16/09/09 (B516) Nouvelles de Somalie. Raid américain héliportés contre un village au Sud de la Somalie. (9 articles en Français)

_______________________ 9 – Spyword Actu avec Ouest-France

Somalie : menaces de représailles après un raid américain

Le raid héliporté, effectué lundi matin, dans le sud de la Somalie aurait été mené par des commandos US.

Selon des sources américaines, des soldats des forces spéciales ont abattu le Kenyan Saleh Ali Saleh Nabhan. Ce terroriste figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI. Il était soupçonné d’avoir organisé un attentat au camion piégé contre un hôtel à capitaux israéliens de Mombasa, sur la côte kenyane, qui avait fait 15 morts, ainsi qu’un attentat manqué contre un avion israélien qui décollait de Mombasa (Kenya). Ces deux attaques avaient eu lieu le même jour, le 28 novembre 2002.

Lundi, des témoins avaient déclaré que des soldats occidentaux, soutenus par plusieurs hélicoptères, avaient détruit un véhicule et tué plusieurs responsables islamistes. Ces soldats auraient aussi fait des prisonniers. Dans un premier temps, les commandos avaient été présentés comme des Français. Ce qu’avait démenti l’état-major des armées, à Paris.

Après l’annonce que le raid avait été conduit par des forces US, les islamistes radicaux somaliens shebab ont menacé de « venger » la mort de Nabhan et de ses lieutenants. « Ceux qui meurent pendant le mois saint du ramadan pour la gloire d’Allah valent beaucoup plus que ceux qui sont encore en vie », a déclaré un leader de la milice islamiste des shebab, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat. « Ils sont morts en martyrs au nom du jihad », a commenté ce commandant, avant d’assurer : « Les musulmans se vengeront de cette attaque ».

Les shebab détiennent actuellement un otage français, un officier de la DGSE capturé en juillet, à Mogadiscio.

______________________________ 8 – Les Afriques

Somalie : 32 morts en quatre jours à Mogadiscio

Les combats à Mogadiscio ont fait depuis le début de la semaine 32 morts chez les civils.

Selon l’organisation Elman pour la paix et les droits de l’homme, 18 femmes et sept enfants sont au nombre des morts.

En outre, 82 civils ont été blessés du 5 au 8 septembre, du fait des combats qui opposent d’une part les insurgés islamistes et de l’autre les troupes du gouvernement, appuyées par les soldats de maintien de la paix de l’Union africaine.

« La situation actuelle des droits de l’homme à Mogadiscio est l’une des pires de ces vingt dernières années en ce qui concerne les civils déplacés, tués et blessés », estime l’organisation Elman.

_______________________________ 7 – Le Figaro

Somalie : raid aérien des USA contre un membre d’al-Qaida

Par Laure Mandeville,

Le nom du Kényan Saleh Ali Saleh Nabhan, tué mardi en Somalie par l’armée américaine, était notamment cité dans l’attaque terroristequi a coûté la vieà dix-huit personnesen 2002 dans un hôtel de Mombasa, au Kenya

Barack Obama a engagé des hélicoptères des forces spéciales en Somalie pour éliminer l’un des terroristes les plus recherchés par le FBI.

Il est 1 heure de l’après-midi, ce lundi, au-dessus du désert somalien du district de Baraawe, à 200 kilomètres au sud de Mogadiscio, quand les habitants du village de Roobow aperçoivent à l’horizon entre quatre et six hélicoptères américains. Deux d’entre eux piquent droit sur deux 4 x 4 qui foncent sur la route brûlante de soleil, puis ouvrent le feu. Il y a au moins deux morts et plusieurs blessés. L’armée américaine tient une revanche longuement mûrie. Elle vient d’abattre le Kényan Saleh Ali Saleh Nabhan, 28 ans, de l’organisation al-Chabab, connue pour son affiliation directe avec al-Qaida.

Ce coup de force n’est pas sans signification pour le président Obama. En donnant l’autorisation de cette frappe brutale en territoire étranger, trois jours après le huitième anniversaire des attentats du 11 Septembre, ce dernier indique à ceux qui en doutaient qu’il n’a pas l’intention, malgré son ouverture vers le monde musulman, de cesser la traque aux terroristes islamistes engagée par son prédécesseur. Personne n’est hors d’at­­teinte, semble dire le chef de l’État, alors que Ben Laden a fait diffuser un nouvel enregistrement sonore «mettant le peuple américain au défi».

