28/08/09 (B513) Otages en somalie. Polémique autour de l’évasion / libération de l’agent français de la DGSE et d’une possible rançon. On trouve un grand nombre d’informations dans la presse dont nous ne publierons que quelques échos. (6 articles en Français)

_____________________________ 6 – Le Post avec RTL

Bernard Kouchner: "Nous avons des nouvelles du 2e otage en Somalie"

Contexte:

Deux agents français sont retenus en Somalie. L’un d’eux, Marc a réussi a s’échapper, expliquant que sa cellule était mal fermée. Actuellement il se trouve à Nairobi (Kenya) avant de rejoindre la France

Un second agent français est toujours emprisonné en Somalie, Bernard Kouchner affirme avoir des nouvelles de lui.

Bonus-track:

"On a des nouvelles par des canaux que je ne décrirais pas et qui sont difficiles à maintenir. Mais il a probablement encore plus de prix, dans tous les sens du terme. Il n’y a pas eu de demande de rançon, mais de toute façon la France ne donne pas suite à ce genre de demande. Alors nous espérons, par les canaux que nous avons réussi à construire, le deuxième agent sera rendu à la liberté bientôt",

_____________________________ 5 – Le Figaro avec AFP

Somalie: le 2ème agent sera jugé

Les shebab, un groupe d’insurgés islamistes radicaux qui détiennent le deuxième agent secret français en Somalie, ont réitéré jeudi à l’AFP leur intention de traduire leur otage devant un tribunal islamique pour espionnage.

"Nous savons que l’autre agent secret français a recouvré la liberté sans être jugé mais je vous dis que celui que nous détenons attend toujours qu’un tribunal islamique décide de son sort, comme nous l’avons précédemment annoncé", a expliqué à l’AFP un haut responsable des shebabs sous couvert d’anonymat.

Un des deux agents français enlevés le 14 juillet en plein de coeur de Mogadiscio est libre depuis mercredi matin, après avoir selon lui déjoué la surveillance de ses geôliers. Il a depuis gagné Djibouti et était attendu à Paris dans l’après-midi.
Les deux hommes relevant du ministère français de la Défense étaient séparés depuis leur enlèvement, détenus l’un aux mains des combattants islamistes shebab, et l’autre otage de miliciens du parti Hezb al-Islam, un groupe plus politique dirigé par cheikh Hassan Dahir Aweys.

Selon le responsable shebab, les chances d’évasion du deuxième agent sont minimes. "Il ne peut pas s’échapper. Nous le détenons dans un endroit très bien gardé et il n’a que très peu de chances de s’enfuir", a-t-il assuré.


_____________________________ 4 – AFP

Somalie: arrivée à Paris de l’agent français, son collègue toujours otage

L’agent français redevenu libre mercredi à Mogadiscio après un mois et demi de captivité est arrivé jeudi à Paris mais son collègue reste prisonnier en Somalie d’islamistes radicaux décidés à le traduire devant un tribunal islamique pour espionnage.

L’ex-otage, "en bonne forme" et dont l’identité n’a pas été révélée, est arrivé à Paris vers 13H30 (11H30 GMT), a-t-on appris de source proche du dossier. Il voyageait à bord d’un avion spécial parti de Djibouti et devait retrouver sa famille.

Cet agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE – espionnage) devrait être prochainement "débriefé", selon la formule consacrée, par des spécialistes du renseignement sur les conditions de son enlèvement et de sa séquestration.

Enlevé le 14 juillet à Mogadiscio avec un autre agent secret français, cet homme avait recouvré la liberté mercredi.

Devançant son "débriefing", celui qui se présente comme "Marc Aubrière" a raconté mercredi à plusieurs médias, dont la radio RFI, comment il avait échappé à la surveillance de ses geôliers et marché plusieurs heures de nuit dans la capitale somalienne pour rejoindre le palais présidentiel.

"Mardi soir, aux environs de minuit, j’ai profité du sommeil de mes geôliers fatigués par le ramadan. J’ai vu que ma cellule était mal fermée alors je me suis fait la belle sans violence. (…) Puis j’ai marché dans la nuit pendant près de cinq heures en me guidant avec les étoiles pour rejoindre la zone que j’espérais atteindre", a-t-il relaté au micro de RFI.

Le récit de cette périlleuse évasion nocturne –par un agent de renseignement inhabituellement loquace– dans une ville quadrillée par les miliciens en armes, n’a pas été confirmé de source indépendante.

Il était détenu par des miliciens du parti Hezb al-Islam, un groupe dirigé par cheikh Hassan Dahir Aweys.

Un dirigeant du groupe avait confirmé mercredi à l’AFP la libération sans heurt de l’otage, affirmant toutefois qu’une rançon avait été versée, un scénario également rapporté par un responsable gouvernemental somalien.

La France a catégoriquement démenti cette version, assurant que l’agent s’était échappé par ses propres moyens.

