24/05/09 (B500) Nouvelles de Somalie …. Les milices Al Shebaab attaquent des forces de l’UA en Somalie. Un kamikaze réussit à faire sauter son véhicule dans une caserne des forces pro-gouvernemtales : 7 morts dont un civil. Des tirs de mortier islamistes contre le Palais présidentiel. (4 articles en Français et en Anglais)

__________________________ 4 – AFP

Attentat suicide contre une base militaire en Somalie: au moins 7 morts

Au moins sept personnes ont été tuées dans l’explosion d’une voiture piégée dimanche à l’intérieur d’une caserne de militaires somaliens près du port de Mogadiscio, a-t-on appris auprès des autorités locales.

« Une voiture conduite à grande vitesse et chargée d’explosifs est entrée dans la caserne et a explosé à l’intérieur », a expliqué l’adjoint au maire de Mogadiscio Abdi Fatah Shaweyc.

« C’est une voiture piégée qui a explosé dans le camp. Six soldats et un civil ont été tués », a indiqué pour sa part le lieutenant-colonel Abdulahi Ousman Agey, commandant de la base militaire de Hamadhwr.

Plus tôt, dans la matinée un membre de l’administration du gouvernement local, Adan Gulwad, avait annoncé cette attaque, faisant alors état d’un bilan de trois morts et cinq blessés.

Selon des responsables du gouvernement local, la voiture, une Toyota landcruiser SUV, était conduite par un « homme blanc ».

Depuis le 7 mai, les insurgés islamistes ont lancé une offensive sans précédent, menée par la milice « Hezb al-Islamiya » du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et les islamistes radicaux des shebab, pour chasser du pouvoir le président, un islamiste modéré élu en janvier à la tête du pays.

Plus de 150 personnes ont été tuées dans ces combats.

Selon un nouveau décompte établi dimanche par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), quelque 57.000 habitants de Mogadiscio ont dû fuir leur logement.

La Somalie est en guerre civile depuis 1991.

__________________________ 3 – Le Point avec Reuters

Attentat contre le siège de la police somalienne à Mogadiscio

Un kamikaze au volant d’un véhicule piégé a tué six policiers et un civil, dimanche dans la capitale somalienne Mogadiscio, où les combats entre la frange radicale des insurgés islamistes et les forces gouvernementales ont connu une recrudescence ce week-end.

Le kamikaze a foncé au volant d’un 4×4 contre la porte du siège de la police et a actionné sa charge explosive devant les gardes en faction, a déclaré le gouverneur adjoint de la ville, Abdifatah Chaweye.

Le regain de violences constaté ce mois-ci a fait près de 200 morts à Mogadiscio et a contraint 60.000 habitants à fuir. Depuis vendredi matin, une cinquantaine de personnes ont péri dans l’attaque par le gouvernement de plusieurs bastions des insurgés dans la ville.

Les pays de la Corne de l’Afrique et les puissances occidentales craignent que la Somalie, qui connaît chaos et guerre civile depuis la chute du dictateur Mohamed Siad Barre en 1991, devienne à part entière un repaire d’islamistes liés à Al Qaïda si le nouveau gouvernement du président Cheikh Charif Ahmed ne vient pas à bout des insurgés.

L’organisation islamiste Al Chabaab, liée selon Washington à Al Qaïda, est à la pointe de l’offensive menée par les rebelles avec leurs alliés de l’organisation Hizbul Islam. Ils ont intensifié leurs attaques dans la capitale début mai.

Plusieurs centaines de combattants étrangers ont rejoint les rangs des islamistes radicaux, déclarent les Nations unies. Vendredi, un influent dirigeant de l’opposition assurait que des Arabes étaient arrivés en Somalie pour mener la guerre sainte contre le gouvernement, lequel a l’appui des Occidentaux.

Les islamistes radicaux disposent de bombes plus performantes depuis quelques mois et leurs attentats suicide sont devenus plus fréquents, relève-t-on de source proche des services de sécurité.

En février, deux kamikazes avaient réussi à pénétrer dans une base de soldats burundais de maintien de la paix de l’Union africaine et tué 11 d’entre eux, ce qui reste à ce jour l’attaque la plus meurtrière qui ait visé la force de l’UA.

