11/08/09 (B511)  Le rapport Deberkalleh (suite – 5 -) Analyse de la personnalité de Guelleh, qui explique sa manière de gérer les conflits et de ne pas tenir les promesses.


Le dossier complet

Retrouver le témoignage du maasacre commis à Guerissa et la liste des victimes Afar, vieillards et enfants.

lien avec l’article de 2005

(Suite 5)

TRAITS ESSENTIELS
DE LA PERSONNALITE
du Président ISMAEL OMAR GUELLEH

Le président IOG est un individu qui soit par sa nature, soit par sa formation, est méfiant, calculateur et manipulateur. Il a surtout très peur de se faire manipuler lui-même par les tiers.

Cela est certainement lié à un « ego » démesuré qui atteint plutôt la mégalomanie, mais aussi au fait qu’il n’a pas suivi jusqu’au bout le cursus normal de l’éducation scolaire des jeunes.

Par la suite, sous l’impulsion en particulier de sa femme (Khadra Haid), il a enrichi son éducation. Autodidacte il s’est instruit pour répondre au mieux aux nécessités de ses ambitions.

Outre sa formation dans la police française (R.G), il a suivi des stages à la sécurité Somalienne (La fameuse N.S.S.) ainsi qu’une formation de plusieurs mois au service du contre-espionnage russe (ex – K.G.B.) à Moscou. C’était durant les premières années de l’indépendance du pays.

C’est à cette époque qu’il a appris les fondements des méthodes soviétiques pour la gestion des peuples. Elles ont fait sa gloire puisqu’elles lui ont permis d’accéder à la fonction de chef d’état.

Grand expert en manipulation, en distorsion et en « coups fourrés », il est allé très loin dans l’art du contre-pied et de la tromperie. Passé maître dans l’art de construire des stratagèmes et des montages aussi compliqués qu’artificiels, il réussit le plus souvent à masquer ses véritables objectifs, ce qui déstabilise son entourage et lui permet d’en conserver le contrôle.

Son obsession était de s’emparer du pouvoir (chose qu’il a parfaitement réussi ce jour) et surtout de s’y maintenir de « gré » ou de « force ».

La fin justifiant pleinement les moyens inhumains qu’il utilise, il n’hésitera pas à être tellement cynique et menteur que cela est devenu une seconde nature. Un état d’esprit permanent qui conditionne sa conception des rapports avec autrui quel qu’en soit le cadre ou les enjeux..

Sur un autre plan, il faut savoir qu’I.O.G. est un jouisseur invétéré qui apprécie énormément l’alcool (sa bouteille préférée est toujours du Whisky « CHIVAS » même s’il donne officiellement l’apparence d’un musulman repenti). Le luxe et la luxure sont aussi des moteurs puissants pour lui. Surtout s’il peut en tirer, en plus, un avantage politique sur ses adversaires. Il n’a jamais hésité à bafouer leur dignité d’homme et de père de famille (cf le son actuelle épouse Khadra Haid, ex-femme de l’ancien premier ministre). Les relations qu’il a eues avec elle quand elle était encore mariée a une personnalité  » politique « . Ne se vante-t-il pas d’avoir joué ce tour aux Afar devant ses copains …

Adorant bien vivre, il ne recule devant rien pour satisfaire ses besoins les plus normaux comme les plus vils. Parmi ces derniers figurent, en très bonne position, une soif ardente de gain et une ambition plus que pathologique qui le dévorent et le brulent constamment.

Il est persuadé, que plus il amasse d’argent et de biens, plus il augment sa puissance et son pouvoir.

C’est probablement la raison pour laquelle, il n’a aucune curiosité et qu’il ne s’intéresse qu’aux questions susceptibles de lui procurer directement un enrichissement personnel.

C’est un fauve, un grand fauve, qui sait parfaitement chasser et mettre à mort. Cet instinct de prédateur, il ne le met qu’au service de son enrichissement et de sa volonté de dominer les autres. Il l’utilise pour contrer puis s’il le faut, pour éliminer définitivement ceux qui tentent de s’opposer à ses intérêts et à son ambition politique.

Dans certains cas, des observateurs externes ont cru avoir constaté son incapacité à exploiter un filon financier, politique, ou social ou plus généralement une situation qui l’aurait avantagé, force est de constater ensuite que la raison est simplement le fait qu’il avait reçu des propositions financières plus avantageuses d’autre part.

De la gestion et de la gouvernance d’un état, d’un pays ou d’un peuple, il n’a qu’une approche sécuritaire (pour lui !). Tous les dossiers et toutes les affaires qu’il traite sont généralement analysés sous cet angle, avec une priorité pour les affaires qui généreront un bénéfice immédiat (les lecteurs I’auront bien compris !).