Son collègue reste prisonnier d’un autre groupe d’insurgés islamistes, les combattants shebab, qui ont réitéré jeudi leur intention de le juger pour espionnage selon la loi coranique.

"Nous savons que l’autre agent secret français a recouvré la liberté sans être jugé mais je vous dis que celui que nous détenons attend toujours qu’un tribunal islamique décide de son sort, comme nous l’avons précédemment annoncé", a expliqué à l’AFP un haut responsable des shebab sous couvert d’anonymat.

Selon la même source, les chances d’évasion de cet otage sont minimes, voire inexistantes.

"Il ne peut pas s’échapper. Nous le détenons dans un endroit très bien gardé et il n’a que très peu de chance de s’enfuir", a-t-il assuré.

Mercredi, le ministre de l’Information somalien avait affirmé que le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed poursuivait ses efforts pour parvenir à la libération du deuxième otage.

Confronté à une vaste offensive des islamistes radicaux depuis mai, le gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale, ne contrôle toutefois qu’une infime portion du pays et de sa capitale.

Des étrangers sont régulièrement enlevés en Somalie, en guerre civile depuis 1991, avant des demandes de rançon.

Trois humanitaires étrangers ont ainsi été kidnappés en juillet dans une localité kényane frontalière de la Somalie tandis que deux journalistes, une Canadienne et un Australien, sont retenus captifs depuis un an.


_____________________________ 3 – Le Parisien avec AFP

Somalie : la rocambolesque évasion de l’agent secret

C’est un scénario digne de James Bond ou de la série 24 Heures. L’agent français enlevé le 14 juillet en Somalie, libre depuis mercredi matin, s’est exprimé sur RFI. «Je vais bien», a-t-il assuré. Et les premières photos le montrant à la descente d’un camion viennent d’être diffusées.

L’agent secret dit avoir échappé à la surveillance de ses ravisseurs. Après avoir été accueilli sur la base des soldats de la force de paix de l’Union africaine (Amisom) à Mogadiscio, il serait actuellement en route vers Nairobi, au Kenya.

Dans la journée, de nombreuses versions se sont opposées quant à cette libération. Le second agent, enlevé au même moment, est quant à lui toujours retenu.

L’agent, qui dit s’appeller Marc, a décrit sa nuit d’évasion. « Mardi soir, aux environs de minuit, j’ai profité du sommeil de mes geôliers, fatigués par le Ramadan. J’ai vu que ma cellule était mal fermée alors je me suis fait la belle sans violence. De toute façon, si j’avais tiré un coup de feu d’autres gardes m’auraient descendu. Puis, j’ai marché dans la nuit pendant près de 5 heures en me guidant avec les étoiles pour rejoindre la zone que j’espérais atteindre. Mogadiscio, la nuit, est déserte et les seuls hommes que l’on croise sont armés. On m’a tiré dessus, j’ai couru, je me suis caché et par chance on m’a raté. »

Dans la journée de mercredi, un des dirigeants du Hezb al-Islam, le mouvement islamiste qui détenait cet otage, avait confirmé la libération sans heurts du prisonnier français, mais en affirmant qu’il y avait eu rançon. Le ministère français des Affaires étrangères a assuré de son côté que l’agent avait réussi à s’échapper par ses propres moyens.

Des confusions et des versions contradictoires

Le ministre somalien de l’Information Dahir Mohamud Gele avait annoncé à la presse la libération des deux agents avant de se rétracter quelques minutes plus tard. «Ce que je dis, c’est que l’un des deux otages (français) kidnappés le mois dernier à Mogadiscio est entre les mains du gouvernement. Il est sain et sauf et en bonne santé», a-t-il déclaré. Le gouvernement de transition somalien continue «ses efforts pour obtenir la libération du deuxième otage», a-t-il ajouté.

Selon la version initiale donnée par un conseiller de la présidence somalienne, et qui confirme les propos de l’agent, il avait pu échapper à ses ravisseurs et rejoind ensuite le palais présidentiel. Une version soutenue par Paris: «L’otage qui était détenu par le Hezb al-Islam a pu échapper à ses ravisseurs», a assuré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevallier. «Contrairement à certaines allégations et rumeurs, cela s’est produit sans violence et la France n’a pas versé de rançon», a-t-il ajouté.

De son côté, un dirigeant du Hezb al-Islam, sous couvert d’anonymat dément cette information. «Le prisonnier français ne s’est pas échappé» mais a été libéré «après le paiement d’une rançon à ses geôliers», affirme-t-il.

Les négociations avec les hauts responsables du Hezb al-Islam ne donnant rien, des officiels somaliens auraient pris contact directement avec les miliciens qui surveillaient le prisonnier, court-circuitant la hiérarchie du mouvement islamiste.

L’agent français aurait été libéré vers 4 heures à Gubta, quartier sud de Mogadiscio et bastion de l’insurrection islamiste, toujours selon cette source, dont les déclarations ont été confirmées par un responsable du gouvernement somalien.

