24/07/09 (B508) Nouvelles de Somalie (3 articles en Français)

________________________________ 3 – L’Express avec Reuters

Des combats font 46 morts en Somalie

Des affrontements ont fait au moins 46 morts dans le centre de la Somalie et à Mogadiscio, annoncent des responsables, alors que le nouveau ministre de la Sécurité promet de mettre sur pied des forces nationales solides.

Rebelles somaliens du groupe islamiste Hizbul Islam dans le quartier de Tarabuunka, jeudi à Mogadiscio. Des affrontements ont fait au moins 46 morts dans la capitale et le centre de la Somalie jeudi, jour de la nomination d’un nouveau ministre de la Sécurité après la mort du précédent en juin dans un attentat suicide. (Reuters/Mowlid Abdi)

Ni les insurgés ni les forces gouvernementales et leurs alliés n’ont semblé en mesure de prendre le dessus dans les combats sporadiques mais meurtriers qui les ont opposés dans la journée.

A Ouabho et Mahas, les affrontements ont mis aux prises des miliciens du groupe al Chabaab et des membres du mouvement islamiste modéré Ahlou Sounna. Ils ont fait au moins 31 morts depuis mercredi, selon l’Organisation Elman pour la paix et les droits de l’homme.

"Dix-huit personnes, principalement des miliciens, ont péri dans les combats (de jeudi) près du village de Ouabho. Treize sont mortes dans les affrontements de mercredi à Mahas. Le nombre total de blessés s’élève à 63 dans les deux zones", a dit le numéro deux de l’organisation, Ali Yacine Gedi.

Les islamistes d’Al Chabaab, tenus pour être les alliés d’Al Qaïda dans la corne de l’Afrique, contrôlent une large partie du centre et du sud du pays.

A Mogadiscio, où les combats s’atténuaient jeudi soir, au moins 15 personnes ont été tuées et 53 autres blessées en trois endroits, a rapporté Ali Muse, des ambulances Life Line.

MYSTÉRIEUSE MALADIE AU SEIN DU CONTINGENT BURUNDAIS

Ces combats coïncident avec la nomination, jeudi, d’un nouveau ministre de la Sécurité, après la mort du précédent en juin dans un attentat suicide.

"Je donnerai la première priorité à l’établissement de forces somaliennes fortes et de la sécurité nationale", a déclaré à Reuters le nouveau ministre, Aboullahi Mohamed Ali.

L’insurrection qui fait rage depuis deux ans en Somalie a coûté la vie à 18.000 personnes et contraint un million d’habitants à fuir.

Les Occidentaux redoutent que le pays, en proie à la guerre civile et sans gouvernement central solide depuis 1991, déstabilise la région et devienne un refuge pour les activistes islamistes s’il tombe aux mains d’Al Chabaab.

Quelque 4.300 soldats burundais et ougandais sont déployés à Mogadiscio sous la bannière de l’Union africaine pour défendre les principaux sites et aider les forces gouvernementales face aux attaques des insurgés.

Gaffel Nkolokosa, porte-parole de l’émissaire de l’UA en Somalie, a déclaré que 21 soldats burundais étaient tombés malades pour des raisons inconnues. Ils ont été hospitalisés au Kenya et trois d’entre eux sont morts, a dit le porte-parole en se refusant à toute précision sur les symptômes du mal.

L’Union africaine et le gouvernement burundais ont envoyé une équipe d’experts médicaux pour déterminer la cause de la maladie au sein du contingent burundais, a-t-il dit.

________________________________ 2 – RFI

Violences quotidiennes et soldats désabusés

Un employé du Croissant-Rouge somalien a été tué par une balle perdue à Mogadiscio alors qu’il circulait en bus. C’est une illustration des violences quotidiennes entre milices shebab et forces gouvernementales. Pour des soldats sous-équipés la lutte est souvent vaine. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont signé, il y a quelques mois, un accord de coopération avec le gouvernement.

Sur la route principale menant au palais présidentiel, creusée de nids-de-poule, des pick-up, surmontés de mitrailleuses, déboulent à fond de train, transportant des dizaines de jeunes, agglutinés, vêtus en civil qui font balancer leurs kalachnikovs dans le vide. Ce sont les soldats du gouvernement.

La plupart ne reçoivent pas de salaire et chaque jour, les blessés s’accumulent dans les hôpitaux de la ville. Et pour certains, la lutte semble parfois vide de sens.

Un soldat : « On n’a plus d’espoir, il n’y a pas de lumière devant nous, ni de futur. Vous savez, on est jeunes, la vingtaine. Moi, par exemple, j’ai vingt-cinq ans et je n’ai pas d’éducation, pas de moyens de me soigner et je ne sais pas à quoi tient ma vie. Vous voyez, ces trois balles qui ont traversé mon bras, ce sont les shebab. Je voudrais avoir une vie ».

A Mogadiscio, l’armée du gouvernement de transition, trois mille hommes, se résume à un agrégat d’anciennes milices sous-équipées.

La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont signé, il y a quelques mois, un accord de coopération avec le gouvernement. La France s’est engagée à former un bataillon somalien en août prochain.

________________________________ 1 – Le Figaro avec AFP

Somalie: 15 civils tués dans des combats

Au moins 15 civils ont été tués et 55 blessés dans la nuit de mercredi à jeudi à Mogadiscio lors de combats entre insurgés islamistes et forces gouvernementales somaliennes soutenues par la force de paix de l’Union africaine (Amisom), a-t-on appris de source policière.Des tirs de mortiers ont éclaté dans la soirée lorsque des insurgés ont attaqué des positions des forces gouvernementales.

"Au moins 15 civils sont morts et beaucoup ont été blessés dans les bombardements de plusieurs quartiers", a déclaré à la presse le colonel de police Dahir Mohamed.

"Ils ont attaqué des postions gouvernementales au mortier et ils utilisaient des civils comme boucliers humains", a affirmé l’officier.Selon le chef du service des ambulances de Mogadiscio, Ali Muse, 55 civils ont été blessés dans les échanges de tirs.

Les insurgés islamistes ont lancé depuis début mai une offensive sans précédent, menée par les shebab et la milice Hezb al-Islam du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, pour renverser le président Sharif Sheikh Ahmed, un islamiste modéré élu en janvier. Les insurgés ont juré de combattre jusqu’au renversement du président mais aussi jusqu’au départ de l’Amisom, qu’ils considèrent comme une "force d’occupation".