12/06/09 (B503) Le journal de la Flibuste …. (5 articles en Français)

_________________ 5 – La Presse canadienne avec AP

L’OTAN prolonge sa mission anti-piraterie au large de la Somalie

L’OTAN maintiendra une présence navale à long terme au large de la Corne de l’Afrique, où les patrouilles anti-piraterie de l’Alliance protègent le trafic de navires marchands dans une des zones maritimes les plus fréquentées de la planète.

Réunis vendredi à Bruxelles, les ministres de la Défense de l’Alliance ont décidé de dépêcher une « Force maritime numéro 2 » dans la région, lorsque la flottille actuellement sur zone dans le secteur du Golfe d’Aden rentrera au bercail à la fin du mois.

« Des groupes permanents de l’OTAN vont continuer à être présents (…) pour ce défi complexe qu’est l’éradication de la piraterie », a déclaré la ministre espagnole Carme Chacon.

Une flottille de l’OTAN est stationnée au large de la Somalie depuis novembre, rejointe par un escadron européen, une force navale américaine et des navires de plusieurs autres pays, dont l’Inde, la Chine, la Malaisie et la Russie.

Leur tâche principale est d’escorter les bateaux d’aide humanitaire du Programme alimentaire mondial (PAM) jusqu’en Somalie, dont deux sont arrivés à bon port cette semaine, accompagnés d’une frégate portugaise.

La réunion de deux jours des 28 membres de l’Alliance et de ses 22 nations partenaires a été principalement consacrée à l’Afghanistan, à la piraterie et au Kosovo.

Les ministres devraient notamment approuver l’envoi de trois ou quatre avions-radar AWACS en Afghanistan. Le nouveau commandant des forces de l’OTAN et alliées en Afghanistan, le général américain Stanley McChrystal, était présent à la réunion de Bruxelles avant de s’envoler prendre ses fonctions à Kaboul.

Les ministres doivent également finaliser la restructuration de ce commandement, au vu de l’envoi de renforts sur le terrain, décidé par Washington. Depuis un an, l’Alliance a déjà quasiment doublé les effectifs de l’ISAF (Force internationale d’assistance à la sécurité), à près de 60.000 hommes, les renforts américains -21.000 en tout-ont commencé à s’y déployer, ainsi que 5.000 européens pour assurer la sécurité de la présidentielle en août.

Deux nouveaux QG intermédiaires devraient donc être mis sur pied à Kaboul pour gérer les opérations tactiques d’une part et superviser la formation de l’armée et de la police afghanes par ailleurs, afin de libérer le commandant de l’ISAF pour des activités plus stratégiques.

_____________________ 4 – 7 sur 7 (Belgique) avec Belga

L’OTAN va poursuivre sa mission anti-piraterie

L’OTAN a décidé vendredi de prolonger la présence de navires de guerre pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie en y dépêchant la seconde de ses forces navales permanentes, qui prendra le relais des bâtiments actuellement présents sur zone, a annoncé son secrétaire général, Jaap de Hoop Scheffer.

« Standing NRF Maritime Group 2 »

« Nous avons un accord. Le ‘Standing NRF Maritime Group 2’ (SNMG-2) va prendre début juillet le relais » d’une force jumelle, le SNMG-1, présent sur zone depuis le 24 mars et jusqu’au 28 juin, a affirmé M. de Hoop Scheffer lors d’une conférence de presse clôturant une réunion de deux jours des ministres de la Défense alliés au siège bruxellois de l’OTAN.

Les SNMG sont des forces permanentes que l’OTAN réserve normalement à l’appui de sa force de réaction rapide, la « NATO Response Force » (NRF). La seconde d’entre elles est actuellement composée de six navires – deux destroyers et trois frégates fournis par l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et un navire ravitailleur espagnol.

« Ocean Shield »

Mais « d’autres nations pourront se joindre à terme », a souligné M. de Hoop Scheffer, se félicitant que l’OTAN puisse ainsi « continuer à jouer son rôle dans la lutte contre la piraterie » au large de la Corne de l’Afrique. L’Allemagne pourrait ainsi y dépêcher une frégate en août, selon des diplomates allemands.

Cette nouvelle opération sera baptisée « Ocean Shield » (« Bouclier océanique »), a pour sa part précisé le porte-parole de l’OTAN, James Appathurai. Il a laissé entendre qu’un bref intermède pourrait séparer les deux missions, soulignant que le SNMG-2 rejoindra le Golfe d’Aden « le plus rapidement possible », mais sans préciser la durée de sa mission.

Coopération avec « Atalanta »

Cette opération est destinée à agir en coopération avec celle menée par l’Union européenne, « Atalanta », qui comprend onze navires, trois avions de patrouille maritime et deux navires logistisques provenant d’Allemagne, de d’Espagne, de France, de Grèce, d’Italie et de Suède.

