23/05/09 (B500) Radio-Trottoir : qui veut se faire « plumer » par Guelleh ? Ne poussez-pas ! Il y en aura pour tous les prétendants !!(Lecteur)

Le lent déclin du Port de Djibouti.
Après DPI/Borreh, Bolloré va-t-il reprendre le flambeau ?

Poumon de l’économie nationale, le Port de Djibouti serait sur le déclin depuis quelques mois.

L’importante baisse du trafic régulier du Port de Djibouti pourrait avoir plusieurs origines :
– une très forte concurrence du port d’Aden, (les tarifs pratiqués par Djibouti seraient beaucoup plus chers)

le ralentissement de l’économie Ethiopienne,
– la modification des routes maritimes pour certaines unités qui préfèrent contourner l’Afrique plutôt que de rencontrer des pirates,

Mais le Port de Djibouti connaîtrait aussi des difficultés de nature politique.

« Quand il n’y a plus de foin dans l’étable, les chevaux se battent »

Selon plusieurs sources proches du pouvoir, la mésentente entre Guelleh et les Autorités de Dubaï Ports International (DPI) serait croissante : la diminution des revenus et l’affaire Borreh ne serait pas étranger aux querelles …

Ces mêmes sources indiquent que Guelleh chercherait maintenant à évincer ses bienfaiteurs Emiratis. Après avoir essayé, sans succès, de se rapprocher du Qatar et d’autres états arabes, il chercherait à confier la gestion du Port au Groupe français « Bolloré ».

Il ne faut pas oublier que Vincent Bolloré est un ami personnel du Chef de l’Etat Français.

Alors exit « Borreh », Welcome « Bolloré » ?


Caricature par Roger Picon
Il est encore trop tôt pour l’affirmer.

Mais une chose est sûre : Guelleh ne concèdera la gestion du Port – dont il tire l’essentiel de ses revenus occultes – qu’en échange du soutien inconditionnel de la France à son projet anticonstitutionnel pour un 3ème mandat consécutif.

En plus, il exigera de rédiger les contrats pour se garantir des revenus complémentaires quelques soient les résultats et au détriment total du Groupe « Bolloré » qui pourrait y perdre beaucoup à terme …. car en plus, IOG ne respecte jamais aucune parole ni aucun contrat.

La France a–t-elle intérêt à s’engager dans ce marché de dupes ?

La France gouvernementale peut-elle oublier que le dictateur Djiboutien, est toujours dans le collimateur de la justice Française pour l’assassinat de l’un de ses magistrats en exercice. Autrefois, il avait bénéficié de protections inqualifiables assurées par l’Elysée de Chirac … jusqu’à, dit-on, des maneuvres assimilables à la forfaiture …

Mais la France d’aujourd’hui peut-elle ignorer que Guelleh trahit tout et tout le monde et que seul compte son compte en banque ? (Le fait que Sarkozy n’ait pas donné suite à son projet de visite officielle à Djibouti, pourtant annoncé, peut-il être considéré comme un signe de changement ?)

Qui veut se faire plumer par Guelleh ? Pas de bousculade, chacun perdra sa participation à son tour. Au final Guelleh encaissera le jackpot … sans n’avoir investi un seul centime.