02/10/09 (B518) Affaire Burno Mercier. Texte de la plainte déposée par cet ancien militaire en mai 2009 auprès de l’Inspection générale de la Police judiciaire, à l’encontre des policiers du Commissariat de Meaux.

Bruno Mercier
23, bis rue du surmelin
75015 Paris
06.19.18.78.90

Inspection Générale de la Police Judiciaire
3-5 Rue Cambacérès
75008 Paris

Le 06 mai 2009

Objet : Dépôt de plainte

Pièces jointes :
– Convocation en justice
– Convocation à témoin
– Procès verbal du 03 mai 2007

Je porte à votre connaissance le comportement anormal du Capitaine de Police du commissariat de Meaux et de sa collègue la Lieutenant de Police Nathalie Lefèvre. Comportement qui m’amène à comparaître pour vol simple et abus de confiance.

Le comportement et la façon dont l’enquête a été menée et qui fait suite à une plainte du Groupe Arjowiggins Security me paraissent anormal pour les raisons suivantes :
– Lorsque que j’étais en garde à vue, la lieutenant de Police a refusé de prendre des passeports biométriques que j’avais spontanément apporté. Ces « INLAYS » m’avaient été confiés pour les présenter à l’attaché de Police de l’Ambassade de France à Bangkok, dans le cadre d’un plan de gestion de crise que je montais avec les autorités françaises.
– Je n’ai jamais été entendu sur la plainte que j’ai déposé contre x, pour avoir déposé à mon insu une feuille de papier euros dans ma voiture.
– Les témoignages qui m’ont valu d’être suspecté de délits n’ont jamais été vérifiés alors que je peux prouver qu’ils sont faux. Il suffisait de me demander mon avis sur les faits relatés pour que je puisse prouver le contraire. Je m’apprête à déposer une plainte pour faux témoignages.
– Le Capitaine de Police a refusé d’aborder l’implication éventuelle d’un Gendarme et de son épouse, alors que je les avais cité dans ma plainte comme pouvant être associés à la manoeuvre qui visait certainement à me faire accuser de vol (feuille de papier euro dans ma voiture).
– Le Capitaine de Police m’a traité de fou à plusieurs reprises, ce qui m’a valu par la suite d’être présenté à un psychiatre. Lequel a rapidement conclu que j’étais normal.

Ces faits seraient discutables si je ne vous apportais pas les éléments suivants : j’ai été utilisé par les services de l’Etat dans l’infiltration d’un réseau mafieux lors de ma carrière de militaire.

En effet, j’ai été employé par la DPSD en 2000 pour renseigner des activités d’un réseau de mafieux en Asie du Sud-est.

J’ai été entendu à ce titre en 2004/2005 par l’Inspection des Affaires Criminelles de la Gendarmerie Nationale et j’ai dénoncé le rôle joué par des fonctionnaires de l’Etat dans le déroulement de trafics, dont une commercialisation de cassettes pédophiles avec meurtres.

J’ai aussi dénoncé les pressions qui étaient exercées sur d’autres fonctionnaires.

Alors que je détiens des témoignages qui attestent que le Gendarme J… du Groupement de Gendarmerie III/5 fait parti de ce réseau depuis 2001, le Capitaine de Police du commissariat de Meaux n’a pas voulu aborder ce sujet. Pire, alors que je voulais citer les noms des officiers de Gendarmerie qui m’avaient entendu, le Capitaine s’est mis au garde à vous pour tourner en dérision mes propos.

Pour terminer, j’ai été cité comme témoin auprès du juge Sophie Clément sur l’affaire de l’assassinat du Juge Borrel. Selon Madame Borrel, la Juge Sophie Clément aurait demandé
l’instruction dans laquelle j’ai été entendu et qui a été envoyée au Parquet de Paris, et qui peut comporter les informations utiles à cette affaire.

Je sais pour en avoir fait parti, que ce réseau sait manipuler en avançant de faux prétextes un policier. J’ai donné des exemples concrets lors de mes auditions auprès de la Gendarmerie.

Je ne mets pas en cause l’intégrité des policiers qui m’ont entendu, mais je n’exclus pas qu’ils aient pu être influencés.

C’est dans ce contexte que je me vois dans l’obligation et le regret de saisir votre Inspection.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, en l’expression de mes sentiments distingués.