Pour éviter toute duplication entre les deux forces, celle de l’OTAN couvrira une zone plus vaste, s’étendant jusqu’aux îles Seychelles, a precisé le ministre allemand de la Défense, Franz Josef Jung. Ce qui représente une zone de cinq millions de km2, l’équivalent de la moitié du territoire américain.

Difficultés légales pour « Allied Protector »

La mission actuelle de l’OTAN, baptisée « Allied Protector », a été marquée par des difficultés légales, chaque marine appliquant sa législation nationale alors que certains pays ne disposent d’aucune disposition pour décider du sort de pirates arrêtés dans les eaux internationales.

En avril, trois bâtiments de l’OTAN, assistés par deux helicopters, ont appréhendé sept pirates à l’issue d’une course-poursuite nocturne, mais ont été obligés de les libérer « conformément aux dispositions légales nationales ». L’Union européenne, qui dispose d’une personnalité juridique propre, a quant à elle conclu un accord sur le transfèrement des pirates capturés avec le Kenya, qui devrait les juger.

Kenya et Seychelles, partenaires potentiels

M. De Hoop Scheffer a souligné que l’OTAN devait encore poursuivre la mise au point du concept d’opération. Mais il avait indiqué jeudi que l’Alliance « travaillait sur les mêmes lignes » que l’UE. Selon des responsables de l’OTAN, le Kenya, les Seychelles et deux autres pays de la région sont des partenaires potentiels.

Les marines du Japon, des Etats-Unis et de la Chine, entre autres, participent également à la sécurisation de la région, alors que les pirates somaliens ont intensifié depuis le début de l’année leurs attaques contre les navires marchands croisant au large de leurs côtes.

________________ 3 – Portail des sous-marins

L’initiative anti-piraterie de l’Otan fait flop

Par Rédacteur en chef.

Un « flop ». Il n’y a pas d’autre mot.

Présentée comme imminente dans plusieurs médias, le lancement d’une opération anti-piraterie par l’OTAN semble bien plus difficile qu’annoncée. Et même si le secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, jeudi, à l’ouverture de la conférence des Ministres de la Défense, s’est voulu optimiste — « Ministers took stock of our successful efforts to date and discussed the scope of NATO’s possible longer-term involvement in counter-piracy » a-t-il déclaré — ; il avait bien en mémoire le résultat de la première conférence de génération tenue au SHAPE la veille.

Un « échec complet » selon un spécialiste de la question.

Malgré la présence des 28 membres de l’Alliance comme d’Etats tiers (Australie, Corée, Russie…), le constat a été clair : peu de forces disponibles.

________________ 2 – Organisation de la Presse Africaine (Ch)

Réunion du Groupe de contact international sur la Somalie

Point de presse quotidien du bureau de la porte-parole du secrétaire général de l’ONU

À l’issue de la réunion de deux jours qu’il a eue à Rome, le Groupe de contact international sur la Somalie a appelé, dans un communiqué, la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour accompagner les progrès réalisés par le Gouvernement somalien.

Présidé par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. Ahmedou Ould-Abdallah, le Groupe de contact a exhorté les pays qui ont fait des annonces de contributions, lors de la Conférence des donateurs de Bruxelles, à débloquer sans délai des fonds qui devraient permettre au secteur de la sécurité somalienne à devenir plus efficace et de renforcer les capacités de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).

Le Groupe de contact a aussi exprimé sa grave préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire, en particulier la situation des déplacés et des réfugiés.

Il a enfin appuyé les initiatives d’appui à la lutte contre les actes de piraterie, qu’il considère comme une menace à la sécurité internationale affectant également le peuple somalien.

___________________________ 1 – Marine Marchande avec AFP

Somalie: protection refusée à deux bateaux battant pavillon luxembourgeois

Le gouvernement belge a refusé la semaine dernière d’accorder une protection militaire à deux navires appartenant une société belge qui devaient croiser au large de la Somalie car ils battaient pavillon luxembourgeois, a-t-on appris jeudi de source gouvernementale.

Cette protection avaient été demandée par la société Jan De Nul, l’un des leaders mondiaux en matière de dragage, pour deux de ses navires.

Le 30 avril, le gouvernement belge avait accepté de fournir une protection militaire aux navires belges devant naviguer dans cette zone touchée par la recrudescence de la piraterie, à la demande de l’armateur et moyennant paiement de 115.000 euros.

La société De Nul, dont un navire, le Pompéi, est aux mains de pirates somaliens depuis le 18 avril, était la première à demander cette protection militaire.

Mais les ministres ont fait lors de leur réunion du 3 juin une interprétation restrictive de leur décision du 30 avril, en limitant sa portée aux seuls navires battant pavillon belge, a indiqué le ministre de la Défense, Pieter De Crem, cité par l’agence Belga. « Il y avait un problème de pavillon », a confirmé à l’AFP une source proche du gouvernement.