13/04/09 (B494) Lettre ouverte adressée par Jean-Paul Noël Abdi au Président de la République de Djibouti.

LETTRE OUVERTE AU CHEF DE L’ETAT, CHEF DU GOUVERNEMENT,
CHEF SUPREME DES ARMEES.

Djibouti, le 12 AVRIL 2009.

C’est avec une volonté très particulière, que je vous adresse cette lettre, afin d’attirer votre aimable attention sur un cas précis, qui démontre le dysfonctionnement à plusieurs échelons de notre Administration.

1. Je viens d’être saisi par des démobilisés, à qui, à juste titre, vous avez attribué la pension des blessés de guerre. Cela concerne 315 soldats dont 172 de l’Armée Nationale et de 143 de la FNP,

2. subsidiairement j’attire votre attention sur la nécessité d’accorder une vigilance particulière, en tant que Premier Magistrat pour une efficiente Indépendance de la Justice de notre Pays.

Il est de mon devoir de Défenseur des Droits de l’Homme de vous apporter une lumière, la plus proche de la réalité et, à mon avis, qui nécessite un nouveau regard plus positif sur le second point.

En conformité à la Décision n° 2002-0413/PR/MID portant Attribution de Pension aux blessés de guerre du 30 mai 2002, vous avez ordonné à l’article 4 de votre Décision que : « la direction des Finances en liaison avec la FNP procèdera à la liquidation de la pension d’invalidité ».

Je pense qu’une mesure similaire a été prise pour les invalides de l’Armée nationale, car je n’ai en ma possession que celle concernant la FNP.

A ma connaissance, l’Association des Invalides et des blessés de guerre des Forces Armées et de la Police Nationale vous a directement saisi par lettre du 21/01/2008 pour vous soumettre leurs doléances.

Jusqu’à présent, ils ont l’impression qu’ils n’ont pas été entendus et se demandent pourquoi ?

A ma question : s’ils avaient déposé des plaintes au Tribunal pour refus de mettre en application les Décisions du Chef de l’Etat, ils m’ont répondu NON.

Je comprends cette réponse sèche, car une grande majorité de nos concitoyens n’ont plus confiance ou ont une méconnaissance des procédures judiciaires et surtout ils n’ont pas les moyens de prendre un avocat.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir vous pencher sur le problème des invalides de guerre, mais subsidiairement de prendre des actions en vue de redonner confiance aux justiciables Djiboutiens.

J’en profite de cette lettre ouverte pour attirer encore votre attention, quant aux problèmes des Réfugiés Ethiopiens, Erythréens, et Somalis.

A ma connaissance, il s’avère nécessaire d’exiger du Ministre de l’Intérieur en harmonie avec le HCR pour qu’il prenne rapidement toutes les dispositions, qui devront vous permettre d’émettre la Décision tant attendue, du Décret Présidentiel relatif à la nouvelle composition de la Commission d’éligibilité pour les demandeurs d’asile.

Avec mes sentiments déférents.

NOEL ABDI Jean-Paul