26/08/09 (B513) Yémen Express (1 art. en Français)
______________ 1 – ReliefWeb avec Médecins du monde
Reprise du conflit au Yémen
Le conflit dans le nord du Yémen chasse de leurs villages des milliers de civils privés d’assistance humanitaire. En l’absence d’informations fiables disponibles, cette reprise du conflit se déroule dans l’indifférence générale.
Depuis le 11 août, une offensive du gouvernement central du Yémen sur les rebelles Houtis dans le gouvernorat de Saada au Nord du pays aurait fait plus de 35 000 déplacés et de nombreuses victimes. Cette sixième guerre depuis 2004 aggrave encore la situation des populations dans ce pays, le plus pauvre du Moyen Orient.
Très peu d’informations filtrent sur ces événements : les communications téléphoniques (ainsi que l’électricité) sont coupées, les informations officielles ne sont pas fiables. Les combats et les routes barrées empêchent les populations de se déplacer vers les structures sanitaires ou de se réapprovisionner.
La zone de Saada, une des plus dangereuses au monde même en dehors des reprises du conflit, est hors d’accès pour les médias yéménites et internationaux. C’est donc une guerre silencieuse que subissent les civils, alors même que le danger des affrontements empêche l’aide humanitaire d’accéder au gouvernorat.
L’équipe de Médecins du Monde présente dans la capitale à Sanaa tente, sans succès, de joindre les acteurs médicaux et communautaires, qu’elle a formés aux premiers secours au cours des derniers mois, dans la perspective d’une possible reprise du conflit : en 2008, 15 sessions de formation ont été organisées pour 300 personnes de la région de Saada. Chacune d’entre elles a également reçu un kit d’urgence permettant de réaliser les soins d’urgence essentiels.
Médecins du Monde est intervenu à Saada lors des précédent conflits. En 2008, MdM avait soigné plus de 2000 déplacés en mettant en place une clinique mobile.
Une nouvelle formation aux premiers secours dans les écoles est prévue en fin d’année, dans 3 districts du gouvernorat de Saada.
Pour l’heure, Médecins du Monde exprime sa vive inquiétude, demande aux parties en conflit de protéger la vie de tous les civils et se tient prêt à intervenir dès que possible auprès des victimes du conflit.