31/07/09 (B509) Nouvelles de Somalie … (5 articles en Français)

_____________________________ 5 – Viatolosa

Des troupes supplémentaires réclamées en Somalie

Le représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, a réclamé mercredi devant le Conseil de sécurité une transformation de la présence « temporaire » de l’ONU à Nairobi, au Kenya, et un renforcement de la présence des Nations Unies dans la capitale Mogadiscio pour commencer.

« L’heure est venue pour les Nations Unies de montrer qu’elle est sérieuse dans son intention de venir en Somalie. Notre présence temporaire à Nairobi [capitale du Kenya] n’a que trop duré », a-t-il lancé aux 15 membres du Conseil de sécurité lors de sa présentation du dernier rapport du Secrétaire général sur la Somalie au Conseil de sécurité.

Il a très concrètement proposé la création d’une « zone verte », « similaire à celle créée ailleurs » [c’est-à-dire notamment en Irak] afin que son bureau, les agences des Nations Unies y compris les agences humanitaires, les diplomates concernés et les organisations non gouvernementales (ONG) puissent déménager à Mogadiscio.

Ahmedou Ould-Abdallah a considéré comme un « tournant » le fait que la population et les chefs traditionnels rejettent maintenant la violence et soutiennent les efforts du gouvernement pour faire échouer les tentatives pour le renverser. Il a aussi dénoncé la « tentative d’un petit groupe intéressé par son seul profit immédiat de prendre tout le pays en otage ».

Le représentant spécial a demandé une assistance accrue pour la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et pour la coordination et l’organisation des forces de sécurité gouvernementales.


_____________________________ 4 – Libération

«Nous sommes faibles, alors on nous juge et on nous punit»

InterviewDiplomatie. Jean Ping, de l’Union africaine, dénonce l’ambivalence des Occidentaux.

Par CHRISTOPHE AYAD, THOMAS HOFNUNG

Président de la commission de l’Union africaine (UA), le Gabonais Jean Ping évoque l’impact de la crise sur le continent et pointe le fossé d’incompréhension croissant entre Occidentaux et Africains.

Dans votre livre (1), vous allez à rebours de l’afro-pessimisme ambiant. La situation incite-t-elle à l’optimisme ?
Le discours afro-pessimiste est dépassé. L’Afrique n’est pas un problème, mais une opportunité. Sa population [un milliard d’habitants, ndlr] atteindra le milliard et demi en 2020 ; c’est celle de la Chine aujourd’hui. Elle représente un marché de consommateurs important. Nous disposons de beaucoup de richesses, notamment en matières premières.

Mais l’Afrique n’est-elle pas la première victime de la crise ?
Oui et non. Notre système bancaire n’est pas assez intégré à l’économie mondiale pour subir les effets de la crise. En revanche, les investissements ont quasiment cessé. Mais il faut reconnaître qu’ils n’étaient pas massifs : Singapour reçoit le même volume que notre continent, Afrique du Sud exceptée ! La baisse brutale du commerce est, elle, plus préoccupante pour nos recettes. Les Occidentaux affirment vouloir maintenir le niveau de leur aide. Mais on connaît la valeur des promesses de ces grands pays qui font des beaux discours mais ne respectent pas leurs engagements.

On dit que l’Afrique est riche, mais les Africains sont pauvres. N’est-ce pas dû à un problème de gouvernance ?
Certes, mais l’Afrique compte 53 pays et, parmi eux, on note des histoires de trains qui arrivent à l’heure. Regardez le Ghana, où les élections et l’alternance ont été exemplaires.

En Mauritanie, l’auteur du putsch de l’an dernier vient d’être élu. N’est-ce pas une singulière sortie de crise ?
C’est exact. Mais nous étions face à une situation délicate. Les putschistes étaient sur le point d’organiser un scrutin unilatéral. Nous avons fait en sorte que ces élections fassent l’objet d’un accord et que l’opposition puisse se présenter.

