18/09/09 (B516) Otage français en Somalie (8 articles en Français)

_______________ 8 – Match / en exclusivité

EXCLUSIF. Le communiqué en français dans lequel les ravisseurs de Denis A., l’agent encore détenu dans la Corne d’Afrique, ont posé leurs cinq conditions à sa libération

Nicolas Henin – Parismatch.com

Les ravisseurs de Denis A., l’agent français encore détenu en Somalie, ont appelé les principaux médias de Mogadiscio, tard hier soir, après la rupture du jeûne du ramadan. « Nous avons un communiqué à vous remettre », leur a dit la voix au téléphone. Puis un émissaire d’Al-Chabaab, groupe islamiste réputé proche d’Al Qaeda, a déposé dans les rédactions une clé USB, avec deux communiqués, un en langue somalie, et surtout l’autre rédigé en français.


Dans ce communiqué, les ravisseurs posent quatre « revendications politiques » pour libérer leur otage. La fin du soutien français au gouvernement de transition somalien, le retrait de la force de maintien de la paix africaine (Amisom), le retrait des compagnies de sécurité présente en Somalie et le désengagement de la France de l’opération Atalante, destinée à lutter contre la piraterie dans le Golfe d’Aden. S’ajoute une clause de libération de prisonniers, selon une liste que l’organisation demande encore à établir.

Les Chabaab maîtrisent les langues de leurs ennemis

Le communiqué en français, que nous publions en exclusivité, vise clairement à la guerre psychologique. La langue n’est certes pas parfaite, mais elle vise à montrer que les Shebaab maîtrisent les langues de leurs adversaires. Quelques Somaliens parlent français, du fait de la proximité de Djibouti. Mais les experts du renseignement estiment qu’environ 200 à 300 djihadistes étrangers ont rejoint les rangs de l’insurrection somalienne.

Les Etats-Unis avaient découvert l’an dernier avec effroi la vidéo d’un djihadiste blanc, américain converti, surnommé Abou Mansour al-Amriki, qui appelait au djihad sur YouTube depuis le maquis somalien.
Le mouvement Al-Chabaab défie le fragile gouvernement de transition somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale. Il souhaite instaurer en Somalie en Etat islamique, basé sur une stricte application de la charia. 
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a réagi ce matin sur France info à la publication de ce communiqué. « Il est complètement faux que nous soutenons un gouvernement illégal. C’est un gouvernement qui est né à Djibouti de l’assentiment général de la Somalie. »

__________________________ 7 – Libération

Otage français en Somalie: les islamistes posent leurs conditions

Les «Shebabs» réclament le retrait des forces étrangères en échange de l’agent de la DGSE enlevé il y a deux mois.

Les rebelles islamistes somaliens, communément surnommés «Shebabs», ont transmis à la France une liste de revendications pour la libération de l’agent de renseignements enlevé le 14 juillet dernier dans la capitale Mogadiscio.

Le texte, rédigé en Français et en Somali, expose quatre exigences : «la cessation immédiate de tout soutien au gouvernement apostat de Somalie, le retrait de toutes les forces croisées (…), le retrait des compagnies de sécurité (…) et des forces navales aux larges des côtés somaliennes.»

Les ravisseurs font notamment référence au déploiement de 5000 soldats burundais et ougandais de l’Union Africaine dans le cadre de l’Amisom et à l’opération Atalante de l’Union Européenne, lancée en décembre 2008 pour lutter contre la piraterie maritime.

Mission de la DGSE

A l’origine, c’est un duo d’agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) qui avait été kidnappé dans l’hôtel Sahafi, au centre de Mogadiscio. Tandis que l’actuel otage restait sous la garde des «Shebabs», son collègue était confié aux bons soins de la milice Hezb al-Islam. Selon ses déclarations, Marc Aubrière – sans doute un pseudonyme – avait réussi à tromper la vigilance de ses gardiens pour rejoindre, dans la nuit du 25 au 26 août, la zone du palais présidentiel et être récupéré par les forces gouvernementales. Le Hezb al-Islam avait nié cette version, faisant état du versement d’une rançon, démenti par le porte-parole du Quai d’Orsay, Eric Chevallier.

