28/05/09 (B500) Cocorico ! Réjouissons-nous ! La France a probablement les juges les plus courageux de la planète ! Bravo et merci. (ARDHD)

Rédiger le jugement qui a été rendu publique aujourd’hui à Versailles ne devait pas être facile pour les juges de la Cour d’Appel.

Avoir à trancher entre :
– d’un côté la veuve d’un magistrat français assassiné en terre étrangère, dans l’exercice de sa profession au service de la France, qui s’était associée, pour déposer plainte, à un député et à deux émigrés djiboutiens qui se plaignaient d’avoir subi des pressions et qui accusent le Président djiboutien d’implication dans l’assasinat de ce même Juge. (En plus, cette bande « des quatre » avait eu l’effronterie de se présenter devant la Cour, en personne et avec des avocats),
– de l’autre, deux hauts dignitaires d’une République amie de la France et de son Chef d’Etat, qui accueille la base militaire française la plus importante en territoire étranger. (Ces dignitaires avaient pris soin de ne pas se présenter pour bien prouver qu’ils n’entendaient pas faire pression sur la justice française, de quelle que manière que ce soit).

Combien il a dû être difficile de dire le droit dans ces circonstances, d’autant plus qu’un premier juge avait choisi de condamner, il y a un an, à de la prison ferme, nos deux personnalités djiboutiennes.

Fort heureusement pour nos relations diplomatiques et la défense des intérêts stratégiques et économiques prioritaires de la France, la Cour de Versailles a su conserver la tête froide et rendre un verdict net et précis qui ne souffrira pas l’ombre d’une critique.

Ouf, on a eu peur ! Probablement nous sommes passés très près d’un incident diplomatique extrêmement grave, avec le risque de voir certains de nos compatriotes expulsés manu militari par le Gouvernement djiboutien !

Grâce à ce jugement incontestable, tout est rentré dans l’ordre public.

Politiquement correct et conforme à la raison d’Etat, nos ex-délinquants en fuite ont été lavés de tous les soupçons injustes qui pesaient sur eux. Ils pourront reprendre leurs aller et retour entre Djibouti et l’Europe, en toute sérénité. La France peut-elle espérer obtenir des concessions rentables, comme celle de la gestion du Port ?

Quel courage il a fallu à nos Juges admirables pour relaxer des auteurs présumés jusqu’à hier, de subornation de témoins ? Alors que les maheureux avaient été victimes de tentation et même de ce que l’on appelle des provocations, de la part des plaignants qui avaient organisé une sorte de piège pour tenter de les faire chuter …

Les Juges d’Appel de Versailles ne s’y sont pas trompés et ils ont rétabli la vérité.

Ce n’est pas Djama qui avait tenté de suborner Alhoumekani, mais c’est l’inverse : c’est Alhoumekani qui avait provoqué le pauvre et innocent Djama. Idem pour l’affaire d’Iftin … avec Hassan Saïd et Me Martinet.

Les deux relaxés vont-ils porter plainte maintenant contre Alhoumekani, Mme Borrel, Arnaud Montebourg et Ali Iftin pour procédure abusive, déclarations mensongères, provocations et calomnies ? Ne riez pas, c’est possible en théorie.

Que doit-on en conclure ? La chasse aux Français est ouverte dans les républiques « autoritaires » !

Désormais, chacun sait que l’on peut tuer des Français dans un pays étranger. La France utilisera tout son appareil administratif, diplomatique et judiciaire pour protéger les auteurs, les commanditaires et les différents intervenants (directs et indirects). Plus de crainte ni de risque de persécution ni pour les assassins ni pour leurs commanditaires.

Le Droit français, modèle du genre, envié par le monde entier, défend les intérêts français supérieurs, même si un petit français a perdu la vie, par imprudence.

C’est probablement l’occasion de lancer une alerte rouge à tous les Français en poste dans des républiques bananières pour leur préciser qu’ils voyagent à leurs risques et périls et qu’ils ne doivent attendre ni secours ni compassion de la part des autorités françaises.

Bon, il suffisait de le savoir.

Le délit prétendu de subornation de témoins dans une affaire d’assassinat a été remis à sa juste place. Si la subornation est prouvée, c’est parce qu’il y a eu, au préalable, une provocation de la part de victime. Et c’est là que la Justice intervient pour remettre les choses en place : le suborneur est en fait la victime de celui qui l’a provoqué … et qui devient en quelle que sorte le coupable. C’est ce que l’on appelle le « renversement » non pas de la preuve, mais de la charge.

De toutes les façons, ce n’est qu’une broutille qui est passible au pire de la relaxe.

Attention cependant, par exemple, si vous roulez un tout petit peu trop vite au volant de votre voiture, en France, les Juges ne verront pas la situation de la même façon. Vous pourrez aller faire un tour en prison .. et même deux, si votre consommation d’alcool avait dépassé la norme. …

Un grand merci à nos juges pour leur courage exceptionnel. Jusqu’à présent, nous avions en France, les meilleurs ingénieurs, les meilleurs vins, les meilleurs fromages du monde et le meilleur accueil, maintenant nous pouvons nous vanter d’avoir les meilleurs juges de la planète.

On peut même espérer, pour nos recettes touristiques, que tous les habitants de la planète demanderont à être jugés par des magistrats français … surtout s’ils sont accusés d’un délit ou d’un crime.

Quand à nous, il ne reste plus qu’à attendre les longs communiqués de victoire en provenance de Djibouti et à patienter un peu, car il est possible qu’un pourvoi en cassation soit en route …

Et a espérer que les magistrats de la plus haute Cour manquent de courage politique… à l’inverse de ceux de la Cour de Versailles.