Dans nombre de pays, les constitutions ont été modifiées pour supprimer les limites de mandats présidentiels. Faut-il prendre des sanctions ?
L’UA ne peut pas écrire les constitutions à la place des peuples et se substituer aux gouvernements. Dans la plupart des pays en Europe, vous n’avez pas de limitation de ce type. Nous n’allons pas, nous Africains, venir vous l’imposer.

L’UA recommande de ne pas appliquer le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais. C’est une incitation à l’impunité…

Nous ne sommes pas contre la CPI, mais il y a deux poids deux mesures. Nous ne cherchons pas à excuser ce qui se passe au Soudan, encore faut-il des preuves. La CPI ne semble être là que pour juger des Africains. Est-ce qu’il ne se passe rien au Sri Lanka, en Géorgie, dans le Caucase, en Colombie, au Cachemire ?

L’UA intervient au Darfour sans qu’on voie d’issue à ce conflit.
Il y a eu des avancées. Vous voulez que nous venions à bout d’un conflit de cette ampleur en deux temps trois mouvements alors que nous n’avons pas de matériel sophistiqué, pas de moyens, pas d’hélicoptères.

En Somalie, une guérilla liée à Al-Qaeda menace le gouvernement. Pourtant, seule l’Union africaine intervient militairement…
C’est toujours comme ça : quand il faut aller se faire tuer, on nous laisse. Quand il s’agit du reste, on ne nous écoute pas. Depuis longtemps, nous avons fait appel au Conseil de sécurité, mais l’ONU répond qu’elle ne viendra que s’il y a la paix. Elle tergiverse. La Somalie est le seul pays au monde sans Etat. Ça ne sert à rien de combattre la piraterie sans résoudre les problèmes de fond.

Les Occidentaux donnent-ils trop de leçons à l’Afrique ?
La tentation est très forte. Les Occidentaux devraient balayer devant leur porte et nous écouter ; ce qu’ils ne font pas. Pourquoi ne fait-on rien au Moyen-Orient, où Bush a totalement échoué ? Nous, au moins, avons des élections. Vous fermez les yeux parce que ces dirigeants achètent des Airbus. Nous sommes faibles, alors on nous juge et on nous punit. Il y a eu un coup d’Etat au Honduras, aux portes de l’Amérique…

Comment avez-vous reçu le discours d’Obama au Ghana ?
Nous les Africains, nous attendions beaucoup car Obama fait partie de la diaspora. Son discours à Accra a déçu certains. Quand il dit que les Africains doivent prendre en main leur destin, nous ne demandons pas mieux. Mais est-ce qu’il va nous laisser le faire ? Lorsqu’il dit «cessez de tout imputer à la colonisation», je suis tout à fait d’accord, mais il faut savoir si le passé est vraiment le passé.

(1) Et l’Afrique brillera de mille feux, éd. L’Harmattan


_____________________________ 3 – TV5

Somalie/Converti au christianisme… il a été froidement abattu, selon Portes ouvertes

Mohammed Abdiraman était responsable d’un groupe de maison secret en Somalie. D’origine musulmane, il s’était converti au christianisme il y a une quinzaine d’années.

Lundi dernier (20 juillet), il a été froidement abattu par des membres du groupe extrémiste al Shabaab (*), dans un village à une centaine de kilomètres au nord de Mogadiscio. Selon des témoins, cela faisait quelques temps qu’il était recherché. Après l’avoir finalement trouvé, les extrémistes n’ont pas hésité à lui tirer dessus.

Les chrétiens de son groupe de maison sont sous le choc et ont très peur. Ils n’ont pas osé donner plus d’informations sur sa mort. La femme de Mohammed étant décédée il y a trois ans suite à une maladie, ses deux enfants âgés de 10 et 15 ans se retrouvent orphelins.

