23/08/09 (B513)  Le rapport Deberkalleh (suite – 10 -) II. Analyse Socio-économique


Le dossier complet

Plainte déposée devant le Procureur éthiopie pour l’assassinat des vieillards et d’enfants Afar à Guerrissa et dans les localités voisines (lien avec l’article – 2005)

Pour se faire une idée et arriver à comprendre la réalité socio-économique chaotique à laquelle la République de Djibouti est confrontée il convient pour nos lecteurs de savoir, qu’elle est caractérisée par une non prise en considération par le pouvoir en place des notions comme :

  • Économie Nationale …
  • Finances, deniers ou Biens Publics …
  • Programme de Développement Nationale …
  • Répartition Rationnelle et équitables des richesses du pays …

Toutes ces notions et bien d’autres aussi importantes qui sont volontairement abandonnées par le régime, ayant en commun d’être essentielles et incontournables pour le bon fonctionnement d’une gestion macro-économique normale d’un pays, permettront à nos lecteurs de comprendre aisément que ce pays et son peuple se retrouvent dans un contexte socio-économique des plus difficiles.

Révélateur d’une mauvaise gouvernance, ce contexte est non seulement caractérisé par un non respect flagrant et entretenu des règles de gestion légales de l’économie nationale, des finances et deniers publics de la part des responsables de l’état désignés à cet effet, mais aussi par une corruption endémique basée sur l’accaparation des recettes et revenus du pays ainsi que par l’expansion du phénomène de la misère et de la précarité au sein de la majorité de la population Djiboutienne.

Cette situation qui existe et perdure depuis de nombreuses années, car certains facteurs qui ont participé à sa création, remontent aux premières années de l’indépendance, c’est aggravée durant les dernières années du règne de l’ex-Président Hassan Gouled et c’est carrément dégradée sous la Présidence d’I.O.G. pour déboucher sur une gestion corrompue, personnelle, familiale et légalisée de l’économie nationale.

Cette gestion n’ayant d’autre but que l’enrichissement personnel de la famille dirigeante et d’une quantité insignifiante de la population (500 à 800 familles issues de toutes les tribus et fidèles au régime), ne tient aucunement compte des besoins, des conditions de vie et du désir d’un développement économique équitable du reste de la population qui pourtant en constitue la majorité absolue.

Pour cette dernière, cette situation entraine un certain nombre de conséquences néfastes qui font qu’elle se retrouve actuellement en position de seulement rechercher à survivre.

Ceci étant, et sur un plan purement technique, une analyse sommaire permet à tout un chacun de se rendre compte, que cet état des choses ne résulte essentiellement que de la volonté politique du régime et des directives injustes données aux opérateurs socio-économiques par la Présidence et par I.O.G.

Celui-ci pour assurer la pérennité d’un tel système de gestion qui lui assure de si substantiels revenus, à institué pour l’ensemble du pays, un mode de gestion économique axé vers la recherche frauduleuse et l’accaparation des ressources et revenus nationaux par ceux à qui cela est permis par le régime (fonctionnaires et nomenklatura) au détriment de la légale répartition sociale qui doit concernée toutes les couches de la société.

Il faut aussi savoir qu’un tel système qui tient plus de la gestion d’une organisation mafieuse n’a pu se greffer et se développer au sein de la société Djiboutienne que parce que d’une part, il est favorisé par le régime et que d’autre part, il y a un abandon étudié et voulu par les organes de l’état (sur incitation et parfois sur directives fermes du régime d’I.O.G.) des règles et règlements légaux régissant la sauvegarde et l’utilisation rationnelle et équitables des biens et revenus de la Nation.

Un autre aspect de ce mode de gestion généralisé à l’ensemble du pays, tient au fait qu’il est totalement centralisé par la Présidence, au même titre que les activités d’ordre politique, administratif, militaire, … etc. En effet, là aussi, on peut dire qu’aucune affaire économique importante ou aucune opération financière (Privée ou Publique) engageant des fonds et des investissements de grande ou de moyenne importance ne peut se conclure à Djibouti sans l’aval direct ou indirect de la S.D.S .et de son chef I.O.G.

