29/07/09 (B509)  16ème anniversaire de l’arrivée des réfugiés djiboutiens à Addis. Réunion avec le HCR – Premières impressions à chaud. Un compte-rendu plus complet sera mis en ligne demain jeudi. MIse à jour le 30/07/09 à 13:30 h

La délégation pour les réfugiés était composée :
– Anne-Marie de Vaivre, vice-Présidente de l’ARDHD,
– Laurence Dawidowicz, Survie,
– Kassim Ahmed Dini, Membre du bureau de l’ARD et mandaté par Ugutua-Toosa,
– Jean-Loup Schaal, Président de l’ARDHD et co-représentant des réfugiés djiboutiens pour l’Europe

Nous avons été reçus à 17:00 h au siège parisien de l’UN HCR par Mesdames:
– Marie-Noëlle Thirode,
– Véronique Robert.

La réunion s’est achevée vers 19:15 h.

L’équipe du HCR nous a donné des précisions sur le fonctionnement du HCR, la reconnaissance du statut de réfugié (sous mandat strict ou mandat élargi) et le circuit des dossiers de réinstallation. Ces précisions seront explicitées dans un communiqué à paraître demain.

Au total 23 à 24 dossiers de réinstallation sont en cours – réfugiés djiboutiens : (quand le HCR parle d’un cas ou d’un dossier, cela correspond à une famille)

9 cas ont déjà été identifiés par Nairobi :

– 4 ont été transmis à Genève et transmis en décembre 2008,aux autorités françaises au titre du quota 2008. La réponse française est attendue, mais il y a de bons espoirs.

– 2 sont en attente d’interview,

– 1 nouveau dossier est complet et va être envoyée à Genève, qui devrait le proposer rapidement à la France,

– 2 sont à Nairobi, qui finalise le traitement. Ils devraient être bientôt transmis à Genève

3 nouveaux cas devraient être référencés prochainement (transmission à un pays d’accueil en principe avant la fin d’année 2009)

11 ou 12
cas concernent des réfugiés enregistrés dont le dossier pourrait être éligible pour une réinstallation (Durée d’étude au HCR de l’ordre de six mois)

Il faut savoir :

si un pays d’accueil refuse un dossier de réinstallation, celui-ci est automatiquement présenté dans un autre pays. Les familles concernées et sélectionnées pour la réinstallation le sont de façon quasi définitive jusqu’à la réinstallation effective.

– l’attribution du maigre revenu mensuel et de la couverture sociale aux réfugiés urbains ne fait pas partie des obligations du HCR. Ce sont des décisions locales qui dépendent d’un budget local, qui n’est pas extensible par principe, ce qui expliquerait que les nouveaux réfugiés admis à être protégé par le HCR n’aient pas encore reçu de versement.

Les obligations du HCR sont limitées à accueillir des réfugiés dans des camps, où ils bénéficient la nourriture, du logement et de soins médicaux.

La délégation a fait état des suspicions légitimes des réfugiés djiboutiens à l’encontre de l’attitude et des blocages qui pourraient être attribués à Madame Nagat Manguasha.

Les responsables du bureau de Paris ont confirmé qu’il s’agissait d’un problème local qui pouvait soit être traité par l’encadrement du HCR d’Addis. Sans modification il est possible de déposer une plainte auprès du service d’inspection du HCR à Genéve, mais il faut que cette plainte soit accompagnée d’éléments pour la prouver.

Les réfugiés nous ont déjà adressé des informations précises et il faudra qu’ils les complètent au cas où nous déciderions de déposer une plainte officielle.

En attendant, Mme Monique Sokhan, la responsable de la protection du bureau d’Addis Abeba est venue à Paris et elle a rendez-vous demain jeudi avec les responsables du bureau de Paris. Jean-Loup Schaal a confirmé qu’il était disponible pour la rencontrer ou pour un entretien téléphonique.

__________________________________ Conclusion

Il ressort clairement que les actions du comité de soutien et de ses alliés sont entendues par le HCR qui les prend très au sérieux. Mme Robert avait préparé ses réponses avec l’aide des informations récentes transmises par les bureaux d’Addis Abeba et de Nairobi.

Les réponses ne sont pas encore complètement satisfaisantes. Le comité de soutien doit prendre contact avec les autorités françaises concernées pour faire avancer les quatre premiers dossiers qui ont été déposés fin 2008 et pour préparer le terrain pour les prochains à venir.

Nous attendons de connaître le point de vue de Mma Sokhan concernant l’attitude de Madame Nagat Manguasha, si elle veut bien nous en informer, avant de prendre une décision collective à se sujet.