_____________________________ 2 – Toulouse 7

12 000 somaliens veulent se réfugier au Yemen

Les combats incessants à Mogadiscio et dans le centre de la Somalie forcent des milliers de civils somaliens à risquer leur vie lors de la traversée du golfe d’Aden et à rechercher asile au Yémen, a indiqué mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

« D’après des informations transmises par notre réseau de partenaires en Somalie, quelque 12.000 personnes sont arrivées depuis le 7 mai à Bossasso, une ville située au nord de la Somalie. Elles y ont trouvé abri pour une période temporaire. Sur place, la majorité d’entre elles attendent d’effectuer la traversée périlleuse du golfe au premier signe de passeurs », a précisé un porte-parole du HCR, lors d’un point de presse à Genève.

« Ces personnes déplacées internes font partie des quelque 232.000 Somaliens qui ont été forcés de quitter leurs maisons depuis le 7 mai, date à laquelle un embrasement des combats est survenu entre les groupes de milices Al-Shabaab et Hisb-ul-Islam contre les forces gouvernementales dans plusieurs quartiers de la capitale somalienne », a-t-il ajouté.

Les partenaires du HCR à Bossasso indiquent que les régions où s’installent habituellement des migrants potentiels deviennent de plus en plus surpeuplées et que les passeurs collectent déjà les réservations et les paiements de Somaliens qui souhaitent rejoindre le Yémen. Comme les conditions météorologiques sont actuellement très dangereuses pour la navigation, la majorité des personnes devraient rester camper à Bossasso et attendre le mois de septembre, lorsque la mer et le vent seront plus favorables.

En 2008, plus de 50.000 nouveaux arrivants ont rejoint les côtes du Yémen, soit une augmentation de 70% par rapport à 2007. Cette tendance a continué durant les six premiers mois de 2009 avec environ 30.000 nouveaux arrivants – soit le total observé pour toute l’année 2007. « C’est une traversée périlleuse. Plus de 1.000 personnes ont péri par noyade durant le voyage en 2008 après avoir été forcées à sauter par dessus bord ou à débarquer trop loin des côtes par des passeurs sans pitié. Cette année, près de 300 personnes ont déjà trouvé la mort ou sont portées disparues », a souligné le porte-parole du HCR.

Selon lagence des Nations Unies, le phénomène du trafic d’êtres humains porte une pression croissante sur les ressources limitées du Yémen. Il accroît par ailleurs les défis auxquels est confronté le gouvernement yéménite dont les efforts doivent s’équilibrer entre le respect de ses obligations dans le cadre des principes du droit international et le besoin de protéger le pays des entrées illégales.

_____________________________ 1 – NationPresse

Ingérence mondialiste : l’UE veut former les forces de sécurité somaliennes !

Posté par jeromemorenole 30 juillet 2009À l’issue d’un Sommet européen organisé à Bruxelles lundi 27 juillet 2009, les 27 ministres des Affaires étrangères ont décidé d’envoyer une mission en Somalie, avec l’objectif irréaliste et dispendieux de former les forces de sécurité somaliennes (police et armée). Cette énième ingérence mondialiste de l’Union Européenne (UE) est issue d’une suggestion du ministre des […]

À l’issue d’un Sommet européen organisé à Bruxelles lundi 27 juillet 2009, les 27 ministres des Affaires étrangères ont décidé d’envoyer une mission en Somalie, avec l’objectif irréaliste et dispendieux de former les forces de sécurité somaliennes (police et armée). Cette énième ingérence mondialiste de l’Union Européenne (UE) est issue d’une suggestion du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, inventeur du « droit international d’ingérence humanitaire ».

Somalie : scandaleuse ingérence euro-mondialiste

Pour mieux appréhender l’inextricable contexte politique de la Somalie, on se reportera à cet article de Nations Presse Info qui avait privilégié une approche géographique et historique.

Le Golfe d’Aden et l’Océan Indien sont régulièrement le théâtre d’actes de piraterie perpétrés par des bandits « islamistes ». Si l’islamisme joue un rôle incontestable dans ce banditisme maritime, il s’agit d’abord d’une criminalité crapuleuse et lucrative.

