22/07/09 (B508) Otages en Somalie (2 articles en Français)

_________________________ 2 – AFP

Kouchner: les agents français en Somalie aux mains de deux groupes

Les deux agents français enlevés le 14 juillet en Somalie sont séparés et semblent être détenus par deux groupes distincts, a déclaré mardi le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner.

"Nous savons qu’ils sont séparés et il semblerait qu’ils soient détenus par deux groupes différents", a-t-il dit lors d’un point presse.

Ces derniers jours, les informations faisaient état du fait qu’ils étaient aux mains d’un seul groupe, les shebab, des islamistes radicaux.

"Il y a des informations très contradictoires" et "nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, avec tous les services français, pour hâter leur libération", a ajouté M. Kouchner.

"Les pourparlers se font via l’intermédiaire de notre ambassade à Nairobi", a-t-il précisé, indiquant que la France n’avait pas demandé au gouvernement somalien de pouvoir envoyer des commandos pour récupérer les otages. "Priorité à la négociation", a-t-il dit.

A la question de savoir si un échange était possible avec les 12 pirates somaliens détenus en France, le ministre a estimé que les preneurs d’otages "n’étaient pas réellement intéressés par la piraterie".

Les deux Français, relevant du ministère de la Défense, participaient "sous couvert international à la préparation d’un groupe de sécurité du président somalien" et étaient "les éléments précurseurs d’un groupe de formation de la garde prétorienne", selon les autorités françaises.

Bernard Kouchner a enfin souligné que la formation à Djibouti par la France d’un bataillon de l’armée somalienne, initialement prévue en septembre, avait "commencé avec 150 hommes", et qu’elle se poursuivrait.

 

_________________________ 1 – Romandie News (Ch) avec AFP

Humanitaires étrangers enlevés au Kenya: une délégation kényane en Somalie

Une délégation de chefs traditionnels kényans s’est rendue en Somalie pour tenter d’obtenir la libération de trois employés humanitaires étrangers enlevés au Kenya et emmenés en Somalie par leurs ravisseurs, a-t-on appris lundi de source policière kényane.

"Six chefs traditionnels ont quitté Mandera hier (dimanche) soir et ils sont maintenant en Somalie pour essayer de négocier la libération des trois étrangers", a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un haut-responsable de la police kényane.

Les trois employés –dont on ignorait toujours lundi la nationalité et pour quelle organisation ils travaillent– ont été pris dans la nuit de vendredi à samedi par des miliciens somaliens dans leur bureau à Mandera (800 km au nord-est de Nairobi), ville située à la frontière avec la Somalie, selon des sources somaliennes et kényanes.

Selon le responsable kényan, les ravisseurs n’ont formulé aucune demande de rançon et "nous espérons qu’ils ne demanderont pas d’argent".

Un responsable des insurgés islamistes shebab de la région frontalière avec le Kenya a affirmé de son côté que son mouvement n’était pas impliqué dans ces nouveaux enlèvements.

"Nous disons clairement que nous ne sommes pas impliqués dans les enlèvements des trois employés humanitaires. On nous a dit qu’ils ont été emmenés à l’intérieur de la Somalie par des miliciens", a déclaré à la presse cheikh Osmail Haji Adan.

"Nous avons envoyé une force armée sur leurs traces mais ils ne sont pas vraiment dans cette région frontalière du Kenya", a-t-il ajouté.

Selon les autorités somaliennes, les shebab détiennent deux des services de renseignement français enlevés mardi dernier par des hommes armés dans leur hôtel à Mogadiscio.

Samedi, un haut responsable des shebab a affirmé que les deux hommes seront jugés pour "espionnage" par un tribunal islamique.

En novembre, deux religieuses italiennes avaient déjà été enlevées au Kenya par des hommes armés somaliens dans une localité frontalière et emmenées par leurs ravisseurs en Somalie. Elles avaient été libérées le 19 février.

Des étrangers sont régulièrement enlevés en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, avant des demandes de rançon. Journalistes et humanitaires sont particulièrement visés par ces enlèvements crapuleux.