18/06/09 (B503) Le journal de la Flibuste …. (6 articles en Français)

______________________ 6 – Liberté (Algérie)

Une convention africaine de lutte contre le financement du terrorisme en préparation Le versement des rançons sera interdit

Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine a indiqué qu’un projet de loi sera soumis à une réunion des États membres dans quelques mois.

Le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert) abrite, depuis hier, et ce, pour trois jours, la troisième réunion des points focaux en vue de préparer le programme d’action 2010-2013, en présence du coordinateur onusien de la lutte antiterroriste, du coordinateur européen, ainsi que des attachés militaires accrédités en Algérie.

Selon le directeur du centre, l’ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra, le continent africain fait face à de nombreuses menaces contre sa sécurité et sa stabilité. Le terrorisme en est la principale menace, surtout depuis l’allégeance du GSPC à Al-Qaïda et le déploiement de ses éléments dans les pays du Sahel. Mais il n’y a pas que cela. Le trafic de drogue, qui fait passer la région d’une zone de transit en marché de consommation, la piraterie en Somalie, mais également dans le golfe de Guinée et dans le delta du Niger, sans omettre les conflits récurrents au Darfour, au nord Kivu et en Somalie. Il a également cité les problèmes liés à la prolifération des armes légères et au trafic des êtres humains.

Pour

M. Diarra, “les réponses à ces menaces, le continent veut les trouver dans un système d’alerte et une architecture de paix et de sécurité”. La rencontre d’Alger sera l’occasion d’examiner le mode de fonctionnement des points focaux et de leurs relations avec les institutions et des difficultés rencontrées sur le terrain, en vue de préparer le programme d’action 2010-2013.

De son côté, le coordinateur de la lutte antiterroriste au sein de l’Union européenne, Gilles de Kerchove, a réitéré le soutien de l’UE aux efforts de l’UA en matière de lutte antiterroriste. Tout en rappelant que son organisme a déjà contribué avec un million d’euros au profit du Caert et souhaite contribuer davantage dans l’effort africain, pour peu que le Caert exprime ses besoins précis.

Le représentant de l’UE a rappelé les principes fondateurs de la stratégie européenne en matière de lutte antiterroriste. Celle-ci est basée sur une approche judiciaire fondée sur le droit et le respect des droits de l’homme. À ce titre, il a réitéré l’appel de l’UE pour la fermeture du camp de Guantanamo.

Il a soulevé le problème de la difficulté de coopération entre différents services de sécurité agissant dans la lutte antiterroriste. Mais il a estimé qu’il fallait démolir ces “murailles de Chine” et parvenir à monter des équipes communes de juristes, de policiers de divers pays.

Il a appelé les responsables du Caert à définir leurs ambitions avec exactitude.

“Que voulez-vous devenir ? Un centre de conférences ? Un centre d’analyses ? Il faut définir un plan ambitieux et réaliste” que l’UE soutiendra.

Pour sa part, le coordinateur de l’ONU, en matière de lutte antiterroriste, Mike Smith, a rappelé que 24 agences onusiennes suivent de près cette lutte. Pour lui, la mission de l’ONU ne se limite pas à la fourniture en matériel de lutte ou la formation des policiers. Elle vise surtout à mettre en œuvre une vision globale pour la définition du terrorisme et à ôter à ces dernières toute légitimité.

Tout en insistant sur la nécessité de juger les terroristes, le représentant onusien a mis l’accent sur le respect des droits de l’Homme dans la lutte antiterroriste. Le terrorisme étant un phénomène transfrontalier, c’est à travers des conventions internationales qu’il pourra être mieux combattu. M. Smith dira que l’ONU est prête à apporter son soutien, sous forme d’expertise technique, et a émis le vœu de voir les relations se renforcer entre son institution et le Caert.

De son côté, l’ambassadeur Ramtane Lamamra, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, a rappelé l’adoption par les chefs d’État africains, en 1999 à Alger, de la convention de lutte antiterroriste. Il a indiqué qu’un projet de loi relative à la prévention et à la lutte contre le financement du terrorisme sera soumis à une réunion des États membres dans quelques mois. Ce projet vise à interdire tout paiement de rançons aux groupes terroristes pour la libération d’otages. Il a rappelé que l’UA a adopté un traité faisant de l’Afrique une zone exempte d’armes nucléaires, en vue d’empêcher les groupes terroristes d’acquérir des armes de destruction massive. Tout comme il a rappelé que l’Afrique adhérait à la convention sur les armes chimiques. Intervenant à la fin des travaux en plénière, Rezzag Bara, conseiller du président de la république, a estimé que la menace terroriste persiste et continue à être préoccupante.

Tout en indiquant que l’Algérie avait acquis une expérience et une connaissance approfondie du phénomène, il a affirmé qu’elle s’est dotée de moyens politiques et opérationnels pour réduire les capacités de nuisance du terrorisme. Mais, il reconnaît qu’en dépit de tous ces efforts, le terrorisme dispose de capacités d’adaptation. Pour Rezzag Bara, la lutte antiterroriste à elle seule ne suffit pas. Il faut, selon lui, une démarche globale, d’où le choix de la réconciliation nationale qui constitue la dimension politique de la lutte antiterroriste.

Pour lui, même affaibli, le terrorisme reste dangereux. Il faut, selon lui, viser le système d’idées qui nourrit ce terrorisme. La dimension idéologique, représentée par les discours d’endoctrinement et de manipulation du discours religieux en vue de recruter davantage de terroristes, devrait être combattue, selon l’orateur.

Pour rappel, les travaux de la troisième réunion se déroulent à huis clos.