C’est pour cela qu’une personne qui désire avoir des activités commerciales afin de faire légalement des bonnes affaires (les affaires illégales aussi ne sont pas refusées) doit d’abord « montrer patte blanche » et être enregistrée sur les listes de la S.D.S (payer la dîme ou le pourcentage). Il peut aussi être demandé à cette personne de prendre d’office un associé désigné (sans investissement de sa part) qui ainsi pourra partager avec elle les bénéfices générés. Si cette personne, pour une raison ou pour une autre, se refuse à ces directives ou ne répond pas favorablement aux conditions fixées par ce service, il ne fait aucun doute, qu’il sera hors de question d’espérer faire une bonne affaire commerciale.
Pire, on peut être sûr que les fonds personnels que cette personne aura investit à titre privé, lui seront pur et simplement enlevés et soustraits par des méthodes qui n’auront rien à envier a celles de la mafia américaine des années 1930 et 1950.

Et, au cas où elle engagerait des poursuites judiciaires pour rentrer dans ses fonds, cette personne peut être sûre et certaine, que non seulement, elle ne va rien récupérer du tout mais qu’elle aurait beaucoup de chance si elle s’en sortait sans mesure d’emprisonnement à la prison de Gabode.

En vérité, la politique économique mise en place par l’actuel régime, n’est rien d’autre que des séries d’opérations financières frauduleuses et illégales, qui se suivent le jour au jour et qui sont basées sur une gestion familiale et clientéliste de tous les ressources nationaux ainsi que sur l’appropriation illégale de toutes les structures économiques susceptibles de produire des revenus réguliers.

Dans cet ordre d’idée il faut aussi savoir que dans ce pays, il n’y a point de projet de développement économique, quel qu’il soit, qui peut être entamer ou mener à terme sans que la famille régnante et ses clients n’en bénéficient personnellement en premier lieu. Cela revient à dire que seuls les dirigeants et leurs partisans ont réellement le droit de profiter des avantages économiques liés aux projets de développement socio-économiques proposés et financés par les organismes internationaux des Nations-Unis.

En outre, ces genres de pratiques s’étant tellement banalisées et l’impunité ayant atteint d’énormes proportions, il en résulte actuellement des situations impossibles a imaginer, il ya quelques années auparavant. En effet, à Djibouti, toutes mesures prises dans le cadre de l’administration des finances et de l’économie par l’assemblée nationale, ne rentrent jamais en vigueur et ne sont jamais appliquées par les administrations concernées, si elles ne répondent pas aux attentes et ne bénéficient pas en premier lieu aux groupements d’intérêts cités auparavant.

Sur un tout autre plan, I.O.G. toujours dans le cadre de son officiel mode de gestion et en intensifiant et multipliant ses prospections et recherches de débouchés pour satisfaire sa soif d’argent à depuis son accession au pouvoir, favorisé l’accroissement à Djibouti, des investissements arabes par rapport à tous les autres investissements étrangers.

Cela correspond à la réorientation de l’ensemble de sa politique vers le monde arabe que constatent depuis quelques années tous les observateurs de la réalité Djiboutienne et c’est en grande partie la raison pour laquelle on assiste depuis sa prise du pouvoir à une importante augmentation des investissements provenant de la péninsule arabique dans un grand nombre d’affaires commerciales Djiboutiennes.

A titre d’indication, il faut savoir que ces sociétés commerciales appartiennent en grande partie, soit à des commerçants Djiboutiens qui passent pour les financiers ou les chefs de file du mouvement islamiste du pays, soit à des hommes d’affaires et à des sociétés qui ont des rapports étroits et privilégiés avec le régime et qui réellement appartiennent à la famille régnante par le biais du système des prête-noms.

Cependant pour nous, aucun doute ne se pose sur le fait que ces fonds étrangers dont l’origine est douteuse pour leur majorité et surtout très peu légaux, ne dérange aucunement I.O.G., mais semblent plutôt avoir sa préférence, certainement parce que toutes les opérations financières s’y rapportant, ne passent jamais par les voies officielles et réglementaires de l’état. Généralement dans ces genres d’affaires, I.O.G n’a qu’une priorité qui est celle de percevoir au plus vite la contrepartie financière de son appui et de son soutien.

En effet s’il s’agit d’une affaire financière totalement illégale et répréhensible sur la plan international, comme le blanchissement d’argent, le trafic illicite d’armes et de drogues ou toutes autres malversations financières qu’il a l’habitude de mener, il ne se gène pas pour s’arroger et prendre un pourcentage consistant et plus élevé que celui qui normalement devait lui revenir. Par contre s’il s’agit d’une affaire qu’il ne peut pas cacher à l’opinion publique et qui comporte un accord écrit préalable, il se contente généralement de prendre que sa part, sans bien sûr, rien verser dans les comptes du trésor national.

