30/03/09 (B492) Nouvelles de Somalie (8 articles en Français et en Anglais)

______________________ 8 – Courrier international

SOMALIE • Le tabac et la drogue prohibés

Les islamistes qui occupent le sud de la Somalie, le long de la frontière avec le Kenya, ont annoncé la prohibition totale du tabac, du khat, une pâte à mâcher dont la consommation est très répandue dans la région, ainsi que de toute substance contenant de la drogue.

Le chef des islamistes de la région, Tayeb Mohamed, a également annoncé que les contrevenants seraient très sévèrement punis, rapporte le quotidien de Nairobi, Daily Nation.

Ces mesures risquent de peser lourd sur le commerce entre les deux régions frontalières. Les cigarettes et le khat vendus dans le nord du Kenya passent en effet par la région de Dhobley concernée par ces mesures.

______________________ 7 – L’Express avec Reuters

La police kényane accusée d’abus contre les réfugiés somaliens

Des centaines de milliers de réfugiés somaliens sont victimes d’abus et de racket au Kenya de la part de policiers corrompus et violents, accuse l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).

L’organisation accuse en outre les autorités kenyanes d’expulser de force et de renvoyer ainsi vers des zones de guerre des centaines de demandeurs d’asile somaliens qui cherchent à atteindre les camps de réfugiés, selon un nouveau rapport, intitulé "De l’Horreur au désespoir: la crise oubliée des réfugiés somaliens au Kenya".

Plus de 250.000 réfugiés vivent dans les trois camps surpeuplés de Dadaab, situés dans le nord-est, aride et miséreux, du Kenya.

Les organisations humanitaires s’attendent à l’arrivée de 100.000 nouveaux réfugiés cette année – des Somaliens fuyant les combats qui opposent les islamistes au nouveau gouvernement modéré en place à Mogadiscio.

"Ceux qui fuient les violences en Somalie ont besoin de protection et d’aide, et au lieu de cela les attendent de nouveaux dangers, des abus et des privations", lit-on dans le rapport.

HRW a recueilli les témoignages de dizaines de réfugiés qui parlent de la corruption routinière des policiers, lesquels rançonnent les Somaliens à leur arrivée dans les camps ou lorsqu’ils les quittent pour d’autres régions du Kenya.

______________________ 6 – AFP

Kenya: une ONG dénonce des retours forcés de réfugiés somaliens par la police

Des centaines de Somaliens fuyant le conflit dans leur pays pour se réfugier au Kenya ont été refoulés par la police kényane, qui se livre à de nombreux abus, a dénoncé lundi Human Rights Watch (HRW).

Le sort des réfugiés somaliens a été considérablement aggravé par la fermeture en 2007 de la frontière kényo-somalienne tandis que les autorités ferment les yeux sur la corruption de la police et les abus de ses officiers à la frontière, rapporte l’organisation de défense des droits de l’Homme.

La police kényane a rejeté en bloc ces "allégations (…) délibérément falsifiées et destinées à discréditer les efforts du gouvernement", dans un communiqué.

Malgré la fermeture de la frontière, environ 60.000 Somaliens sont entrés au Kenya en 2008, soit une moyenne de 165 par jour, pour trouver un abri notamment dans l’un des camps surpeuplés du nord-est du pays, ajoute HRW dans un rapport de 58 pages intitulé "De l’horreur au désespoir".

Cette situation a conduit "la police kényane à renvoyer des demandeurs d’asile et des réfugiés en Somalie en violation des obligations fondamentales du Kenya au regard des lois internationales et de sa législation sur les réfugiés", dénonce HRW.

"La police kényane place en rétention les nouveaux arrivants, cherche des pots-de-vin, parfois en faisant usage de menaces et de violences, y compris sexuelle, et déporte en Somalie ceux qui sont incapables de payer", selon le rapport.

Le Kenya a fermé sa frontière avec la Somalie en janvier 2007 peu après le début de l’intervention des troupes éthiopiennes contre les forces des tribunaux islamiques qui contrôlaient alors la majorité du sud et du centre du pays, afin d’empêcher ces combattants en déroute de se réfugier sur son sol.

Le Kenya a également contraint le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à fermer son camp de transit à la frontière, tout en lui permettant d’enregistrer près de 80.000 réfugiés dans les trois camps de Dadaab (nord-est) sur la période 2007/2008.

HRW dénonce également le surpeuplement de ces camps conçus pour accueillir 90.000 personnes et qui en abritent à présent 255.000.

Le surpeuplement a entraîné des pénuries de nourriture, d’eau et de soins et les nouveaux arrivants sont contraints de dormir à la belle étoile.

"Le Kenya devrait immédiatement mettre un frein aux abus de la police et débloquer de nouvelle terres pour des camps supplémentaires", demande l’ONG installée à New York.