Nabhan figurait parmi les terroristes islamistes les plus recherchés par le FBI. Il est accusé d’avoir participé aux attentats menés en 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, qui avaient fait 229 morts. Son nom est aussi cité dans l’attaque terroriste qui a tué 18 personnes en 2002 dans un hôtel de Mombasa et dans une tentative d’attentat contre un avion israélien à la même époque. Sa milice al-Chabab a fait du sud de la Somalie une enclave islamiste, qui se réclame ouvertement d’Oussama Ben Laden et échappe au contrôle du pouvoir central, soutenu à bout de bras par la communauté internationale.

Après avoir abattu Nabhan lundi, les hélicoptères des forces spéciales américaines se posent brièvement sur la piste pour récupérer le corps de ce dernier ainsi que deux blessés. Puis disparaissent aussi vite qu’ils sont venus. Un navire de la marine américaine a mouillé à proximité de l’endroit, pendant toute la durée du raid, pour surveiller la situation.

La revanche de «Faucon noir»

Certains experts, comme l’ex-conseiller australien du général Petraeus, David Killcullen, disent ne pas être emballés de cette «militarisation» croissante de la gestion américaine du chaos somalien, jugeant que l’Amérique ferait mieux de tenter de déléguer à des pays voisins de la Somalie le soin d’en finir avec ces insurgés d’un nouveau type. Le souvenir cuisant de l’épisode «Faucon noir» alimente cette réserve. Le 3 octobre 1993, des troupes spéciales américaines s’étaient retrouvées piégées dans Mogadiscio en tentant de capturer le seigneur de guerre local Mohammed Farrah Aïdid. Dix-huit GI avaient péri dans la bataille. Leurs corps, traînés à travers les rues de Mogadiscio par les combattants somaliens, avaient bouleversé l’Amérique, suscitant un désengagement im­médiat du terrain sur ordre du président Clinton.

Il serait toutefois faux de voir dans l’opération menée lundi un tournant. Hantées par la peur que la Somalie ne se transforme, sur le modèle de l’Afghanistan de l’avant 11 Septembre, en base arrière du terrorisme, les forces américaines n’ont en réalité jamais cessé de harceler l’organisation al-Chabab, en alternant frappes aériennes, raids clandestins et coopération militaire avec l’Éthiopie voisine. En mai 2008, le commandant militaire des Chabab, Adan Hashi Ayro, soupçonné de liens avec al-Qaida, avait, lui aussi, été tué dans une frappe aérienne américaine.

_______________________________ 6 – AFP

Somalie: un responsable d’Al-Qaïda tué dans un raid américain

Le Kényan Saleh Ali Saleh Nabhan, soupçonné d’avoir participé aux attentats de Mombasa en 2002 revendiqués par Al-Qaïda, a été tué lors d’un raid des forces armées américaines dans le sud de la Somalie, a indiqué lundi à l’AFP un responsable américain sous couvert d’anonymat.

Il figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par la police fédérale américaine (FBI) pour son implication dans un attentat contre un hôtel appartenant à des Israéliens, qui avait fait 18 morts, dont trois kamikazes, près de Mombasa (sud-est du Kenya), le 28 novembre 2002.

Presque simultanément, un avion israélien avait échappé à deux missiles peu après son décollage de l’aéroport de la ville. Le réseau Al-Qaïda avait revendiqué les attaques.

L’opération aéroportée de lundi, dont les auteurs étaient jusqu’ici non identifiés, a eu lieu dans un village du sud de la Somalie, dans une zone sous contrôle des islamistes shebab, qui se réclament ouvertement d’Al-Qaïda et de son chef Oussama ben Laden.

Un commandant shebab avait affirmé plus tôt que des hélicoptères français avaient participé à cette opération, provoquant un ferme démenti de l’état-major français.

"Il n’y a pas eu d’opération française", a assuré à Paris l’amiral Christophe Prazuck. "Les militaires français qui sont dans la région opèrent dans le cadre de la mission européenne Atalante de lutte contre la piraterie maritime et ne sont pas intervenus au-dessus du territoire somalien".