Les médias occidentaux se gardent bien de préciser que les eaux territoriales aux larges de la Somalie se sont progressivement transformées en une vaste décharge polluante. Valets serviles des atlanto-mondialistes, les anciens gouvernements somaliens avaient signé au début des années 1990 des accords plus ou moins informels avec des multinationales apatrides. Ainsi certains pays industrialisés et/ou occidentaux ont pris l’habitude de déverser dans la mer des déchets industriels, hospitaliers et parfois radioactifs.

La pollution engendrée par l’accumulation de ces déchets a logiquement affecté la vie maritime. Dans le même temps, les cancers et autres maladies infantiles liés à cette pollution maritime explosèrent spectaculairement. Comme les poissons se raréfiaient, les revenus des pêcheurs somaliens ont fortement chuté.

Il s’ensuivit une paupérisation dramatique pour une large partie de la population côtière de la Somalie. Par conséquent, l’islamisme radical trouva un terreau idéal au sein d’une population très amère et légitimement révoltée. Au départ, la piraterie commença à se développer pour compenser le manque de revenus quotidiens. Cette piraterie initialement désordonnée fut très rapidement prise en main et contrôlée par des réseaux criminels particulièrement violents.

Comme la multiplication d’actes de piraterie de plus en plus violents affectait le commerce dans l’Océan Indien, la « communauté internationale » commença à s’émouvoir. L’ONU aura de nouveau illustré sa pathétique impuissance politique sur cette question de plus en plus préoccupante.

En décembre 2008, la Chine décida d’envoyer sa flotte patrouiller au large des côtes somaliennes afin de protéger ses intérêts économiques qui se sont accrus lors de ces dernières années avec le développement des relations commerciales sino-africaines. L’intervention de la marine chinoise dans l’Océan Indien et au large du Golfe d’Aden constituait alors un événement historique puisque la flotte chinoise ne s’était plus aventurée dans ces zones maritimes depuis les 7 voyages d’exploration de l’Amiral Zheng He (1405-1433).

Rappelons qu’au cours de leurs expéditions maritimes Zheng He et ses hommes naviguèrent de l’Afrique orientale (actuel Mozambique) à la Mer Rouge (Égypte) et que la Chine noua officiellement dès 1414 ses premières relations diplomatiques avec le sultan de Malindi (actuel Kénya). Cette intervention de la flotte chinoise fut saluée avec déférence par le néerlandais Jaap de Hoop Scheffer, alors secrétaire général de l’OTAN. Depuis les bombardements aériens de l’OTAN sur Belgrade au printemps 1999 et les dommages causés à l’ambassade de Chine en Serbie, les relations entre la Chine et l’Alliance Atlantique sont exécrables.

De même dans le cadre de la résolution 1846 de l’ONU, le Japon envoya sa marine militaire naviguer dans ces zones maritimes soumises à de fréquents actes de piraterie. Là encore, il s’agissait d’un événement à caractère historique en raison du relatif isolement diplomatique du Japon.

Quant à l’Union Européenne (UE) par la voie de ses 27 ministres des Affaires étrangères, elle décida de constituer pour décembre 2008 une force maritime de dissuasion pompeusement baptisée « Atalanta ». Malgré des précautions de langage particulièrement ridicules et hypocrites, cette grotesque opération d’envergure masquait maladroitement une énième ingérence euro-mondialiste sous couvert d’une intervention à but humanitaire.

On reconnaissait l’empreinte idéologique de l’inénarrable Kouchner, inventeur d’un concept dénommé «droit international d’ingérence humanitaire». Outre le caractère farfelu et dispendieux d’une telle intervention aux larges des côtes somaliennes, ce projet longtemps retardé démontre encore l’impuissance, voire la non existence diplomatique de l’UE des 27. On relira avec profit le communiqué de Michel Guiniot, évoquant conjointement la piraterie criminelle et l’imposture d’une Défense « européenne » commune.

En effet, de nombreux pays de l’UE sont déjà membres de l’OTAN, organe militariste aux services des intérêts atlanto-mondialistes. Bien que la Norvège et la Croatie ne soient pas membres de l’UE, ces deux pays avaient annoncé leur intention d’envoyer des navires et de se joindre à l’opération « Atalanta ». Précisons néanmoins que la Norvège fut un membre fondateur de l’OTAN en 1949 et que la Croatie intégra l’Alliance atlantique lors du Sommet de Strasbourg d’avril 2009.