Détenus par des insugés islamistes

Les deux agents français relevant du ministère français de la Défense avaient été enlevés le 14 juillet à leur hôtel par des miliciens, en plein centre de Mogadiscio.

Ils étaient depuis lors détenus par des insurgés islamistes, l’un aux mains des combattants islamistes shebab, et l’autre otage de miliciens du parti Hezb al-Islam, un groupe plus politique dirigé par cheikh Hassan Dahir Aweys.

Les deux groupes ont lancé début mai une offensive sans précédent contre le gouvernement de transition du président islamiste modéré Sharif Cheikh Ahmed, soutenu à bout de bras par la communauté internationale.

Des étrangers sont régulièrement enlevés en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, avant des demandes de rançon.

Deux journalistes indépendants, une Canadienne et un photographe australien sont ainsi détenus depuis août 2008. Un Kenyan et un Britannique, employés d’une société indienne sous contrat avec une agence d’aide de l’ONU, le sont depuis avril 2008. Enfin, trois humanitaires étrangers ont été kidnappés mi-juillet sur la frontière kényane par des miliciens somaliens.


_____________________________ 2 – 20 minutes

En Somalie, il se fait la belle grâce aux étoiles

L’agent secret français avait été enlevé le 14 juillet dernier par un groupe islamiste.

L’agent Français détenu depuis le 14 juillet raconte son évasion…

Il a attendu que les gardiens s’endorment pour jouer les filles de l’air. L’un des deux agents secrets français enlevés le 14 juillet à Mogadiscio (Somalie) par des insurgés islamistes a recouvré la liberté, dans la nuit de mardi à mercredi. «

Mes geôliers étaient fatigués par le ramadan.

Ma cellule était mal fermée alors je me suis fait la belle, a raconté celui qui se fait appeler tantôt Marc, tantôt Jeff au micro de RFI. Puis j’ai marché dans la nuit pendant près de cinq heures en me guidant avec les étoiles pour rejoindre la zone de Mogadiscio que j’espérais atteindre.»

«Je n’ai subit aucune torture»

Dans la ville, l’agent secret français assure avoir échappé à des tirs avant d’être récupéré par les forces gouvernementales somaliennes. Ramené dans l’enceinte du palais présidentiel, il a pu téléphoner pour annoncer son évasion. « Après un mois et demi de détention, je vais bien. Je n’ai subi aucune torture, aucun simulacre d’exécution », a-t-il poursuivi avant de s’envoler pour Nairobi (Kenya).

De son côté, l’un des responsables du Hezb al-Islam (à l’origine de la capture des deux Français en juillet) a affirmé que la France avait payé une rançon pour en arriver à ce dénouement. « Contrairement à certaines allégations et rumeurs, cela s’est produit sans violence et nous n’avons pas versé de rançon», a contredit Eric Chevallier, porte-parole du Quai d’Orsay.

Depuis le début du mois de mai, deux groupes islamistes ont lancé une offensive sans précédent contre le président, soutenu par la communauté internationale. « Nous poursuivons nos efforts pour obtenir la libération du deuxième otage », a fait savoir ce dernier.

_____________________________ 1 – Europe 1 avec Reuters

Somalie : l’un des deux agents français libéré

L’un des deux hommes enlevés le 14 juillet dernier a été libéré mais les informations divergent sur le versement d’une éventuelle rançon.

L’un des deux agents français enlevés le 14 juillet à l’hôtel Sahafi de la capitale somalienne Mogadiscio, Marc Aubrière, est désormais libre. L’homme, qui participait avec son compatriote à une mission de préparation "d’un groupe pour assurer la sécurité du président somalien", selon le gouvernement français, a trouvé refuge au palais présidentiel.

La police somalienne a déclaré qu’il avait tué trois de ses geôliers, du mouvement Al Shebab, lors de son évasion. Mais le Français a démenti, assurant qu’il avait profité du sommeil de ses gardiens pour s’enfuir. "J’ai vu que ma cellule était mal fermée alors je me suis fait la belle sans violence", a raconté l’ex-otage sur RFI. "Si j’avais tiré un coup de feu, d’autres gardes m’auraient descendu".

A Paris, les autorités françaises ont également déclaré que l’évasion s’était déroulée sans violence et ont affirmé qu’aucune rançon n’avait été versée.

Des détails, confirmant cette version, ont ensuite été donnés par le Quai d’Orsay :

Une rançon a été versée, assure de son côté "une source gouvernementale somalienne", citée par l’agence Reuters.

L’inquiétude demeure donc au sujet de l’autre agent français. Les deux hommes avaient a priori été séparés dès leur enlèvement, et il est donc difficile de savoir si l’évasion de l’un aura des conséquences sur la captivité de l’autre. Il y a quelques semaines, les extrémistes islamistes somaliens avaient fait part de leur intention de juger les deux hommes pour "espionnage" selon la loi coranique.