11/07/09 (B507) Point de vue / Vérité, Message des sages de Galbed Gounti (en brousse). (Lecteur)

A Djibouti, le droit de personne est bafoué, la liberté est inexistante, et la justice est entravée, menottée par le pouvoir dictatoriale en place.

La population est appauvrie, abandonnée et l’État ne fonctionne pas par manque d’honnêteté et de loyauté : la conséquence est la mauvaise gestion.

Quand le régime perd le contrôle de la situation, il utilise les vieilles méthodes, en lançant des grenades dans les différents quartiers de la capitale pour terroriser la population et ensuite il organise le ratissage, direction Nagad.

L’arrestation, l’incarcération, la torture, et la prison ferme infligées à des gens honnêtes, au seul motif qu’ils s’opposent à un 3eme mandat et au viol de la Constitution.

Vu la situation invivable et aggravée, les Okals, les élus locaux, les personnes âgées, les chefs coutumiers, les humanistes, les poètes, les représentants des régions, les marabouts

les cheiks, les citadins loyaux et les associations de femmes ont lancé un grand appel à leur communauté installée à Galbed et aux notables respectueux par leurs dons et la connaissance donnée par le bon dieu

Il a été demandé à ces Cheiks, qui vivent en brousse, dans un secteur éloigné ou dans les forêts et les montagnes, au milieu des troupeaux et surtout loin de la civilisation, de prier

le bon Dieu, pour que le pays et le peuple guérissent, que la population retrouve, en harmonie et dans la liberté durable, une vie meilleure pour tous.

Et surtout pour que le dictateur et ses Warabas cessent de harceler et de brimer les gens faibles et sans défense. Le pays doit retrouver ses traditions et sa culture : terres des Somali, terres des Afar.

Au cours du Conseil des sages qui s’est tenu à Galbed-Gounti (en brousse), le Cheik Diraneh les yeux rougis a déclaré :

« Je dois avouer que parfois, une partie de moi se réjouit que le peuple djiboutien soit libre et souverain car nous gardons un mauvais souvenir du passé colonial : les obstacles, la violence, la mise en prison des leaders, l’insécurité, la division pour mieux régner.

Mais voilà que lorsque la liberté a été retrouvée : ceux qui ont reçu le pouvoir, le soi-disant
Clan en place n’a fait aucun effort pour conserver et pour développer l’État ni pour protéger la prestigieuse liberté des hommes et des femmes. »

Comment la population vit-elle ?

En 2009 a Djibouti, les gens sont réduits en silence car il y a la violence, les détentions arbitraires, l’humiliation, l’injustice, les plus âgés laissés pour compte, comme les faibles, les femmes. Le régime ne se préoccupe d’aucun d’entre eux.

Le régime ignore que le monde est en pleine évolution. Il refuse la bonne gouvernance, qui a pris une grande place dans les sociétés civilisées et qui favorise la réussite du peuple. Alors que l’oppression et la dictature n’ont aucun endroit pour s’abriter ou pour se reposer.

Chers frères, tenez compte de ceci : la vrai démocratie, elle est chez nous, ici, en brousse, au milieu des troupeaux, chèvres, moutons, chameaux, vaches, ânes etc.….

C’est un lieu où les gens sont tous égaux et où ils vivent ensemble et se respectent. Ils règlent les litiges en s’appuyant sur les lois et règlements coutumiers.

Comme les villes sont devenus des lieux de terreur et d’injustice, vivons, en brousse, en liberté loin d’IOG et de ses Warabas.

Le Cheik Diraneh a lancé un ultimatum :

Le monde est petit, la vie est courte, l’injustice est intolérable, les violences contre le peuple sont dépassées.
Il est impardonnable de condamner des innocents à la prison, de réduire à la pauvreté les familles et de détourner les richesses et les fonds publics.

A toi, le chamelier qui prétend diriger le bateau, conduit le désormais vers un bon pâturage, retrouve l’épanouissement du peuple, sinon tu devras rendre compte à Dieu qui est grand et puissant.