Malgré cet impressionnant déploiement militaire dans le Golfe d’Aden et dans l’Océan Indien, les actes de piraterie n’ont pas diminué de manière spectaculaire. Quant à la Somalie, elle est en proie à de récurrents affrontements inter-ethniques entre les forces armées loyales au gouvernement de transition et des bandes armées criminelles plus ou moins islamistes. Lundi 27 juillet, 6 personnes furent tuées et 20 autres blessées à Mogadiscio lors d’affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles islamistes. Rappelons qu’en juillet 2009 ces criminels extrémistes (Shebab) ont enlevé deux français dans leur hôtel de Mogadiscio pour les transporter dans une zone rebelle et les juger dans un « tribunal » selon la Sharia.

Alors que la Somalie s’enfonce inéluctablement dans la violence politique et l’anarchie permanente, les 27 ministres des Affaires étrangères se sont réunis à Bruxelles afin d’évoquer la situation politique dégradée et la future formation des forces armées somaliennes. Englués dans leurs concepts naïfs et politiquement corrects, les 27 ministres de l’UE ont lancé un pathétique appel commun exhortant les criminels islamistes à déposer les armes et à participer à un processus de dialogue avec le gouvernement de transition à Mogadiscio. Les eurocrates apatrides de Bruxelles vont-ils se rendre dans les zones tenues par les rebelles extrémistes et leur expliquer les supposées vertus de la « démocratie occidentale » ?

Après avoir condamné solennellement mais vainement les multiples attaques armées contre le gouvernement transitoire, les bureaux des agences de l’ONU et des ONG, les 27 ministres de l’UE ont décidé de concrétiser l’engagement de l’Union Européenne afin de « promouvoir la paix et le développement en Somalie ».

Les déclarations creuses et hypocrites de ces politiciens européistes masquent difficilement l’impuissance (géo)politique de l’UE par ailleurs divisée sur d’autres sujets diplomatiques. Au cours de ce Sommet, les 27 ministres des Affaires étrangères ont également décidé d’étudier la possibilité d’un financement supplémentaire de la part de l’UE afin de former les forces armées et policières de ce pays d’Afrique orientale. Bien évidemment, aucun média français et occidental ne prendra le risque de dénoncer la scandaleuse ingérence mondialiste ainsi que la gabegie financière de l’UE, véritable antichambre du Nouvel Ordre Mondial.

Afin de lutter contre la piraterie omniprésente et le terrorisme endémique, l’ensemble des ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont accordés sur le principe d’aider politiquement le gouvernement somalien de transition. Par conséquent, l’UE a décidé d’envoyer en Somalie début août 2009 une mission d’exploration destinée à préparer un projet de formation des forces de sécurité (police et armée).

Ancien secrétaire général de l’OTAN (5 décembre 1995-6 octobre 1999) et actuel haut représentant de la Politique Étrangère et de Sécurité Commune (PESC) de l’UE, l’euro-mondialiste Javier Solana s’est fendu d’un communiqué évasif à l’issue de ses entretiens avec les 27 ministres : « Au début du mois prochain, une mission officielle de l’UE arrivera en Somalie et nous devrons clarifier et trouver un accord sur le moyen de l’opération ».

Derrière ce concept faussement généreux de formation des forces de sécurité somaliennes, on retrouve logiquement l’empreintre d’un Bernard Kouchner interventionniste et grandiloquent. Pavoisant devant la presse, l’ancien médecin humanitaire a « modestement » déclaré : « La France a proposé et l’UE a accepté sur le principe de participer à la formation de la police et de l’armée ». Seulement le néo-conservateur Kouchner, valet servile de l’impérialisme atlanto-mondialiste, s’est bien gardé d’aborder l’aspect financier d’une telle opération futile mais forcément dispendieuse avec l’argent des contribuables des 27 membres de l’UE.