22/07/09 (B508)  FreeDjibouti -> Silence on va réprimer ! L’histoire aime bien Djibouti et les dirigeants la lui rendent bien.

L’histoire aime bien Djibouti et les dirigeants la lui rendent bien.

De 1977 à 2009, Djibouti n’a fait que tourner sur place comme dans un labyrinthe sans issue. Le pays tourbillonne dans un cycle infernal où la misère et la tyrannie semblent être les seuls projets de société des chefs au pouvoir.

Depuis 32 ans, l’histoire continue de bégayer à Djibouti entre dictature, répressions et pauvreté… Au même moment, les dirigeants s’enrichissent, terrorisent, répriment, sèment la corruption et pillent le pays ; tandis que le peuple souffre, désespère, s’exile, et rêve.

Par ailleurs, malgré une rentrée financière incommensurable, les djiboutiens constatent que l’Etat ne peut leur apporter le bien être. Ils se battent sur tous les fronts pour une existence meilleure en payant parfois de leur sang le prix de leur liberté, de leur bien être et de leur avenir.

Ils vivent au jour le jour et ils vivent en permanence avec la peur et la pauvreté.

Cependant, les différents chefs d’Etats qui ont dirigé ce pays ont des aspirations diamétralement opposées à celles ce ce vaillant peuple si patient, si tolérant et si patriote.

Tandis que les citoyens souffrent en silence en attentant des jours meilleurs, les dirigeants profitent des richesses, des privilèges et surtout ils pillent méthodiquement le pays. Ils cherchent à faire perdurer les plaisirs liés à leurs statuts en tentant de se maintenir par tous les moyens au pouvoir qu’ils se sont appropriés entre bandes de copains. Et pour cela, ils ont depuis longtemps compris que pour mieux asseoir leur pouvoir et le légitimer, il fallait faire peur et ensuite jouer au sauveur. Ils savent que le peuple ne demande qu’une chose : la sécurité et la souveraineté.

Les Djiboutiens préfèrent la tyrannie d’un pouvoir à l’insécurité nationale. Les populations ont peur de vivre les mêmes horreurs que celles que subissent leurs voisins la Somalie, l’Eryhtrée, le Soudan ………

Certes, ils rêvent de liberté, de développement, de démocratie, et de changement. Ils l’ont fait savoir à maintes reprises, mais ils ont appris, contre leur gré,à supporter la tyrannie du chef.

D’ailleurs, ont-ils connu d’autres régimes que la dictature ? La majorité des Djiboutiens sont nés, ont grandi et ont vécu au quotidien, la tyrannie de chefs du pays. La démocratie est un idéal qu’ils n’ont jamais connu. En effet, après la période répressive d’Ali Aref (de 1967-1977), ce fut la période d’autoritarisme de Gouled (1977-1999) et maintenant la dictature policière de Guelleh (1999-2009).

D’ailleurs, certains n’ont jamais vu de rupture ? Après le sanguinaire Ali Aref et l’indépendance nationale, ce sont les mêmes qui gouvernent le pays depuis 32 ans. Qu’elle prenne le nom de Gouled, de Guelleh, c’est toujours la tyrannie qui gouverne Djibouti comme si le peuple n’avait pas le droit à la démocratie, à la liberté et au développement.

Mais, quand le pouvoir a un grand projet de dictature et qu’il sait qu’il a déjà trop réprimé, il lui faut le justifier pour légitimer ses projets machiavéliques.

À chaque fois qu’un chef arrive au pouvoir à Djibouti, l’histoire nous montre que ses partisans et lui ont cherché à légitimer les violations de droits de l’homme. Le chef et sa bande prétextent souvent un complot, un coup d’Etat, une invasion étrangère, pour légitimer leur pouvoir et pour justifier leurs projets.

L’actuel tyran au pouvoir a trouvé, par le biais d’agression étrangère, une forme de diversion qui lui permet de rester aux commandes du pays et de légitimer les actes anti-démocratiques que se livrent ses forces.

Cette stratégie n’est pas inconnue des Djiboutiens. On se rappelle les suites de l’avénement de la résistance armée du FRUD en 1994, sous le régime de Gouled.

Des répressions ciblées ont été planifiées et exécutées contre la communauté Afar, les intellectuels, et les opposants au régime qui étaient restéés à l’intérieur du pays.

Aujourd’hui, ces mêmes phénomènes sont en train de se reproduire à reproduire à Djibouti. Les répressions, les arrestations, les violences militaires gratuites et arbitraires, la prison sont des faits ordinaires à Djibouti-ville et dans le nord du pays.

Maintenant, ce qui est à craindre, c’est la spirale de « la violence légitime » à laquelle va être confrontée la population Djiboutienne. Le RPP, appuyée par des partis de "caniveaux", récupérant l’alibi de l ’agression de l’Erythrée, de la déstabilisation et de l’invasion prépare l’opinion nationale et la communauté internationale à la légitimation des répressions (au nord du pays), des arrestations arbitraires (la chanteuse Nima Djama, les jeunes du quartier 6…) qui sont en cours et d’autres qui peut être se préparent).

Le pays s’achemine vers une dictature sanguinaire sous le regard impuissant de son peuple et la passivité de la communauté internationale qui se laisse ‘berner’ par les promesses de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et la drogue.

Dans un futur proche, il est à craindre une répression massive et sanglante avec la création de milices qui sèment la terreur et le désordre dans tout le pays.

La chasse aux sorcières, les dénonciations, les suspicions vont renforcer la haine entre le peuple et ses dirigeants d’une part et entre les populations elles mêmes, d’autre part.

Ce n’est pas une prophétie, mais tout observateur averti sait qu’avec cet alibi de sécurité nationale, le pays se dirige vers une dictature sanguinaire et cela peut durer pendant de décennies.

L’histoire aime Djibouti et les dirigeants la lui rendent bien.

Djiboutiennement

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