Sa devise est :

  • Faire le maximum de bénéfices à titre personnel ou familiale sur le dos de l’état sans avoir à rendre des comptes et surtout sans laisser des traces.
  • S’associer à des intérêts arabes de manière officielle pour des raisons ayant trait a l’orientation de sa politique vers les pays musulmans dans un intérêt personnel et familiale.
  • Par là, il cherche à montrer aux Djiboutiens que cette direction est bien celle à suivre pour l’avenir et le développement du pays.
  • Éviter, coûte que coûte, les investissements privés ou publics venant de l’Éthiopie car si cela arrivait, ce pays qui est le principal usager du port de Djibouti, aurait son mot à dire sur la gestion et sur toutes les activités portuaires. Et pour un certain nombre de raisons ayant trait à son enrichissement personnel et contraire a l’intérêt des deux pays, cela ne faisait vraiment pas l’intérêt d’I.O.G.
  • Fournir une explication faussement rationnelle, sur le plan commercial et politique de son choix, non seulement à l’Ethiopie mais aussi aux Djiboutiens (il aurait, par cette décision, sauvegardé l’indépendance du pays face a l’impérialisme des Éthiopiens) en avançant un prétexte fallacieux portant sur les meilleures conditions et l’importance des investissements de la société de Djebel Ali face à la proposition Éthiopienne. C’est la propagande Anti-Ethiopienne du Gouvernement Djiboutien.

Ceci étant, certaines informations non publiques, nous ont permis d’établir que la société dite : Djebel Ali n’est rien d’autre qu’une société « off shore » dont les actionnaires sont en majorité des Arabes de la péninsule ne bénéficie que de 20% des bénéfices annuels issus des activités du port de Djibouti. Les 80% restants reviennent de fait et en grande partie à I.O.G. et à ses complices qui sont au pouvoir. Pour sauver les apparences et pour ne pas, quand même focaliser sur eux, l’attention de la population, ils versent annuellement une infime partie de leurs bénéfices au trésor national.

Toutefois, en nous référant aux bénéfices générés par le port en 1999 (qui eux sont connus), qui étaient de l’ordre de 9 milliards de francs Djibouti, on peut se faire une idée plus précise sur ce que ce contrat rapporte à I.O.G.

En effet, si Djebel Ali encaisse sur les bénéfices annuels une somme de 1,8 milliard de francs, qui correspond à ses 20% des parts, et que 3 millards sont affectés au remboursement annuel des crédits du port, il reste une somme de 4,2 millard de francs qui tombe directement dans les comptes personnels d’I.O.G. Et même s’il reverse au trésor national 1 ou 2 millards, cela lui fait, quand même, un bénéfice énorme chaque année.

De plus, il est a remarqué que les activités du port s’étant très largement accrues ces trois dernières années (2000 A 2002), les chiffres se rapportant à ces bénéfices doivent logiquement être, eux aussi, revus à la hausse.

Pour être complet sur cette question de la gestion personnelle des activités portuaires par I.O.G., il faut aussi tenir compte des bénéfices qu’il retire des activités des opérateurs privés du port (Agences maritimes, Agences de transit, Agence de manutention, …etc.) dont certains appartiennent à lui même ou à sa famille et que les autres lui paient régulièrement la dîme (son pourcentage). Et toujours dans ce même cadre, il convient de ne pas oublier que le nouveau service de sécurité privé qui cette année a pris en charge la surveillance de l’ensemble des infrastructures du port de Djibouti, est directement sous la responsabilité de sa femme et du S.D.S. .

Et il est plus qu’évident que cette situation est très pratique pour garantir le secret sur les bénéfices et surtout sur le bon déroulement des divers trafics illicites de cet affairiste vers ou venant de l’Europe, des pays Arabes ou de la Somalie du Sud au profit du G.N.T. Ces opérations financières frauduleuses et répréhensibles par la loi sont, pour I.O.G., celles qui génèrent les plus importants bénéfices car elles sont basées sur l’achat, le transport, le transbordement, le transit et la vente de produits et matériaux prohibés ou très sévèrement réglementés sur le plan international, par des conventions et des traités ratifiés par l’ensemble des pays du monde.

Ces affaires sont aussi très importantes pour le dictateur Djiboutien parce que les contacts et les relations commerciales et humaines qu’elles entrainent lui apportent des franches et solides fidélités ainsi que des complicités durables et indéfectibles dans ce qu’on pourrait nommer comme les divers réseaux de la mafia tant sur le plan régional que sur le plan mondial.