Ces deux officiers avaient pour mission, selon le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner, de «former des élements de la police et la garde présidentielle» du chef de l’Etat, Sharif Cheikh Ahmed. Cet islamiste modéré, au pouvoir depuis janvier, n’exerce qu’un contrôle très limité sur le pays et la capitale, en dépit du soutien des puissances occidentales.

Bernard Kouchner a récusé les demandes des ravisseurs en rappelant que le gouvernement fédéral n’était pas «illégal», mais «né de l’assentiment général de la Somalie.»

Raid américain

Les revendications des «Shebabs», assimilés à la nébuleuse Al Qaeda, interviennent trois jours après une spectaculaire opération héliportée de l’armée américaine dans le sud du pays. Le Kenyan Saleh Ali Saleh Nabhan, chef présumé de l’organisation terroriste dans la Corne de l’Afrique, a été tué au cours du raid. Il était suspecté d’avoir organisé les attentats contre les ambassades des Etats-Unis à Nairobi et à Dar El-Salaam en 1998, ainsi que contre un hôtel israélien à Mombasa en 2002. Dans un communiqué diffusé mardi, les «Shebabs» ont juré de «venger leur martyr du djihad.»

Nouvel attentat ce matin

Ce jeudi, les insurgés ont ainsi revendiqué le double attentat-suicide à la voiture piégée commis dans le quartier général de la force africaine à Mogadiscio. Le bilan provisoire de l’attaque est de 9 morts parmi les soldats, dont le N°2 de l’Amisom, le général burundais Juvénal Niyonguruza.

Depuis la chute du régime communiste de Siad Barré en 1991, le chaos somalien pose un problème insoluble à la communauté internationale. L’opération militaro-humanitaire américaine Restore Hope, tout comme les missions successives de l’ONU, ont lamentablement échoué de 1992 à 1995.

Les clans somaliens, à la complexe construction généalogique, ont fait régner leur loi pendant une dizaine d’années avant d’être vaincus par l’Union des tribunaux islamiques en 2006. L’arrivée de ces intégristes a entraîné l’intervention de l’armée éthiopienne, qui a fini par se retirer fin 2008, remplacée par l’Amisom, dont les «Shebabs» réclament aujourd’hui le départ.

__________________________ 6 – AFP

Somalie: les shebab posent des conditions pour libérer l’agent français

De Mustafa HAJI ABDINUR

Les insurgés islamistes en Somalie, les shebab, ont exigé que la France cesse tout soutien au fragile régime de ce pays et retire toute présence militaire, avant de libérer l’agent français qu’ils détiennent depuis la mi-juillet.

Deux mois après l’enlèvement de ce militaire dans son hôtel à Mogadiscio, les shebab ont pour la première fois "présenté au gouvernement français un nombre de revendications pour (sa) libération", dans un communiqué transmis à l’AFP à Mogadiscio, dont l’authenticité a été confirmée par un haut responsable du mouvement islamiste.

Dans ce texte, diffusé en français et en somalien, les shebab posent quatre "revendications politiques":

  • "la cessation immediate de tout soutien politique ou militaire au gouvernement apostat de Somalie et le retrait de tous ses conseillers en sécurité de la Somalie".
  • "le retrait de toutes les forces croisées (Amisom), en particulier celle du Burundi", en référence aux cinq mille hommes de l’Union africaine (UA) déployés à Mogadiscio.
  • "le retrait (par la France) de toutes ses compagnies de sécurité presentes en Somalie"
  • "le retrait de sa (force) navale des côtes somaliennes".

Les insurgés islamistes demandent en outre "la libération des moujahidines prisonniers dans les pays dont les noms seront communiqués plus tard".

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a réagi en jugeant "complètement faux (de dire que la France soutenait) un gouvernement illégal, c’est un gouvernement qui est né de l’assentiment général de la Somalie".

Deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés le 14 juillet à Mogadiscio. L’un d’eux, détenu par un mouvement distinct mais allié des Shebab, le Hezb al-Islam, avait retrouvé la liberté fin août. Il avait affirmé à la presse avoir pu échapper à ses ravisseurs, alors que des représentants du groupe l’ayant détenu ont fait état du versement d’une rançon, démentie par la France.

Ces deux officiers avaient pour mission, selon M. Kouchner, de former des élements de "la police et la garde présidentielle" du chef de l’Etat, Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste modéré au pouvoir depuis janvier, dont le fragile pouvoir sur une petite partie de Mogadiscio est soutenu à bout de bras par la communauté internationale.

Les shebab, qui ont affirmé à plusieurs reprises vouloir juger leur otage, affirment qu’il était également chargé de "recueillir des renseignements de sécurité" qui "auraient été exploités pour lancer des opérations venant des navires de guerre des croisés postés aux larges des côtes somaliennes".

La communauté internationale, échaudée par ses échecs passés, rechigne à toute intervention directe en Somalie, livré au chaos depuis la chute du régime de Siad Barre en 1991. Mais des pays comme les Etats-Unis ou la France ont fait savoir qu’ils livraient des armes, pour le premier, ou qu’ils aidaient à la formation d’éléments des forces somaliennes, pour le second.

Les shebab ont fait connaître leurs revendications trois jours après avoir subi un sérieux revers, lors d’un raid aéroporté américain qui a visé et tué un chef présumé d’Al-Qaïda présent dans leurs rangs, le Kenyan Saleh Ali Saleh Nabhan. Les shebab avaient promis dès le lendemain de "venger" leur camarade de combat, tué dans un raid mené par deux hélicoptères américains.

Des témoins sur place avaient fait état de la présence d’hélicoptères aux couleurs de la France, mais Paris avait démenti toute implication.

Les prises d’otages sont fréquentes en Somalie, mais elles sont quasiment toujours crapuleuses, et les exigences posées par les shebab constituent une première dans l’histoire récente de ce pays de la Corne de l’Afrique.

__________________________ 5 – Le Monde

Somalie : les shebab posent des conditions à la libération de l’otage français

Les insurgés islamistes en Somalie, les shebab, ont rendu publiques jeudi quatre conditions pour la libération d’un militaire français qu’ils détiennent depuis la mi-juillet, selon un communiqué transmis jeudi à l’AFP à Mogadiscio. "Le mouvement des jeunes moudjahidines [shebab] présente au gouvernement français un nombre de revendications pour la libération de son agent de sécurité", déclare ce communiqué rédigé en français et signé du "haut-commandement" du mouvement islamiste.

Les shebab exigent en premier lieu du gouvernement français "la cessation immédiate de tout soutien politique ou militaire au gouvernement apostat de Somalie et le retrait de tous ses conseillers en sécurité de la Somalie". Ils demandent "le retrait de toutes les forces croisées de l’Amisom", la force de paix africaine en Somalie, et "en particulier celle du Burundi". Les shebab posent également comme condition à la France "le retrait de toutes ses compagnies de sécurité présentes en Somalie", et enfin "le retrait de sa force navale des côtes somaliennes".

Deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés le 14 juillet à Mogadiscio. L’un d’entre eux, détenu par le mouvement insurgé Hezb al-Islam, avait retrouvé la liberté fin août, officiellement après avoir pu échapper à ses ravisseurs.

Le second est détenu par les islamistes shebab, en lutte contre le très affaibli gouvernement somalien de transition, et qui se réclament ouvertement d’Al-Qaida et d’Oussama Ben Laden.

__________________________ 4 – Le Point avec Reuters

Otage français en Somalie, les ravisseurs posent des conditions

Les rebelles somaliens qui détiennent un otage français exigent que Paris cesse de soutenir le gouvernement de Mogadiscio en échange de sa libération.

