. Il appelle l’avènement d’un régime juste qui saura prendre les décisions propres à reconstruire le pays et à permettre à chacun d’exercer ses droits et ses devoirs dans le respect de la Constitution non modifiée et des différentes chartes internationales.

En approuvant cette pétition, les signataires expriment leur refus de réviser la constitution pour permettre au Président de briguer un troisième mandat et pourquoi pas d’autres ….

Les partis et associations ci-dessous ont élaboré cette pétition, qui est ouverte à l’ensemble de l’opposition, aux représentants de la société civile, à toutes les Djiboutiennes et Djiboutiens et à tous ceux qui estiment qu’il est urgent de mettre un terme à l’état de dictature à Djibouti.

ARDHD
UGUTA-TOOSA
GED

_______________________________ 2 – (English version)

After ten years of President Ismaël Omar Guelleh’s term of office, the Djibouti population are facing disastrous consequences. Not only has the country fallen into an economic crisis whose significance can be measured, amongst other things, by the consistent decrease in families’ purchasing power and the increasing unemployment rate (In certain sectors, unemployment rates have reached as high as 90%), but freedom has also seen a gradual and significant reduction: there are no remaining independent media in Djibouti. Most of internet opposition websites are censured. Justice falls under the authority of the government and has lost all credibility.

In this context of tribal prejudice, of collapsing public services (education, health, social security, justice, military, etc), and of generalized corruption, a majority of the leaders of the political parties in power are calling for a revision of the Djibouti Constitution to allow the current President to solicit a third mandate.

These figures, inextricably linked to political power, are driven primarily by a personal interest in ensuring that the political clientelism currently in place remains. They continue to claim, however, that this dangerous constitutional violation is supported by majority of the population.

In order to expose these non-founded allegations and to show that civil society does not share this point of view, Djiboutian opposition parties, free trade unions and associations are joining together to denounce this shameful, unjust and undemocratic proposition. Imagine what would become of the credibility of the Constitution if each Head of State decided to revise its articles to suit his personal desires and interests?

The Djibouti people aspire to peace, to justice and to equal opportunity. They call for the advent of a just regime that is able to make decisions that will rebuild the country and make it possible for each individual to exert its rights and its duties as expressed in the Constitution as it stands today and the different international charters.

By signing this petition, the signatories express their opposition to the constitution’s revision to allow the President to take on a third mandate and others that may follow….

The parties and associations below drew up this petition, which is open to all Djiboutians, the whole of the opposition, representatives of civil society and any people who estimate that it is urgent to end the state of dictatorship in Djibouti.

Sincerely,

ARDHD
UGUTA-TOOSA
GED