"Il est connu de tous que le Kenya accueille près de 500.000 réfugiés somaliens qui ont fui la guerre civile dans leur pays. Depuis la chute du régime de Siad Barre il y a 17 ans, près de 95% des réfugiés somaliens ont transité par le Kenya", a rappelé le porte-parole de la police Eric Kiraithe, ajoutant que son pays traite les réfugiés avec "dignité".

"En conclusion, les allégations mensongères et fabriquées de l’ONG (…) sont écartées avec dédain", ajoute-t-il dans le communiqué, soulignant "le travail important des officiers de police et de l’immigration à la frontière".


______________________ 5 – Afrique en Ligne

Afflux de réfugiés somaliens dans les camps de Dadaab

L’élection d’un nouveau président en Somalie au début de l’année n’a pas réussi à stopper le flot de Somaliens cherchant refuge dans les camps surpeuplés de Dadaab, au nord-est du Kenya, a rapporté l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Depuis le début de l’année, plus de 20.000 nouveaux arrivants ont été enregistrés dans les trois camps composant le complexe de Dadaab – Hagadera, Ifo et Dagahaley – d’après un communiqué du HCR.

Beaucoup de nouveaux arrivants interviewés par le HCR pointent du doigt l’insécurité grandissante, surtout dans les régions du milieu et du bas de Juba, en plus de la sécheresse et du manque de vivres comme les principales causes de leur départ de la Somalie.

Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur pessimisme quant au retour, dans le court terme, de la paix dans leurs localités respectives.

Malgré l’élection en janvier d’un islamiste modéré, Sheik Sharif Sheik Ahmed, à la présidence de la Somalie, l’insécurité règne encore dans beaucoup de parties du pays, ce qui explique pourquoi les élections avaient dû être organisées parmi les législateurs somaliens à Djibouti.

Le HCR continue de recevoir et d’enregistrer de nouvelles arrivées de réfugiés Samoliens en dépit du fait que la capacité des camps soit très largement dépassée.

Les camps conçus il y a presque deux décennies pour recevoir un nombre total de 90.000 personnes en comptent aujourd’hui plus de 261.000, rendant le complexe de Dadaab un des plus grands et plus peuplés sites de recasement du monde.

Le HCR est en négociation avec le gouvernement kenyan pour l’attribution de nouvelles terres pour la construction de nouveaux sites, mais rien n’est encore finalisé.

"Nous avons donc d’énormes difficultés pour recevoir et loger les réfugiés", a déclaré le porte-parole du HCR, qui a ajouté qu’il est urgent pour le gouvernement d’attribuer dès que possible des terres, "où nous pourrons construire d’autres camps et ainsi décongestionner les camps déjà existants et nous préparer à recevoir plus de personnes au cas où la tendance actuelle persisterait".

Près de la moitié des nouveaux arrivants sont des femmes et des enfants et beaucoup d’entre eux sont épuisés après un voyage sur de longues distances, souvent sur des routes détournées pour éviter d’être pris par des bandes armées en traversant la frontière.

Certains viennent d’aussi loin que Mogadiscio, la capitale somalienne, faisant un voyage de 8OO kilomètres.

A leur arrivée, ils cherchent des parents, des alliés où des membres de leur clan dans les camps de Ifo et de Dagahaley, le HCR ne disposant plus de terres à leur octroyer pour leur survie.

"Nous craignons que cette situation ne se détériore davantage une fois commencée la saison des pluies à cause des contraintes d’abris. La prochaine saison des pluies est prévue en début avril", a déclaré le porte-parole du HCR.

Les camps de réfugiés de Dadaab avaient été créés en 1991 et 1992, suite à la chute du gouvernement de Siad Barre en Somalie.

A rappeler que la guerre civile qui sévit en Somalie depuis 18 ans a déjà occasionné des millieers de morts et des déplacements massifs de populations.

_______________________ 4 – La Croix avec AFP

Somalie: les islamistes invitent les humanitaires à "agir librement"

Le groupe islamiste radical des shebab, qui contrôle la majeure partie du centre et du sud de la Somalie, a invité dimanche les organisations humanitaires internationales à venir secourir les milliers de personnes menacées par la faim en raison de la sécheresse.

"Nous déclarons aux organisations humanitaires qu’elles peuvent agir librement pour aider des milliers de personnes dans les zones frappées par la sécheresse", a indiqué le commandant shebab Sheikh Mukhtar Robow à des journalistes.

"Nous apprécions la manière dont elles (les organisations humanitaires) ont aidé les populations par le passé et nous souhaitons qu’elles continuent", a-t-il ajouté.

Les travailleurs humanitaires sont fréquemment visés par des hommes armés en Somalie, pays en proie à la guerre civile depuis 1991, où près de 3,25 millions de personnes, soit presque la moitié de la population, ont besoin d’aide.