Dans un communiqué diffusé jeudi, les miliciens islamistes d’Al Chabaab réclament en outre le retrait des 5.000 casques verts de l’Union africaine, "en particulier les Burundais", et celui des navires français qui participent au dispositif anti-piraterie dans le golfe d’Aden.

"Par la grâce de Dieu et sous sa conduite, les moudjahidine sont parvenus au cours d’une opération d’envergure à capturer un agent des services de sécurité français", disent les miliciens dans leur communiqué.

"En échange de sa libération, Al Chabaab demande la fin immédiate de tout soutien politique et militaire au gouvernement somalien apostat et le départ de tous les conseillers à la sécurité en Somalie", poursuivent-ils.

Ils réclament enfin la libération des combattants islamistes détenus à l’étranger, et annoncent la publication prochaine de la liste des pays concernés.

L’otage français, qui, selon Paris, était en mission d’assistance pour les questions de sécurité auprès du gouvernement somalien, a été enlevé le 14 juillet à l’hôtel Sahafi de Mogadiscio en compagnie d’un autre expert français, nommé Marc Aubrière, qui est parvenu à fausser compagnie à ses ravisseurs le 26 août.

"FAIRE SORTIR CE DERNIER OTAGE"

La police somalienne a déclaré qu’il avait tué trois de ses geôliers lors de son évasion, mais l’intéressé a démenti, assurant avoir profité du sommeil de ses gardiens pour s’enfuir.

Les autorités françaises ont également déclaré que l’évasion s’était déroulée sans violence et ont affirmé qu’aucune rançon n’avait été versée.

Interrogé jeudi sur l’antenne de France Info, le ministre français des Affaires étrangères a rappelé que l’otage d’Al Chaabab "était officiellement là-bas pour former la police et pour former l’entourage, la garde présidentielle".

"Nous espérons faire sortir ce dernier otage", a ajouté Bernard Kouchner.

Le communiqué d’Al Chabaab a été diffusé trois jours après la mort de l’un des activistes les plus recherchés de la région.

La disparition de Saleh Ali Saleh Nabhan, tué lundi dans le sud du pays lors d’une opération héliportée des forces spéciales américaines, a suscité une vive réaction des milices islamistes et certains en Somalie craignaient que le deuxième otage français ne soit exécuté en représailles.

"Malgré les nombreux complots dont ils sont l’objet (…), les moudjahidine de Somalie, héros de la Nation, n’ont jamais cessé de donner l’exemple par leurs sacrifices et leur combat pour sortir leur pays de ce bourbier et le mettre en sécurité", ajoute les auteurs du communiqué.

Originaire du Kenya, Saleh Ali Saleh Nabhan était soupçonné d’avoir participé à l’attentat au camion piégé qui avait fait 15 morts en 2002 dans un hôtel de Mombasa tenu par des Israéliens. Il serait également impliqué dans le tir de missile manqué contre un avion de ligne israélien plein de touristes qui quittait la station balnéaire le même jour.

Version française
Jean-Philippe Lefief

________________________________ 3 – 20 Minutes avec agences

Otage français en Somalie: les ravisseurs posent leurs conditions

SOMALIE – Le militaire français est détenu depuis la mi-juillet…

Les insurgés islamistes en Somalie, les shebab, ont rendu publiques jeudi quatre conditions pour la libération d’un militaire français qu’ils détiennent depuis la mi-juillet. Il avait été enlevé en compagnie d’un autre agent des services de renseignement français qui s’était échappé fin août.

«Le mouvement des jeunes moujahidines (shebab) présente au gouvernement français un nombre de revendications pour la liberation de son agent de securité», déclarent-ils dans un communiqué rédigé en français, et signé du «haut commandement» du mouvement islamiste.

Cessation du soutien au gouvernement somalien

Les shebab exigent en premier lieu du gouvernement français «la cessation immédiate de tout soutien politique ou militaire au gouvernement apostat de Somalie et le retrait de tous ses conseillers en sécurité de la Somalie».