Cet état des choses, qui pour un pays comme Djibouti est très difficile à concevoir, est pourtant la vérité la plus stricte et la plus irréfutable (Tous les services secrets étrangers basés à Djibouti sont au courant de ces magouilles). Il faut savoir que cela tient à la personnalité d’I.O.G. pour qui faire une affaire illicite est devenu presque une seconde nature de sa personne.

A titre d’exemple et outre les multiples trafics d’armes vers la Somalie ou les opérations de légalisation (blanchissement) de sommes considérables d’argent noir en provenance de l’Europe ou des pays Arabes, on peut citer le très ferme soutien (qui réellement cache une association) d’I.O.G.. au réseau de la mafia italienne de la région de la corne de l’Afrique.

Représenté à Djibouti par Mr. Gianni, patron de la Société SAVIR (associe aussi avec IOG la société de transit Djibouti 2000) et Consul de l’Italie dans ce pays. Ce réseau trafique avec ses représentants en Éthiopie par le biais des camions de transport de la société de transport Djibouti 2000. Lorsqu’ils quittent Addis-Abeba et qu’ils reviennent à vide sur Djibouti, ces camions assurent le transport frauduleux de certains produits légalement prohibés qu’ils sortent ainsi d’Éthiopie. Nous allons nous arrêter là, sur les exemples qui en fin de compte ne deviennent plus que des anecdotes, tellement il y en a à Djibouti, et tellement ces trafics sont devenus banals.

Pour en terminer avec ces opérations financières frauduleuses, importantes pour I.O.G. et qui pour leurs majorités, ont le port de Djibouti pour cadre d’action et de transit, il faut savoir qu’ elles lui permettent d’assurer une entière et efficace politique de promotion et de développement des activités commerciales de certains intérêts arabes qui réellement ne sont que la partie visible de la volonté de pénétration, d’expansion et d’action des mouvements religieux musulmans partisans d’un islam radical dans la région.

En conclusion sur ce phénomène d’accaparation et de détournement personnel du principal instrument de l’économie nationale, on ne peut que constater qu’I.O.G étant pleinement satisfait des résultats de ce montage. Là aussi et sous couvert de cette société, sera encore mis en place une gestion personnelle au détriment de la nation Djiboutienne. En effet, pendant que ces montages financiers sont exécutés et que les bénéfices qui en découlent sont récoltés et engrangés, il convient de ne pas perdre de vue que le peuple de Djibouti se trouve, lui, dans un état de nécessite absolue et que les fonctionnaires souffrent de 8 à 9 mois de retard dans leurs émoluments mensuels.

Comme je l’ai spécifié tout au début de ce chapitre, cette situation inimaginable n’est que la résultante de la volonté d’un homme, qui pour arriver à cet état des choses, à sur plusieurs années axé tous ses efforts pour, d’abord et avant tout ruiné les principaux instruments et départements étatiques qui par leurs existences pouvaient s’opposer à son objectif. En effet l’une des premières opérations d’I.O.G. consistait à créer le chaos sur le plan administratif.

D’où ses premières actions de sabotage contre ce qu’on appelle communément l’Administration qui comme chacun sait est un élément plus que capital pour le bon fonctionnement d’un état, d’une organisation ou d’une communauté moderne. Pour le cas de Djibouti, I.O.G. a très vite et très tôt compris qu’une administration correcte et performante ne correspondait vraiment pas à ses objectifs et surtout à son ambition pour deux raisons:

En premier lieu, il convient de savoir que l’administration Djiboutienne qui était l’un des héritages positifs de la France était caractérisé par un professionnalisme sans faille et par un sens de l’état et de la chose publique assez élevé et unanime chez l’ensemble des fonctionnaires de l’état. Cela était, en grande partie, la résultante du sérieux de la formation et de l’état d’esprit nationaliste de ces fonctionnaires ainsi que de la supervision de la totalité de la vie administrative de l’état par l’ancien directeur du cabinet de la Présidence Mr. Ismaël Guedi Hared.

Pour I.O.G., ce dernier était à cette époque, un rival très sérieux dans la course au pouvoir car il avait pour lui la majorité des hauts fonctionnaires du pays qui déjà servaient sous ses ordres. Ne pouvant pas laisser perdurer cette situation et dans le but d’amoindrir la puissance d’Ismael Guedi, I.O.G. s’attaqua à l’administration par petites touches en utilisant et en faisant valoir, de façon mensongère, la notion de sécurité d’état sur tous les fonctionnaires qui le dérangeaient ou qui ne partageaient pas ses points de vue et qu’il voulait éliminer du circuit administratif de l’état.