Dimanche matin, les habitants de Mogadiscio ont profité d’une accalmie dans les combats pour réunir leurs effets et prendre la direction des immenses camps de réfugiés établis aux abords de la capitale. Les pilonnages ont repris dans l’après-midi.

DES OBUS CONTRE LA PRÉSIDENCE

« J’invite la communauté internationale et les organisations caritatives à réagir d’urgence à l’aggravation de la situation humanitaire en Somalie », a déclaré dimanche à la presse le ministre somalien des Questions humanitaires, Mohamoud Abdi Ibrahim.

Le HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés) faisait état dimanche de 57.000 déplacés ayant fui Mogadiscio depuis le début du mois.

Samedi soir, des insurgés avaient tiré des obus de mortier sur le palais présidentiel et attaqué des éléments déployés par l’UA. De violents combats avaient en outre opposé samedi les forces gouvernementales et les rebelles qui avaient échangé des tirs d’obus dans l’après-midi, après une accalmie, tandis que des combats au sol éclataient dans certains quartiers.

L’Union africaine dispose d’une force de 4.300 hommes – Burundais et Ougandais – censés protéger les sites clés de Mogadiscio. Leur mandat les autorise seulement à se défendre contre des attaques.

Depuis le début de 2007, les combats ont causé la mort d’au moins 17.700 civils et chassé de chez elles plus d’un million de personnes. Près de trois millions de Somaliens survivent grâce à une aide alimentaire d’urgence.

Les insurgés islamistes ont pris les armes en 2007 pour chasser les forces éthiopiennes qui avaient soutenu la mise en place un gouvernement pro-occidental, lequel n’a pas réussi à contrôler une grande partie du pays.

Les Ethiopiens se sont retirés au début de l’année et un président islamiste a été élu en janvier. Les insurgés ont néanmoins intensifié leurs attaques contre la nouvelle administration et la force de maintien de la paix de l’UA.

L’Ethiopie a une nouvelle fois démenti, dimanche, que ses troupes aient regagné la Somalie pour prêter main-forte au gouvernement. Des habitants de la région de Bakool, dans le Sud somalien, avaient affirmé que des Ethiopiens à bord de véhicules blindés et de camions avaient pénétré dans une ville somalienne.

Le gouvernement somalien accuse l’Erythrée d’armer les hommes d’Al Chabaab en leur livrant notamment par avion des fusils d’assaut AK-47 et des grenades RPG.

Le président érythréen a démenti toute implication, affirmant que des agents américains propagent de fausses allégations pour ternir la réputation de son gouvernement.

Version française
Nicole Dupont et Eric Faye

__________________________ 2 – Al Jazeera (En Anglais)

Les milices islamistes attaquent le Palais présidentiel et des troupes de l’UA au mortier. //Somali fighters attack AU troops

Islamist fighters in Somalia’s capital Mogadishu have fired mortar bombs at the presidential palace and attacked African Union (AU) peacekeepers.

Fighting raged on Saturday night leaving three people dead near Makara Market, as the AU called on the United Nations to impose sanctions on Eritrea, which Mogadishu accuses of backing the fighters.

A suicide car bomber also killed three policemen and wounded four on Sunday in Mogadishu, according to Abdifatah Shaweye, the city’s deputy governor.

A senior Burundian officer with the AU peacekeeping force told the Reuters news agency: « Opposition groups have attacked us with rocket-propelled grenades. They are still firing at us and we shall defend ourselves. »

In a statement, the AU called for a no fly-zone along with a sea blockade off Somalia to stem the flow of weapons from Eritrea, which denies supporting the Islamists.

AU frustration

Eritrea has recalled its AU ambassador in retaliation.

Hizbul Islam and al-Shabab fighters, linked to al-Qaeda, have in recent days intensified their offensive against the new government of Sharif Ahmed, the Somali president.

Somalia’s neighbours and Western governments fear the Horn of Africa nation, mired in civil war for 18 years, could become a haven for Islamist fighters unless the new government can defeat them.

Barigye Bahoku, the AU peacekeeping force spokesman in Mogadishu, told Al Jazeera the fighting had been going on for the past three days.