Ils demandent «le retrait de toutes les forces croisées de l’Amisom», la force de paix africaine en Somalie, et «en particulier celle du Burundi». Les shebab posent également comme condition à la France «le retrait de toutes ses compagnies de sécurité présentes en Somalie», et enfin «le retrait de sa force navale des côtes somaliennes».

________________________________2 – Afrik.com

Somalie : inquiétude sur le sort de l’agent de la DGSE capturé

L’inquiétude vis-à-vis du sort de l’officier de la DGSE détenu par les Shebab se renforce, affirme Le Figaro, après le raid américain de lundi qui a causé la mort du djihadiste kenyan Saleh Ali Saleh Nabhan, responsable présumé des attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salaam en 1998.

Un commandant du groupe terroriste avait d’abord accusé devant l’AFP les Français, dénonciation aussitôt démentie par Paris, avant que les Américains ne revendiquent la frappe.

Deux agents de la DGSE ont été enlevés le 14 juillet à Mogadiscio, alors qu’ils venaient aider à la formation de troupes somaliennes. L’un d’eux, Marc Aubrière, s’est échappé dans la nuit du 25 au 26 août.

Mais le second reste entre les mains des Shebab. Leurs menaces de représailles sont probablement prises au sérieux, mais la DGSE préfère s’abstenir de tout commentaire pour l’instant.

________________________________ 1 – Le Figaro avec AFP

Otage français en Somalie : les conditions des islamistes

Les ravisseurs de l’agent de la DGSE exigent l’arrêt du soutien français au gouvernement de Mogadiscio et le retrait de la flotte anti-piraterie déployée dans le golfe d’Aden.

Les islamistes somaliens qui détiennent en otage depuis la mi-juillet un agent français de la DGSE mettent la pression sur la France et la communauté internationale. Ils ont édicté jeudi leurs quatres conditions pour libérer leur prisonnier.

Le mouvement des jeunes moujahidines [ les shebab, ndlr] exigent du gouvernement français «la cessation immediate de tout soutien politique ou militaire au gouvernement apostat de Somalie et le départ de tous ses conseillers en sécurité de la Somalie». «Toutes ses compagnies de sécurité presentes en Somalie doivent partir» et la France doit «retirer sa force navale»,qui lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, poursuit ce communiqué en français transmis à l’Agence France Presse.

Enfin, les shebab, qui se réclament ouvertement d’al-Qaida, veulent «le renvoi de toutes les forces croisées de l’Amisom», la force de paix africaine en Somalie, et «en particulier celle du Burundi». En plus de ces «revendications politiques», les miliciens demandent «l’échange de prisonniers retenus à l’étranger, dans les pays dont les noms seront communiqués plus tard si Allah le veut».

«Ceux qui meurent valent plus que ceux qui restent en vie»

L’inquiétude sur le sort de l’otage français est vive depuis la mort, lundi, dans un raid américain du terroriste Ali Saleh Nabhan, l’un des islamistes somaliens les plus recherchés. À Paris, les services de renseignements extérieurs affichaient mardi le mutisme le plus complet, alors que les insurgés somaliens promettaient de «venger» la mort du haut responsable d’al-Qaida. «Ceux qui meurent pendant le mois saint de ramadan pourla gloire d’Allah valent beaucoup plus que ceux qui sont encore en vie», a déclaré un leader de la milice islamiste.

L’agent de la DGSE, toujours entre leurs mains, avait été enlevé avec un collègue, Marc Aubrière, le 14 juillet, alors que les deux hommes venaient participer à un programme de formation des forces de sécurité somaliennes. Mais le mois dernier, Marc Aubrière a réussi à fausser compagnie à ses geôliers, appartenant à une milice rivale aux Chabab, le Hezb al-Islam, un groupe réputé plus politique.

Dans sa fuite, il aurait tué trois de ses ravisseurs, avant de trouver refuge au palais présidentiel dans la capitale somalienne, indiquait peu après sa libération un haut responsable de la police. Depuis, on est sans nouvelle de son compagnon d’infortune.