______________________ 5 – Portail des sous-marins

Un nouveau groupe de navires russes déployés en Somalie durant l’été

Par Rédacteur en chef.

Après le retour du destroyer russe Admiral Panteleyev à la maison (à Vladivostok), la flotte russe n’abandonnera pas la zone.

Selon l’agence de presse Ria Novosti, le commandant de la flotte russe du Pacifique, le Vice-Admiral Konstantin Sidenko, a ordonné la préparation d’une nouvelle force qui devrait partir vers le Golfe d’Aden d’ici quelques semaines, au plus tard début juillet.

Cette force comprendra un navire avec 2 hélicoptères, un remorqueur de sauvatage, un pétrolier ravitailleur et une unité d’infanterie de marine.

______________________ 4 – Libération / Blog Secret Défense

"Sécurité globale" : comment la piraterie maritime peut être combattue

Durant les années 90, l’Asie du Sud-Est était un foyer considérable de piraterie maritime, comme la Corne de l’Afrique l’est aujourd’hui."Pressés de toute part", les Etats riverains "se sont équipés et organisés pour imposer leur autorité en mer.

Mieux, par la coopération, ils trouvent auprès de leurs voisins un surplus de légitimité et d’efficacité", écrit Eric Frécon, chercheur associé à l’Ifri, dans le dernier numéro de la revue Sécurité globale. Ce cercle vertueux, basé sur la reconstitution de l’Etat de droit, aboutira à une amélioration considérable de la sécurité dans ces eaux. Un exemple transposable en Somalie? C’est toute la question…

Publiée par les Editions-Choiseul, qui poursuivent un remarquable travail de publication de revues spécialisées, Sécurité globale consacre un dossier de près de 70 pages à la lutte contre la piraterie maritime.

L’amiral Jean-Marie Mathey tire "les leçons de l’histoire", en particulier de l’épisode des Barbaresques d’Afrique du nord, concluant qu’il est "possible à une structure opulente de supporter pendant une durée considérable une contestation limitée en intensité, et donc en coût".

L’amiral Xavier Rolin revient sur son expérience d’Alindien, commandant de la zone de l’océan indien, et rappelle que "la piraterie suit la courbe de la pauvreté".

Pascal Le Pautremat – qui publie par ailleurs un nouveau livre sur les forces spéciales françaises "Les guerriers de la République" – s’interroge sur l’emploi de ces professionnels.

Gaël Marchand, du centre français de recherche sur le renseignement, estime que si "les problèmes sont en mer, les solutions sont à terre", alors Georges-Henri Bricet des Vallons se penche sur la privatisation de la lutte contre la piraterie, au travers de ce qu’il nomme "les néo-corsaires", c’est -à-dire les sociétés militaires privées.

____________________________ 3 – Mer et Marine

Lutte contre la piraterie : L’Europe reconduit Atalanta pour un an

Les 27 Etats membres de l’Union européenne ont décidé de prolonger, pour une période d’un an, la mission Atalanta, destinée à lutter contre la piraterie au large de la Somalie.

Lancée en décembre 2008, l’opération a été reconduite jusqu’en décembre 2010.

Afin d’assurer la sécurité du trafic commercial dans le golfe d’Aden et l’escorte des convois humanitaires vers la Somalie, les Européens mobilisent actuellement 1200 militaires, 13 bâtiments et 3 avions de patrouille maritime. Depuis l’activation d’Atalanta dans la région, de nombreuses attaques ont, ainsi, été déjouées.

La France, très impliquée dans la lutte contre la piraterie, compte en ce moment sur place les frégates Aconit et Nivôse, ainsi que l’aviso Commandant Bouan.

Les moyens navals sont épaulés par les patrouilles régulièrement menées depuis Djibouti par un avion Atlantique 2.

___________________________ 2 – CAWA

Atalante : le « Nivôse » escorte un navire à Mogadiscio

Du 11 au 14 juin 2009, la frégate de surveillance Nivôse, engagée dans l’opération européenne Atalante, a accompagné le Global Progress , cargo battant pavillon des Bahamas, chargé de ravitailler les troupes internationales de l’AMISOM (Mission de l’Union Africaine en Somalie) à Mogadiscio en Somalie.

L’opération Atalante de l’Union européenne comprend trois volets principaux : la protection des navires du Programme Alimentaire Mondial (aide humanitaire destinée aux populations déplacées en Somalie), la protection des navires vulnérables transitant au large des côtes somaliennes et enfin la dissuasion, prévention et la répression des actes de piraterie.

Actuellement 1200 militaires, 13 bâtiments et 3 avions de patrouille maritime de différents pays européens participent à cette opération. Lundi 15 juin 2009, le Conseil de l’Union européenne a décidé de prolonger l’opération Atalante pour une période d’un an à compter du 13 décembre 2009, date actuellement prévue de fin de l’opération.

___________________________ 1 – TSR Info (Suisse)

La Suisse devrait participer à l’opération européenne antipirates "Atalante", estime une commission

La Suisse devrait participer à l’opération européenne antipirates "Atalante". Contrairement à la commission de la politique extérieure, la commission de la politique de sécurité du National a dit oui mardi par 15 voix contre 11 à ce projet établi par le gouvernement.L’opposition vient de l’UDC et des Verts.

L’idée est d’envoyer un maximum de 30 militaires pour protéger des bateaux battant pavillon helvétique et de les défendre contre des attaques de pirates. La commission veut que la Suisse aide au retour de la paix en Somalie. Elle refuse de modifier la loi sur l’armée. Le plénum se prononcera cet automne.