He said government forces had reorganised themselves and relaunched an offensive to recapture the areas that had been taken earlier by the forces opposed to the government.

Bahoku said the role of the African Union Mission in Somalia (Amisom) was « surely not there ».

« What can we do? We are doing what we were mandated to do. We cannot adjust our mandate or operate outside it, » he said.

« We feel frustrated; we feel anger that the whole of this world is being held at ransom by about 2,000 armed people beginning with their own nationals – the Somalis – and … the impact is felt by the rest of the world, including you and me. »

The AU, which has some 4,300 peacekeepers from Burundi and Uganda in Mogadishu, is protecting key sites but its mandate limits the force to defending itself when attacked.

But Mohamed Abdi Gandi, Somalia’s defence minister, struck an optimistic note and insisted that government troops would defeat anti-government fighters.

« It was our plan to make peace in our country and restore law and order, » Gandi said.

« Our security forces, with the help of our people in the operation, have reached their target and are in defensive positions. »

Civilians flee

A human rights group said a lull in the violence on Saturday saw many residents fleeing, joining thousands of others who have left the city.

Ali Addeh, deputy director of Medina Hospital, said he had recieved 195 wounded civilians, 21 of whom had been discharged after treatment.

Heavy gunfire and explosions could still be heard in Mogadishu as people fled.

Islamist fighters took up arms in 2007 to drive out Ethiopian troops propping up a Western-backed government which failed to wield control over much of Somalia.

Since the start of 2007, fighting has killed at least 17,700 civilians and driven more than one million from their homes.

About three million Somalis survive on emergency food aid.

The Ethiopians withdrew at the start of 2009 leaving Somalia as they found it – in chaos and with virtually no central government.

 
__________________________ 1 – AFP (En Anglais)

Les autorités anti-terroristes américaines ont déclaré que des ressortissansts américains avaient rejoint les rangs des milices insurgées en Somalie, pour se battre contre le Gouvernement somalien soutenu par l’occident. // US anti-terror authorities see Western fighters in Somalia

A US counter-terrorism official on Saturday said US nationals had likely joined the ranks of insurgents in Somalia, where Islamist rebels are waging a bitter war against the Western-backed government.

« There is reason to believe that nationals of Western countries, including the United States, have joined up with terrorist groups in Somalia, » the official said.

Dozens of people have been killed in recent days as the government tried to drive Islamist insurgents from the capital. Aid agencies said two weeks of fighting had displaced 49,000 people.

The violence erupted amid rumors that the insurgents have been buoyed by support from foreign Al-Qaeda-linked fighters from Europe, North America and the Muslim world.

On Saturday in London, The Times reported an intelligence report on the trend is expected to be presented to the US Congress in the coming week.

The daily said security officials have seen more than 290 fighters from Britain, the United States, Canada, Pakistan, Afghanistan and Saudi Arabia enter Mogadishu in recent weeks.

The violence also comes as evidence grows that some Western-based Muslims have funded jihadi groups operating in Somalia.

Last week a naturalized Canadian man of Somali descent pleaded guilty to conspiracy and providing material support to the extremist network Al-Qaeda.

Mohammed Abdullah Warsame, 35, who lives in Minneapolis in the US state of Minnesota, gave material support to Al-Qaeda by providing training at camps, supplying personnel and providing funds to the group.

In March 2000, according to his plea agreement, Warsame joined an Al-Qaeda training camp near Kabul, and months later traveled to the Faruq training camp where he met Osama Bin Laden.

In March 2009, US lawmakers heard testimony from top security authorities who warned that growing numbers of Somali youths in the United States were being recruited by Islamic terror groups.

Senator Joseph Lieberman, chairman of the Senate Homeland Security Committee, told a hearing on the issue that Al-Shabaab, an Al-Qaeda affiliate in Somalia, « has radicalized and recruited young Somali men » in Minneapolis to return to Somalia for training and fighting.

« Perhaps as many as 20 Somali-American teenagers and young men have vanished from their homes in Minneapolis and turned up in Somalia, » Lieberman said.

Somalis began emigrating in large numbers to the United States during the beginning of the 1990s to flee civil strife at home.

Since then, they have come to number as many as 200,000, with the largest concentration having settled in the US heartland city of Minneapolis.