20/09/09 (B517) 16ème anniversaire de l’arrivée des premiers réfugiés djiboutiens en Ethiopie.

Je souhaite une bonne fête de l’Aïd à toutes les Djiboutiennes, tous les Djiboutiens en particulier et à tous les Musulmans du monde entier.

A l’occasion de cette fête, j’adresse tout particulièrement un message à toutes mes soeurs et à mes frères qui sont réfugiés. Mes meilleurs voeux et que le ciel exauce leurs prières.

Mes soeurs et mes frères, vous avez fait preuve de patience et d’endurance pour supporter ce statut de réfugié pendant 16 années.

J’espere que le HCR va enfin se mobiliser pour vous trouver une solution acceptable, qui vous permettent de vous réinstaller dans un pays d’accueil, avec les mêmes droits que les autres citoyens, ce qui n’est pas le cas actuellement.

En dépit des efforts déployés et des promesses, nous savons que rien n’a bouge pour vous. Depuis que le comité d’aide aux réfugiés s’est entretenu avec le HCR de Paris, la fameuse Negeta Mengesa, fonctionnaire Ethiopienne en poste au bureau du HCR d’Addis, continue à bloquer les dossiers et à menacer de plus belle les pauvres refugies qui souffrent depuis 16 ans.

En dépit des assurances du bureau de Paris,
Negeta Mengesa refuse toujours d’interviewer les personnes dont les dossiers ont été retournés par le bureau de Nairobi (KENYA), voilà bientôt 9 mois pour des compléments d’information.

Sans qu’il ne soit question d’ingérance dans les affaires du HCR, une question se pose : pour quelles raisons les dossiers subissent-ils un si long retard ?
Pourquoi cette injustice envers de pauvres gens atteints psychologiquement par les differentes situations qu’ils ont endurées durant leur exil en Ethioipie.

Où est l’humanité dans tout cela et le secours international, que les signataires de la charte du HCR, s’étaient engagés à promouvoir et à respecter ?

Je renouvelle mon appel aux bureaux du HCR à Genève et à Paris pour

1°)
qu’ils accelèrent le processus de réinstallation de ces 20 premières familles qui ont été reconnues comme satisfaisant aux critères imposées.

2°) qu’ils enregistrent tous les réfugiés qui vivent éparpillés en Ethiopie depuis 16 ans.

Il faut que la hiérarchie du HCR sache que ces Djiboutiens d’origine AFAR sont les premières victimes de la politique d’oppression qui est conduite par les gouvernements Djiboutien et Ethiopien, dans toute la Corne de l’Afrique.

Je le dis tout haut ! Mes soeurs et mes frères sont bloqués en Ethiopie au seul motif d’être issue des communautés AFAR.

Des milliers de réfugiés Eritreens ont été réinstallés un peu partout dans le monde par le HCR d’Addis.

Contrairement aux Djiboutiens, les réfugiés érithréens bénéficient de tous les droits et secours du HCR (sécurité sociale, …). Jamais ils n’ont été victimes de harcèlement ou d’emprisonnement extra-judiciaire.

Mais attention, car les réfugiés érithréens d’origine Afar, qui sont des milliers à Logya, par exemple, sont victimes aussi de la discrimination éthnique. Contrairement à leurs compatriotes issus d’autres communautés, qui ont été réinstallés aux USA, au Canada ou en Australie

C’est pourquoi je demande également au HCR d’affecter un nouvel « officier » traitant à ces réfugiés djiboutiens et de plus confier leur avenir et leur désespoir à Negeta Mengesa, qui n’a d’autre comportement que de les humilier aussi souvent qu’elle le peut.

A tel point, que les réfugiés refusent désormais de se confier à elle !

Comment un refugie djiboutien d’origine AFAR peut-il dire à une éthiopienne qu’il a été arrêté et/ou emprisonné illégalement par des officiers de la police ethiopienne, dont elle est issue elle-même ? Les responsables du HCR attendent-ils un autre scandale internationale comme celui de la malheureuse Hasna pour consentir à évoquer le probleme des refugies Djiboutiens ?

Il est déjà difficille d’être issu de la communauté AFAR pour vivre dans la corne de l’Afrique. Il est encore plus difficille d’être un refugié AFAR .

Pour terminer, je lance un appel aussi à la Diaspora djiboutienne partout dans le monde pour qu’elle mobilise une aide financière et/ou médicale pour venir en aide à ses soeurs et frères refugiés en Ethiopie.

Omar Gabasse
Co-représentant des réfugiés djiboutiens en Europe.