Les enlèvements fréquents compliquent la délivrance d’aide humanitaire aux populations les plus touchées.

Le 16 mars, quatre employés des Nations unies ont été enlevés dans le sud du pays avant d’être relâchés quelques heures plus tard. Depuis août 2008, quatre employés du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été tués en Somalie.

_______________________ 3 – ADI
(Guelleh reçoit son copain et protégé … – Note ARDHD)

Le Chef de l’Etat djiboutien reçoit son homologue somalien, Sharif Sheikh Ahmed

Le Président djboutien Ismaïl Omar Guelleh, a reçu ce vendredi dans sa résidence privée de Haramous, son homologue somalien Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, qui est arrivé jeudi soir à Djibouti en provenance de Tripoli (Libye).

Le Chef de l’Etat somalien revient d’un long périple diplomatique, qui l’a conduit notamment au Kenya, en Ouganda, au Burundi, au Rwanda, au Soudan, et en Libye.

Les discussions ont porté sur les relations bilatérales et les efforts du nouveau gouvernement somalien pour la consolidation de l’autorité de l’Etat sur tout son territoire.

Le dirigeant somalien a également informé son homologue djiboutien sur les entretiens qu’il a eus avec les leaders politiques des six pays africains visités dans le cadre de sa tournée.

Ont assisté à cette rencontre, le ministre des Biens waqfs et des Affaires musulmanes, Dr. Hamoud Abdi Souldan, et le Secrétaire général de la présidence Ismaïl Houssein Tani.

Rappelons que le Président somalien était accompagné d’une importante délégation comprenant notamment le ministre des Ressources hydrauliques, ainsi que le ministre de l’Emploi.

Sheikh Sharif Sheikh Ahmed a quitté Djibouti en fin de matinée à destination de Mogadisho, la capitale somalienne.

YHB

_______________________ 2 – Shabelle (En Anglais)

Un notable Hirab affirme qu’un accord de cessez-le-feu aurait été conclu à Mogadiscio. // Hirab elders say ‘ceasefire agreement was reached in Mogadishu’

Sheik Muse Agaweyne, a chairman of Hirab traditional elders has said on Sunday that they had talked to the warring sides who fought recently in Yaqshid district in the Somali capital Mogadishu and agreed on a ceasefire agreement between them.

Sheik Muse Agaweyne said that they had met with both rival forces and had direct and indirect talks about how the fighting would be stopped saying that they lastly accepted to reach ceasefire agreement and relocate the forces to solve the problems and reach peace.

Sheik Agaweyne told Shabelle radio that they had sent committees to end the disagreement between the two rival sides who were fighting in Yaqshid district in Mogadishu over the past three days killing 10, injuring more than 30 in the fighting and he urged the committees to work the peace.

The statement of Hirab traditional elders comes as heavy fighting between some of the Somali Islamist insurgents in Mogadishu claimed lives and loss of property


_______________________ 1 – Shabelle avec AP (En Anglais)


L’UA va envoyer des troupes supplémentaires en Somalie. // African Union to send more troops to Somalia

The African Union will soon send more peacekeepers to protect the government of war-ravaged Somalia, a spokesman said, but he did not say how many would be deployed.

The Somali government had asked the AU to nearly double its current deployment of troops to the maximum 8,000 allowed by an agreement struck in 2007, Nicolas Bwakira, AU envoy for Somalia, told The Associated Press Friday.

AU members have previously been unwilling to send troops because of the high level of violence by Islamist insurgents against Somali and Ethiopian forces backing the government.

Bwakira did not say which countries would send troops nor how many.

Somalia has not had a functioning government since clan-based militias overthrew a socialist dictator in 1991.

The AU has been in the country since March 2007, and last weekend the number of soldiers reached 4,000 for the first time. Bwakira said the organization was planning to put in more troops.

"We are doing it now. We will send more troops to Somalia soon," he said.

The AU is seeking to put more troops into the country amid concerns that the insurgents will make further gains against a weak government that controls only small pockets of territory.

The Islamists, along with powerful clan elders and clerics, have called for the AU troops to leave the country. Last month a suicide attack killed 11 Burundian peacekeepers and injured 15 others.

The country’s new president, former Islamist fighter Sheik Sharif Sheik Ahmed, has not commented publicly on the issue of increasing the number of foreign troops since he took power but has previously opposed the presence of foreign troops on Somali soil. On Saturday, he said his "government needs help until it can stand by itself."

Deployment of more AU forces could hamper Ahmed’s efforts to draw his former Islamist allies into a U.N.-sponsored peace process. So far they are still fighting the government.

The previous administration fell partly due to popular anger against the presence of Ethiopian troops who left in January 2009 after two bloody years. After they left, parliament elected Ahmed as the country’s new president.