Le raid a eu lieu vers 13H30 heures locales (10H30 GMT) dans les alentours du village d’Erile près de la ville de Barawe, le long de la côte somalienne, à environ 200 km au sud de Mogadiscio, selon des témoins sur place.

D’après ces témoins, l’opération militaire menée par quatre engins étrangers visait une voiture, dont plusieurs passagers ont ensuite été embarqués à bord des hélicoptères.

Selon les chaînes de télévision américaines ABC et Fox, au moins un hélicoptère américain a ouvert le feu sur un convoi transportant des membres d’Al-Qaïda. D’après un responsable cité par ABC, un navire de la marine américaine se trouvait non loin de l’endroit du raid pour surveiller la situation et fournir une assistance si nécessaire.

Les shebab accueilleraient dans leurs rangs plusieurs hauts responsables d’Al-Qaïda, dont faisait partie Saleh Ali Saleh Nabhan, recherchés pour leur implication présumée dans les attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salaam (Tanzanie) en 1998, et contre des Israéliens en 2002 à Mombasa.

Washington dit désormais craindre que la Somalie, déchirée par un conflit opposant gouvernement et insurgés islamistes, devienne un refuge pour extrémistes, à l’instar des régions frontalières de l’Afghanistan et du Pakistan.

Les shebab détiennent actuellement un agent français pris en otage en juillet à Mogadiscio avec un autre collègue. Ce dernier a recouvré la liberté fin août, officiellement après avoir pu échapper à ses ravisseurs.

Trois humanitaires étrangers ont également été kidnappés en juillet dans une localité kényane frontalière de la Somalie, et sont depuis lors retenus en otage.

Deux journalistes, une Canadienne et un Australien, sont retenus captifs depuis un an en Somalie.

Peu fréquentes, les interventions militaires étrangères sur le sol somalien restent pour la plupart inconnues du public. En mai 2008, le commandant militaire des shebab, Adan Hashi Ayro, soupçonné de liens avec Al-Qaïda, avait été tué dans une frappe aérienne américaine.

_______________________________ 5 – Le Monde

En Somalie, un chef d’Al-Qaida tué dans un raid américain

L’opération héliportée américaine clandestine avait pour but de tuer l’un des principaux responsables d’Al-Qaida dans la Corne de l’Afrique, caché en Somalie. Elle a atteint son objectif. Saleh Ali Saleh Nabhan, ancien responsable d’Al-Qaida sur la côte kényane voisine, a été tué lundi 14 septembre. Selon nos sources, quatre hélicoptères ont participé à l’opération, tirant sur un ou plusieurs véhicules en route entre Mogadiscio et la vieille cité swahilie de Brava (ou Baraawe), sur la côte, avant de se poser. Une voiture, décrite comme un station wagon (un grand 4×4), a été touchée, au moins deux hommes ont été tués, deux autres blessés.

Des sources concordantes font état de la mort de Saleh Ali Saleh Nabhan, dont le corps a été emporté avec les autres, morts ou blessés, par les militaires américains qui ont décollé rapidement. Ils auraient décollé d’un bateau croisant au large des côtes somaliennes. Des sources locales mentionnent la présence d’Occidentaux en uniforme portant des insignes français. Mardi matin, cette information n’avait pu être confirmée.

Des opérations de cette nature sont organisées par les Etats-Unis plusieurs fois par an en Somalie. Elles visent la poignée de responsables d’Al-Qaida présents dans le pays, ou des chefs des groupes Al-Chabab (La Jeunesse), classés, depuis 2008, par les Etats-Unis comme une "organisation terroriste" et que les services de renseignement accusent d’entretenir des liens avec la mouvance d’Oussama Ben Laden.

Aux côtés de Saleh Ali Saleh Nabhan, la présence de deux autres responsables chabab, tués ou blessés dans l’attaque de lundi, reste à vérifier. Les autres victimes hypothétiques seraient Ahmed Ali Godane, l’un des principaux chefs des chabab, ainsi qu’un responsable de moindre importance, Abou Mansour "Al-Amriki" ("l’Américain"), natif de l’Alabama, connu surtout pour sa participation à des clips de recrutement pour Al-Chabab, où il chante en anglais et sur du rap : "Loin de nos familles, loin des villes, loin des crèmes glacées, loin des barres chocolatées… parce que nous attendons de faire face à l’ennemi… (…) Pour le djihad !"