C’est ainsi que par la manipulation, la désinformation, les menaces et les fausses affaires de sécurité, il est arrivé à écarter les intellectuels et les agents professionnellement valables pour les remplacer par des gens à lui n’ayant pas pour leur majorité, de qualification professionnelle. Ces gens là, n’étant généralement pas convaincus de l’importance d’une bonne administration dans la gouvernance d’un pays, finirent, comme l’avait prévu I.O.G., par dénaturer totalement le but des lois et des règlements administratifs de l’état. C’est ainsi qu’actuellement à Djibouti, l’administration d’état est caractérisée par:

  • Une déqualification professionnelle de son personnel
  • Une corruption endémique pratiquée de façon effrénée à tous les niveaux de l’administration et dans tous les Ministères.
  • Une oisiveté et une perte du sens de l’état, des responsables de bureau et de départements.
  • L’établissement de faux résultats et de fausses conclusions administratives sur le plan national et international.
  • L’introduction dans l’administration d’état, de notions rétrogrades, déplacées et non productives comme le tribalisme ou le clanisme.

L’autre raison pour laquelle I.O.G. ne voulait et ne veut toujours pas d’un système administratif normal, tient à sa volonté déclarée de s’accaparer illégalement les ressources nationales. En effet, sur le plan administratif, il est important, pour lui, de maintenir le chaos et la corruption pour la simple raison qu’une gestion administrative adéquate et performante de la chose publique, ferait obligatoirement ressortir non seulement ses lacunes sur ce plan mais aussi toutes ses malversations contre l’économie nationale.

En outre une bonne administration veille toujours à laisser des traces et des archives qui dans le futur pourront permettre de déterminer formellement les responsabilités de chacun des intervenants.

On comprend donc que cela ne fasse pas et n’aille pas vraiment dans le sens des affaires d’I.O.G. Les répercutions de cet état des choses sont multiples et vont jusqu’ à toucher des pays et des organismes avec qui la République de Djibouti à des relations de travail qui nécessitent l’établissement et un suivi administratif sérieux. En effet, il ne fait aucun doute que les difficultés administratives qui depuis longtemps caractérisent les échanges commerciaux avec l’Éthiopie trouvent une partie de leurs sources dans les très mauvaises habitudes que l’administration Djiboutienne a adopté sous l’impulsion de ce tyran (exemple: l’incompréhension qui existe sur la façon de gérer le chemin de fer Djibouto-Éthiopien).

Sur un autre plan et afin de mieux éclairer nos lecteurs, il suffit de voir les difficultés d’incompréhension qui existent depuis des années entre le Gouvernement de Djibouti et certains Organismes des Nations-Unis comme le F.M.I. Ce dernier pour mener à bien la politique de réajustement structurelle en collaboration avec ce pays, à pendant longtemps été dans l’incapacité de se faire une idée juste de la réalité économique de Djibouti.

Il ne le pouvait pas car dans un premier temps, le régime ne voulait pas qu’on soit au courant de ses malversations financières et il voulait se donner le temps de camoufler tout cela et dans un deuxième temps, le système et les responsables mis en place par I.O.G. avaient pris l’habitude de tripatouiller et de faire mentir les chiffres et les statistiques au bénéfice des buts inavoués que le régime a fixé pour eux.

L’état chaotique de l’administration djiboutienne et l’accaparation ainsi que la dénaturation de l’ensemble du système économique du pays a obligatoirement des conséquences catastrophiques sur la population.

En effet, le Gouvernement actuel ayant axé ses priorités économiques sur l’enrichissement personnel de sa nomenklatura et sur la mise en place et l’entretien d’un énorme service de sécurité budgétivore, délaisse totalement et ne se préoccupe pratiquement plus des structures sociales étatiques qui normalement dans tout pays du monde participe à la bonne gestion d’une nation et qui reflète les préoccupations et les efforts qu’un gouvernement se doit pour le bien être et le développement social de sa population.

C’est ainsi qu’à Djibouti que des Ministères comme l’éducation nationale, la santé Nationale ou celui du travail sont totalement désorganisés et inopérationnels. Bien que touchant de très près les préoccupations journalières de la population, le gouvernement Djiboutien ne leur donne aucune importance et il détourne très souvent et officiellement une grande partie des budgets qui lui sont alloués en début d’année.