03/07/09 (B505) FreeDjibouti -> Intellectuels djiboutiens : et si on soignait nos maladies ?

Dénoncer, critiquer, conseiller ou proposer sont des exercices très faciles. Mais vivre en se mettant au dessus de la haine de l’autre, du complexe n’est pas une évidence à la portée de tous les intellectuels.

Intellectuels djiboutiens voici nos maladies: la peur de l’autre, la haine, l’ethnocentrisme, la trahison, le silence complice, le culte du gain facile, le manque d’intégrité et de patriotisme.

Acceptons que je dise ce que je pense du fond de mon coeur et soyez rassurés, je n’ai aucun compte personnel à régler avec personne:

La peur de l’autre

L’intellectuel djiboutien, en majorité, a la peur de son compatriote. Il veut tout faire pour que ce dernier ne soit pas comme lui dans le seul espoir de lui dominer en prestige ou de l’exploiter à outrance. Et le jour où il sentira que ce dernier n’est pas un dormeur, c’est une déclaration de guerre lâche infernale. Pour vérifier ce que je dis, rendez vous dans les bureaux, dans les universités dans les hôpitaux, vous y trouverez cette situation.

La haine

Cette maladie n’existe pas au niveau du bas peuple. Elle est véhiculée par les intellectuels. Surtout les apprentis sorciers de la classe politique. La raison est simple: » tel n’est pas d’accord avec moi, avec mon parti, donc il est mon ennemi ». Ainsi on cherche par tous les moyens à lui salir, en mettant sur son dos des histoires imaginaires rien que pour le discréditer.

Pour vérifier, lisez les papiers sur le net djiboutien vous y trouverez des spécialistes en injures et autres petitesses. Une véritable honte pour nos jeunes qui devraient apprendre auprès de ces aînés.

L’ethnocentrisme

Sujet très sensible, mais détermination oblige! Il est très alimenté par un groupe d’intellectuels en manque d’arguments et d’inspirations. Nous ne savons pas ce qu’ils cherchent ou pour qui ils se croient. Ils sont tellement aveuglés par la cause de leurs ethnies qu’ils n’arrivent plus à voir loin. Ils cherchent par leurs plumes et leurs verbes à mettre en danger l’unité nationale. Comble de paranoïa, ils font le tour du monde pour chanter une histoire inventée. Heureusement pour nous ils ne sont pas suivis par le peuple.

La trahison

Dès qu’un intellectuels intègre le cercle du pouvoir djiboutien, nous n’arrivons plus à comprendre ce qui se passe, il trahi le peuple en militant pour le régime en place sachant bien que ce dernier n’a aucun sentiment pour le peuple. Il détourne les deniers de la république. Il tombe dans le mensonge. Je ne citerai personne mais tout le monde est connu. Des ministres et autres cadres qui ont pillé l’économie nationale. Certains intellectuels par solidarité ethnique ne veulent pas toucher à ce sujet. En principe, un vrai intellectuel n’a pas d’ethnie dans ses idées.

Le silence complice

C’est un grand crime. Mais généralement il croque son auteur. Souvenez-vous, Charles Boreh était le grand ami du dictateur IOG. Intellectuel et diplomate mondialement « respecté », sa grande faiblesse c’est qu’il a fortement participé aux complots imaginaires de Guelleh ainsi qu’à ses tueries de ce sanguinaire. Simplement par le silence complice. Jamais il n’a dénoncé les pratiques honteuses de son ami. Et un jour lui-même tomba dans les méandres du pouvoir dont il était complice.

C’est pourquoi le fils de Boreh me fait rire quand il dit qu’il est maintenant opposant?

Le culte du gain facile

Tout le monde le sait. L’argent et les biens matériels ont fini par aveugler nos intellectuels. Dès qu’ils arrivent aux postes de commandement, c’est l’esprit de vol qui s’instaure. Quelle honte!

Le manque d’intégrité et de patriotisme

Je ne voulais plus me répéter mais comme la répétition est pédagogique, je termine par dire qui est du devoir de chacun de nous d’être des intellectuels intègres capables de résister devant l’argent, les dessous de table. Il n’y pas un diplôme pour le patriotisme, du paysan au ministre c’est un sentiment qui doit animer tout un chacun de nous.

Sincèrement, nous intellectuels du pays devons revoir notre comportement et si possible faire une révolution des mentalités.

Je remercie celles et ceux qui font aujourd’hui notre fierté dans le pays comme dans la diaspora même si ils sont peu, très peu !

FreeDjibouti

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