Ainsi se termine donc la folle course de Saleh Ali Saleh Nabhan, né au Kenya vers 1979 et impliqué dans les deux principales actions terroristes organisées par Al-Qaida dans la Corne de l’Afrique. Il avait échappé à plusieurs tentatives similaires. En mars 2008, des missiles Tomahawk avaient été tirés d’un sous-marin américain pour le tuer à Dobley, dans le sud de la Somalie. Une maison avait été endommagée, des passants tués, mais Ali Nabhan s’en était sorti.

Sur la base d’écoutes téléphoniques et de renseignements, les responsables que les Etats-Unis souhaitent éliminer sont parfois localisés avec précision. Washington a justifié ces frappes auprès des Nations unies en affirmant qu’elles relevaient de "l’autodéfense".

Fabrication d’explosif

Saleh Ali Saleh Nabhan avait joué un rôle de premier plan dans l’attentat anti-israélien de Mombasa, sur la côte kényane. Le 28 novembre 2002, trois kamikazes avaient fait irruption à bord de leur voiture dans le hall de l’hôtel Paradise, fréquenté par des Israéliens. Ils y avaient fait exploser leur 4×4 Pajero, chargé de bonbonnes de gaz remplies d’explosif artisanal. Trois touristes israéliens et douze employés kényans avaient été tués. Presque simultanément, un second commando tentait d’abattre un charter israélien qui décollait de Mombasa avec d’autres touristes à son bord, le ratant de peu.

Saleh Ali Saleh Nabhan, soupçonné d’être le chef de la cellule d’Al-Qaida à Mombasa, avait acheté le Pajero et supervisé la fabrication de l’explosif. Il avait pris la fuite à bord d’un boutre à destination de Mogadiscio, en compagnie du principal responsable de l’organisation dans la région, le Comorien Fazul Abdullah Mohamed. Ce dernier, pour lequel les Etats-Unis offrent une récompense de 25 millions de dollars, se trouve depuis entre la Somalie, le Kenya et les Comores.

Ali Nabhan est également soupçonné d’avoir joué un rôle dans la préparation de l’attentat contre l’ambassade américaine de Nairobi (au même moment que celle de Dar es-Salaam, en Tanzanie). Le 7 août 1998, 224 personnes avaient été tuées, et plus de 4 000 blessées dans la capitale kényane.

En 2004, des communications téléphoniques d’Ali Nabhan avaient été interceptées, dans lesquelles il était question de préparatifs d’un attentat contre la nouvelle ambassade des Etats-Unis à Nairobi. Un camion chargé d’explosifs devait forcer les barrières pour exploser devant le bâtiment, sur lequel un avion, loué pour la circonstance, devait s’écraser. Le plan avait été déjoué.

Jean-Philippe Rémy

_______________________________ 4 – Angola Press

Quinze morts dans des tirs de mortier de l’insurrection

Les insurgés ont tiré au mortier sur Mogadiscio, faisant 15 morts, a-t-on appris auprès du porte-parole du gouvernement
somalien Shiek Abdirisaq Qeylow, a rapporté Associated Press.

Les rebelles ont tiré au mortier vendredi soir (11/09 (*)ARDHD) en direction du port de Mogadiscio mais les obus sont tombés dans des zones ‘habitation. Parmi les victimes, on dénombre trois civils et au moins 12 pensionnaires d’une résidence d’anciens combattants.

L’un des bâtiments touchés accueille en effet d’anciens officiers laissés infirmes ou paralysés par la guerre de 1977 contre l’Ethiopie. Au moins 12 pensionnaires ont été tués et près d’une douzaine d’autres ont été blessés

_______________________________ 3 – France 24 avec Reuters

Opération aéroportée de soldats étrangers dans le sud du pays

Des soldats étrangers ont mené une opération héliportée près d’un village du sud de la Somalie qui a fait deux morts. L’une des victimes pourrait être un militant du mouvement islamiste radical des Shebab activement recherché.

Des soldats étrangers ont tué au moins deux personnes lundi lors d’un raid héliporté contre une voiture dans le sud de la Somalie, ont rapporté des témoins.

