17/05/09 (B499) La honteuse attitude récente, frisant l’hystérie, d’Ismaïl Bobard à l’encontre d’un jeune Elève Officier c’est le signe évident qu’il ne maîtrise plus ses délires paranoïaques. ( par Bouh Warsama)

La personnalité ombrageuse et caractérielle du président autoproclamé Ismaïl Omar Guelleh n’explique pas, à elle seule, sa dérive insultante et publiquement constatée ces derniers jours accompagnée d’un emportement frisant l’hystérie dans une attitude indigne d’un président et honteuse à l’encontre d’un élève officier de l’Ecole militaire d’Arta et qui tentait de poser une simple question en public.

Oscillant par habitude entre faux paternalisme démagogie outrancère et mauvaise foi dans ses discours à l’encontre des Forces Armées Nationales, la crise d’autorité mal à propos tout comme les insultes proférées et le fait qu’il ait viré ouvertement et publiquement de l’Armée cet Elève Officier sans lui laisser le loisir de prendre la parole pour s’expliquer est le signe de la démesure paranoïaque d’un homme apeuré à l’idée de la perspective d’un coup d’Etat militaire.

Ceci en ajoute un peu plus à l’image d’un président névrosé confirmé ces dernières semaines par son entourage immédiat qui avait fait état de grosses difficultés d’élocutions et de périodes de tremblements incontrôlables.

Ceci ne peut qu’aggraver le discrédit de cet homme usé, dans l’incapacité de se maîtriser car gravement touché par la maladie et, de ce fait, en proie aux pires excès et débordements.

Il y a de quoi être inquiet quant à sa capacité à diriger l’Etat étant donné qu’il n’a jamais délégué une quelconque compétence à ses subordonnés et dans quelque domaine que ce soit.

Cela fait belle lurette qu’Ismaïl Bobard n’a plus rien de crédible à proposer à notre appréciation et sa récente attitude honteuse a beaucoup fait pour ternir un peu plus son peu de prestige – déjà bien bas – dans tous les pays étrangers où la presse et les médias locaux ne se sont pas privés pour se faire l’écho de l’évènement tout en y rajoutant « une couche sur la dictature Guelleh en déclin ».

Certains commentateurs n’hésitant pas à comparer cette crise frisant l’hystérie maladive à celle d’un Staline en proie à la folie destructrice et aux pires écarts dans ses actes les plus extrêmes ; incontrôlés dans les derniers jours qui précédèrent la fin de son règne.

Par ailleurs et d’après les experts politologues spécialisés dans les pays de l’Afrique de l’Est, si les généraux commencent à s’inquiéter des pressions sur les plans international et régional il se pourrait que pour le moins l’un d’entre eux n’ait pas hésité à prendre les devant en se prépositionnant en « pôle position politique » afin d’écarter, le moment venu et par intérêt d’Etat,un Ismaïl Omar Guelleh défaillant.

Un IOG devenu bien plus qu’encombrant par ce que soudainement incontrôlable, très malade, irraisonné, victime d’égarements et dans l’impossibilité d’assumer sa charge de président.

Le bal des grandes ambitions a commencé !

En matière de succession potentielle quelques rares noms circuleraient discrètement au niveau supérieur des hautes diplomaties étrangères intéressées au plus au point par l’avenir d’une République de Djibouti de « l’après Guelleh ».,

Le Premier ministre Dileita et quelques autres auraient pris, en ordre dispersé, des contacts discrets depuis quelques mois à l’extérieur du pays et notamment chez le « grand frère ».

Avec un Palais de l’Elysée bien plus préoccupé par la stabilité politique et le maintien de l’Ordre (quel qu’en soit le prix) à Djibouti que par la personnalité même de ce qu’il subsiste d’un Ismaïl Omar Guelleh, avachi par trop de pouvoirs immodérés et de démesures outrancières ; de surcroît, clairement anti français.

Lui qui n’a eu de cesse de se saisir des êtres pour s’en servir au mieux de ses seuls intérêts selon l’expression consacrée de : « Prendre, puis presser le citron à fond pour le jeter ensuite… quitte à les faire effacer » risquerait bien de se faire mettre à son tour aux oubliettes politiques voire d’être « jeté aux lions affamés de vengeance » au moindre éternuement qui viendrait à confirmer son incapacité à diriger le pays.

