04/08/09 (B510) Nouvelles de Somalie. Une attaque suicide contre une base militaire de Mogadiscio, déjouée par la Police australienne. (2 articles en Français)

________________________ 2 – Romandie News (Ch) avec AFP

Australie: la police déjoue une attaque-suicide contre une base militaire

La police australienne a arrêté quatre personnes qui projetaient une attaque-suicide contre une base militaire et sont soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe islamiste radical somalien des shebab, ont annoncé mardi des responsables policiers.

"Les coupables présumés se préparaient à mener une attaque soutenue contre le personnel militaire jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes tués", a déclaré Tony Negus, commissaire en chef de la police fédérale australienne.

"L’intention de ces hommes étaient de pénétrer dans les baraquements militaires et de tuer le plus de personnes possible… Cela aurait été, si cela avait eu lieu, l’attaque la plus grave sur le sol australien", a-t-il poursuivi, en précisant que l’attaque devait être perpétrée avec l’aide d’armes à feu plutôt qu’avec des bombes.

Les suspects, d’origine somalienne et libanaise, ont été arrêtés après plusieurs opérations de police dans l’Etat de Victoria (sud-est) qui ont mobilisé quelque 400 policiers, a ajouté M. Negus.

Selon lui, "les membres du groupe étaient à la recherche d’une fatwa ou d’un texte religieux justifiant une attaque terroriste contre l’Australie".

Le représentant de la police fédérale a affirmé que les membres du groupe avaient des liens avec le groupe islamiste radical somalien des shebab qui a lancé en mai une offensive pour renverser le gouvernement de transition de Mogadiscio.

Des membres du groupes s’étaient rendus en Somalie pour "participer aux hostilités dans ce pays", a-t-il ajouté.

Une équipe de 150 policiers enquêtait sur le projet d’attaque-suicide depuis le mois de janvier, a-t-il encore dit.

En septembre 2008, un religieux musulman d’origine algérienne et cinq autres personnes avait été condamnés pour avoir participé à un réseau qui préparait des attaques terroristes en Australie.

Au total, douze hommes avaient été arrêtés en novembre 2005 pour avoir programmé des attaques contre des matches de football ou une gare dans l’intention de tuer près d’un millier de personnes. Les attaques prévues visaient à obtenir de l’Australie le retrait de ses troupes en Irak et en Afghanistan.

_________________________________ 1 – 20 minutes

Somalie : la paix et la sécurité pour les enfants

L’Unicef et Save the Children alertent sur les violences dont sont victimes les enfants somaliens, tués ou blessés dans les attaques, enrôlés ou emprisonnés par les groupes armés.

La Somalie a besoin immédiatement de paix et de stabilité pour que prenne fin la souffrance de milliers d’enfants affectés par le conflit. C’est ce qu’affirment l’Unicef et Save the Children aujourd’hui, vendredi 12 janvier 2007.

Des enfants ont été victimes du conflit, et selon des témoins, figuraient parmi les combattants. L’Unicef et Save the Children réclament que tous les enfants associés aux forces et groupes armés soient immédiatement libérés de leur rangs ou des centres de détention où ils peuvent être en ce moment retenus. Les deux agences appellent le Gouvernement fédéral de transition et les institutions somaliennes à faire le nécessaire pour s’assurer que l’on s’occupe de ces enfants de manière adéquate et qu’ils soient reconduits auprès de leurs familles sans discrimination.

Victimes des bombardements aériens

L’Unicef et Save the children se disent très affectés d’apprendre que des femmes et des enfants somaliens figurent parmi les victimes des bombardements aériens. Les deux organismes prennent note que des camps pour personnes déplacées sont l’objet d’attaques à la grenade. Ils sont préoccupés par le fait qu’avec la fermeture de la frontière kenyane, les menaces qui pèsent sur les Somaliens en fuite ont augmenté. Les enfants sont les personnes les plus vulnérables, et pourtant l’Unicef et Save the children ont reçu des informations selon lesquelles certains ont été visés par des coups de feu dans la rue et que d’autres, au moment où les chefs de guerre réapparaissaient, risquaient d’être recrutés pour combattre. L’Unicef et Save the children disent que cette situation est inacceptable et contraire à tous les engagements.

Alors que la perspective d’un gouvernement centralisé apporte des opportunités, le pays fait face à d’énormes défis pour assurer sa stabilité et offrir aux enfants un avenir sans danger. L’Unicef et Save the children sont actuellement préoccupés par les restrictions d’accès aux populations vulnérables, la difficulté de leur distribuer des secours et d’étendre la surveillance en matière de violations des droits de l’enfant.

Le représentant de l’Unicef en Somalie, Christian Balslev-Olesen affirme que « Tout prolongement du conflit pourrait compromettre les modestes réussites qui ont été gagnées par les Somaliens ces quinze dernières années avec le soutien de la communauté internationale ».

Une triple crise : la sécheresse, les inondations et le conflit

El Khidir Daloum, le directeur de Save the Children pour la Somalie ajoute : « Les enfants en Somalie, et particulièrement dans le sud, sont victimes d’une triple crise : la sécheresse, les inondations et maintenant le conflit. Si la situation ne se stabilise pas rapidement, personne ne pourra garantir leur sécurité. Encore plus d’enfants seront séparés de leurs familles, deviendront orphelins et pourront être victimes d’abus et de négligences ».

Avec 65 à 70 000 personnes déplacées par les combats actuels et par l’insécurité permanente, la scolarisation a été sérieusement perturbée. Or l’éducation est l’une des clés du retour à la normale pour les enfants somaliens.