Ce dernier point explique probablement la radicalisation islamique de la société Djiboutienne constatée durant ces dernières années. Pour I.O.G., favoriser le développement des idées et des actions rétrogrades des islamistes dans nos régions, n’était rien d’autre que la contrepartie à payer pour bénéficier d’avantages sous forme de prêts et de subventions en provenance de la péninsule arabique ou d’organisations fondamentalistes.

Cela étant, il ne fait que gérer le quotidien. Totalement dénué de la moindre vision politique à terme, qui caractérise les grands chefs d’état, il rencontre de grandes difficultés dès qu’il s’agit de déterminer les choix et les orientations politiques pour l’avenir. De même il est incapable d’anticiper les tensions à venir.

II se contente de gérer au jour le jour, les confrontations politiques au sein de son gouvernement, parce qu’il n’a su les prévoir ni les anticiper.

Toutefois, excellent opportuniste, il n’a aucun scrupule à se retourner pour aller dans le sens du vent, dans un premier temps. Cela lui permet de se donner le temps de réflexion. En plus cela lui permet de désorienter l’autre partie sur ses intentions et de la surprendre au final par un brusque demi-tour, dont il a le secret.

Plus habile que véritablement courageux, il devient véritablement peureux et même couard dès que ses intérêts personnels sont contestés. Pour éviter une confrontation qu’il ne saurait pas gérer s’il n’a pas la force à sa disposition, il devient extrêmement conciliant dès qu’une situation politique tourne à sa défaveur ou qu’il est en face d’une personnalité forte, réellement décidée à le contrecarrer dans ses complots et ses manipulations les plus viles.

Il faut savoir qu’une opposition déterminée et ferme le met immédiatement en situation d’infériorité. Par réaction il va faire des concessions provisoires et de moyenne importance pour prendre du recul. Mais attention, l’homme est rancunier. Son recul apparent n’est qu’une comédie qu’il va mettre à profit pour reprendre son élan. Il va entreprendre toutes sortes d’action pour se faire passer pour un modère et pour donner des arguments à l’autre partie (Cf la signature des accords, avec Ougoureh Kifleh d’une part et d’autre part avec Ahmed Dini. Paix à son âme). Mais il convient de savoir que cette attitude n’est que façade et tromperie et qu’il n’applique jamais les promesses qu’il a faites, si elles sont contraires à ses intérêts.

C’est un aspect de sa personnalité et non le moindre. Il est totalement convaincu que personne n’a la légitimité pour s’opposer à ses volontés. Il ne peut pas imaginer de se laisser imposer quelque chose par quelqu’un. C’est un adepte de la force et de la ruse qu’il utilise en permanence pour défendre ses positions. Il ne supporte vraiment pas, pire, il exècre l’habitude culturelle des Djiboutiens qui les amènent à discuter et à remettre en question les actes et les décisions politiques de leurs dirigeants.

Pour lui, même si elle correspond aux valeurs traditionnelles de la démocratie pastorale de nos régions (celle de l’arbre ou à l’intérieur de la Daboyta) elle est inadaptée à la cité moderne. Il rejette toutes les formes de démocratie. Pour lui ce n’est qu’une hérésie intolérable, surtout quand son autorité ou celle de son gouvernement sont mises en cause dans ce processus.

Il est donc facile de prédire que la future ouverture démocratique qu’il s’était engagé à mettre en œuvre, n’a aucun avenir ! Il faut être conscient qu’il va bientôt habiller le totalitarisme d’un revêtement fictif de démocratie à sa manière … et qu’en affichant une ouverture, il va resserrer au contraire son emprise sur le pays et mettre en œuvre des solutions pour s’assurer la pérennité de son pouvoir et de sa « machine à sous »…

C’est probablement, ce qui a dirigé son attitude, lors de la réunion de Nairobi (réconciliation Somalienne), censée régler ou faire avancer la crise Somalienne par la discussion. (Cf un échec de plus pour sa stratégie, comme cela a été constaté à l’époque. Mais il n’a pas abandonné puisqu’il a organisé la conférence de Djibouti et l’élection « contestée » du nouveau Président)

I.O.G. n’est qu’un dictateur « mafieux ». Il n’a confiance qu’en lui et en qu’il croit être son talent de meneur d’homme et son intelligence. Il est persuadé d’avoir toujours raison et de pouvoir toujours obtenir gain de cause dans n’importe quelle situation, a laquelle il serait confronté.

Pourtant, bien que rusé et doté d’un caractère très complexe et surtout très tourmenté, il ne présente aucune des qualité qui ont fait des personnalités politiques exceptionnelles. N’en déplaise à ses agents de propagande à Djibouti et dans la sous-région.