"Les soldats semblaient porter le drapeau français à l’épaule, sur leur uniforme. Nous ne savons pas qui a été tué,
peut-être des (insurgés islamistes du mouvement) Chabaab ou des pirates", a dit un témoin de l’attaque.

A Paris, le porte-parole du ministère de la Défense, le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, a déclaré qu’aucun militaire français n’avait été engagé dans cette opération. "Nous n’avons aucune présence militaire dans cette région (…) Il n’y a pas de forces françaises là-bas", a-t-il dit.

L’attaque s’est produite près du village de Roobow, dans le district de Barawe, à 250 km au sud de la capitale, Mogadiscio.

"Des soldats à bord de deux hélicoptères ont attaqué une voiture qui passait près du village. Ils ont tué deux personnes et en ont emmené plusieurs autres", a précisé ce témoin, Bashir Abdi, joint par téléphone à Reuters.

Un autre témoin de l’attaque, Abdulkadir Muse, a déclaré que des militants d’Al Chabaab avaient échangé des tirs avec les commandos. Il a précisé que les quatre occupants de la voiture, qui selon lui ne semblaient pas être des Somaliens, avaient été tués et leurs corps emportés par les soldats.

Les forces françaises ont mené par le passé des opérations en Somalie pour secourir des ressortissants français détenus par les rebelles ou les pirates.

Le 26 août, Marc Aubrière, l’un des deux Français enlevés par des insurgés islamistes à Mogadiscio en juillet, avait réussi à échapper à ses ravisseurs et à se réfugier à la Villa Somalia, le palais présidentiel somalien.

Le mouvement Al Chabaab est considéré par les services de sécurité occidentaux comme l’allié d’Al Qaïda en Somalie, pays en proie depuis dix-huit ans à la guerre civile et à l’anarchie. Depuis début 2007, les violences y ont fait plus de 18.000 morts et ont contraint 1,4 million de personnes à quitter leur foyer.

_______________________________ 2 – Le Monde

Les chababs menacent de venger la mort de Saleh Ali Saleh Nabhan

Une milice somalienne rivale des chababs (insurgés islamistes) Ahlu Sunna, s’est réjouie que les forces spéciales américaines aient tué le Kényan Saleh Ali Saleh Nabhan, l’un des activistes les plus recherchés de la région. Elle réclame d’autres actions similaires pour débarrasser la Somalie des djihadistes étrangers.

La milice Ahlu Sunna Waljamaca combat depuis des mois contre les chababs dans les régions du centre et du sud de la Somalie. Elle soutient le gouvernement du président Charif Ahmed, dont les forces contrôlent certaines parties du centre et des quartiers de Mogadiscio.

Les chababs menacent de "venger" la mort de Saleh Ali Saleh Nabhan. "Ceux qui meurent pendant le mois saint du ramadan pour la gloire d’Allah valent beaucoup plus que ceux qui sont encore en vie", a déclaré un responsable islamiste, qui assure : "Les musulmans se vengeront de cette attaque."

Saleh Ali Saleh Nabhan était recherché pour un attentat au camion piégé contre un hôtel à capitaux israéliens de Mombasa, sur la côte kényane, qui avait fait 15 morts en 2002. Il était aussi accusé de l’attaque au missile qui avait échoué le même jour contre un avion de ligne israélien décollant de l’aéroport du port kényan.

L’opération héliportée américaine a eu lieu dans un village le long de la côte sud de la Somalie, en plein coeur des territoireschabab, qui se réclament ouvertement d’Al-Qaida et de son chef Oussama ben Laden.

_______________________________ 1 – Ouest-France

Somalie : un terroriste d’Al-Qaïda tué dans un raid américain

Le Kényan Saleh Ali Saleh Nabhan, soupçonné d’avoir participé aux attentats de Mombasa en 2002 revendiqués par Al-Qaïda, a été tué lors d’un raid des forces armées américaines dans le sud de la Somalie, a indiqué lundi un responsable américain sous couvert d’anonymat.

Le terroriste figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par la police fédérale américaine (FBI) pour son implication dans un attentat contre un hôtel appartenant à des Israéliens, qui avait fait 18 morts, dont trois kamikazes, près de Mombasa (sud-est du Kenya), le 28 novembre 2002.