07/07/09 (B506-B) Réfugiés djiboutiens en Ethiopie. 16ème anniversaire de l’installation des réfugiés djiboutiens (ex combattants du FRUD) en Ethiopie. (ARDHD) Mis à jour le 7/07 à 17:50 (Paris)

C’est en 1993, que de nombreux combattants du FRUD, ont choisi de passer en Ethiopie, refusant de se compromettre avec le régime autoritaire et sanguinaire de Gouled, Président et de Guelleh son directeur de Cabinet, chef de toutes les polices politiques et parallèles.

Trahis par Ougoureh Kifleh, qui avait joué un double jeu, n’hésitant pas à faire tirer dans le dos des résistants durant certaines opérations militaire, ils avaient choisi la voie de l’Exil.

Ougoureh Kifleh s’était rallié au pouvoir dictatorial en échange d’un poste de Ministre de la Défense « à vie » qu’il conserve toujours, moyennant une soumission totale au régime. (*)

L’installation de ces réfugiés à été difficile.

Certains se sont implantés dans des villages de la région Afar, où ils ont été accueillis par la population, tandis que d’autres ont choisi la capitale.

Leurs conditions de vie sont extrêmement précaires

Après beaucoup de difficulté et à l’issue d’une manifestation pacifique devant ses bureaux, le HCR
a accepté d’enregistrer un petit nombre de familles : environ 46. Sachant que le nombre total de réfugiés avec les familles pourrait être estimé entre 1.000 et 2.000, selon certains observateurs.

D’autres anciens responsables évoquent une population supérieure, plus proche de 8 à 10.000. En l’absence de recencement, il est difficile de se prononcer.

Parmi les réfugiés enregistrés, certains ont pu bénéficier d’un accompagnement du HCR pour une réinstallation soit aux USA, soit dans des pays de l’Europe du nord.

Les réfugiés qui ont été enregistrés bénéficient d’une modeste allocation mensuelle, puisque l’Ethiopie leur refuse le droit de travailler et d’une couverture médicale minimum. Beaucoup vivent dans des maisons qui ont été mis à leur disposition gracieusement par le Sultan Ali Mirah, en dépit d’une certaine opposition de l’Ethiopie.

En 2008, la France a accepté d’accueillir environ une quarantaine de familles, ce qu’elle avait toujours refusé de faire auparavant (beaucoup s’interrogent sur cette position antiérieure qui aurait pu être motivée par le fait de ne surtout pas déplaire au régime tyrannique de Gouled-Guelleh). Le HCR a constitué les dossiers qui ont été envoyés au Gouvernement français vers la fin 2008.

Depuis, le HCR et ces réfugiés attendent la réponse de la France qui ne vient toujours pas, en dépit de ses engagements internationaux.

La vie de ces réfugiés est extrêmement difficile. Considéré comme des citoyens de troisième catégorie, ils subissent humiliation, harcèlement et mauvais traitement, tant de la part de certains nationaux éthiopiens, dont des policiers, mais aussi par période dans les bureaux du HCR où des employés d’origine locale abuseraient de leur petit pouvoir.

En revanche, il est à noter que le personnel HCR institutionnel, soit en France, soit à Addis Abeba, fait tous ses efforts pour améliorer la situation et pour obtenir des accords de réinstallation dans d’autres pays.

Cet article est le premier d’une série que nous allons diffuser, avec la collaboration d’anciens réfugiés et d’historiens. Nous ajouterons des témoignages et des photos, chaque fois que cela sera possible.

(*) Lors du séminaire de réflexion gouvernementale, Ougoureh Kifleh s’était particulièrement illustré avec des propos d’une flagornerie tellement énorme, qu’il avait été coopté sans délai dans l’ordre prestigieux des Brosses à Reluire.