D’après nos sources d’information, les traitements médicaux qu’il subit généreraient de plus en plus de fatigue générale et de réactions inconsidérées et incontrôlables, semant parfois la panique dans son entourage. La réduction notable de ses activités et déplacements dans et hors du pays – hormis pour y suivre ses traitements médicaux – confirment bien la gravité de son état de santé.

Dans la perspective de son abandon de pouvoir, d’une manière ou d’une autre et qui nous semble inéluctable à court terme, il est à noter que depuis des semaines des dissensions fortes ont émergé au sein du macrocosme (ou maquereau comme…) politique dans la périphérie du pouvoir où des ambitions commencent à poindre créant des clivages – dépassant le simple niveau des mabrazes – alors qu’anxieux dans la perspective d’être traduit devant un Tribunal international Ismaïl Bobard proclame qu’il ne cédera jamais le pouvoir, et aurait même menacé auprès de son entourage de déclencher une guerre à l’intérieur du pays entre les clans et tribus si la Constitution n’était pas modifiée à sa convenance et s’il venait à être désavou酅…..

Chantage, toujours chantage !

Oui mais voilà, hormis sa Garde prétorienne, surarmée, suréquipée et surpayée, le tyran sur le déclin ne dispose pas du soutien des Armées.

Il n’a d’ailleurs jamais disposé du soutien et de la caution des militaires par ce qu’il en a chassé bon nombre d’excellents éléments pour les remplacer par « l’incompétence » et là encore par les « alimentaires et engagés pour la gamelle », tout au plus a-t-il passé un deal avec le CEMGA Fathi Beliki en fermant les yeux sur ses « indignes commerces » de matériels militaires très lucratifs tout en faisant verser mensuellement une obole, là encore pour l’alimentaire, au Sinistre de la Défense alias « Jojo la Gamelle » afin qu’il reste bien au frais à s’occuper de ses propres « salades » dans son bureau climatisé et surtout qu’il n’attrape pas un « coup de chaud ».

« L’incident du jeune Elève Officier insulté et démissionné par le Chef de l’Etat n’est que le dernier élément de la plus grave crise depuis 1999 que vivent aujourd’hui les armées nationales » assure un officier supérieur qui était présent au moment des faits.

Au-delà des quelques rares et mièvres applaudissements des « collabos pour l’alimentaire » lorsque d’une manière théâtrale IOG a exclu le jeune Elève Officier, la rupture entre l’armée djiboutienne et son chef constitutionnel, le président Guelleh, paraît consommée.

Le malaise persistant entre le chef de l’Etat et les militaires est en train de se transformer en crise ouverte ce qui aurait le don d’affoler le CEMGA le général Fathi Beliki car mis en accusation, lui aussi et pour diverses raisons.

Fathi est accusé par les jeunes générations de militaires, preuves à l’appui, pour sa responsabilité dans la déroute de Ras Doumeïra, pour tous les mensonges des autorités militaires sur les morts, blessés et disparus lors des combats enfin pour des reventes et trafics d’armement dans lesquels certains de ces subordonnés seraient impliqués au sein même de l’Etat Major des Armées, pour les exclusions de leur logement des familles des militaires morts au combat….etc

Cette crise est d’autant plus aggravée que le président ne fait pas confiance aux militaires lors des défilés, dont il fait contrôler sans cesse les armes, alors qu’à l’approche de la commémoration du 27 juin, la tension monte encore d’un cran.

Selon nos informations, la rupture entre le Palais de l’Escale et les militaires pourrait bientôt se matérialiser par une « fête nationale particulière et hors du commun » (message reçu ainsi) avec des manifestations de protestation de vieux militaires à la retraite et d’autres manifestations.

Selon nos informateurs, des incidents ne sont pas à exclure.

Des militaires, qui doivent participer au défilé, envisagent aussi de faire un geste de mécontentement fort dont nous n’avons pas connaissance des détails. D’autre part, certains se limiteraient à tourner la tête, non pas vers la tribune officielle, mais dans le sens opposé.

A Djibouti comme ailleurs il y a deux classes de militaires et deus formes de Justice.

Il y a ceux qui ont et ceux qui font tout pour vaincre.

Les premiers se couchent, les autres se remuent pour gagner le combat. Guelleh pourrait en être devenu la cible….