02/10/09 (B518) FreeDjibouti – > DJIBOUTI de 2011, quel horizon ?

Par FreeDjibouti

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Je me permets tout d’abord de souhaiter, à vous mes compatriotes Djiboutiennes et Djiboutiens, que l’année 2011 soit celle qui donnera naissance à des nouvelles et louables résolutions au cours de la quelle, le Djiboutien dira : ouf enfin !

C’est mieux, c’est tout cours mais ça en dit long.

Apres ce rituel je voudrais aborder dans cet article l’avenir de notre Djibouti à court terme. Mais avant de commencer je voudrais juste signaler que je ne prétends pas être dépositaire de l’analyse politique et que je serai le plus neutre et le plus objectif possible. Aussi je pense que nous avons tous le droit voir même le devoir, ne serait ce que par le simple fait de prendre le temps d’écrire, de rendre service à la nation Djiboutienne.

Il existe différente façon de servir son pays et il en fait partie le fait de poser un diagnostic, un état de lieux, un examen une analyse critique, bref de vouloir s’exprimer pour apprécier ce qui doit l’être, dénoncer ce qui le mérite et d’avancer des alternatives et ce de façon très objective. Le patriotisme c’est aussi un engagement et la volonté de combattre l’injustice. Notre pays est aujourd’hui dans une phase critique et particulièrement difficile.

Il est du devoir de tous les Djiboutiens d’agir et d’agir seulement dans l’intérêt exclusif des Djiboutiens et de la nation Djiboutienne.

Notre situation actuelle n’est pas le fait d’une fatalité mais le fait des hommes et donc elle peut être défaite par les Djiboutiennes et Djiboutiens. Ne tombons pas dans le pessimisme et le défaitisme, c’est vrai que les temps sont dures, mais c’est maintenant ou jamais que chaque djiboutien et chaque djiboutienne doit se rappeler que notre destin nous appartient à nous et à nous seuls ; c’est maintenant ou jamais que l’action nous engage.

Maintenant je souhaiterais passer à l’examen de ce qui attend notre pays dans les deux ans et les faits sont si évidents que je ne serai pas long. Nous avons deux chantiers qui, à mon sens sont importants et voir même fondamentaux.

Le premier est économique et le second est politique.

En temps normal l’économie n’est pas un chantier pour un pays, mais une routine car elle est si importante qu’elle constitue le quotidien de la pratique politique. La gestion de la vie économique est un processus continuel et c’est par ce processus que les états arrivent à satisfaire les demandes et besoins quotidiens de la population. Je commencerai par brosser un peu ce chantier car de mon point de vue le processus de changement y est fortement lié.

Le second, pour les grandes démocraties est un chantier majeur mais pas sensible, tout le contraire des pays dont l’apprentissage démocratique est naissant. Dans ces pays les évènements politiques sont non seulement sensibles mais aussi assez fragiles, ils le sont plus encore pour des pays comme Djibouti qui sont restés longtemps fermés et repliés sur eux-mêmes.

Ainsi pour les deux prochaines années le processus de relance et de reconstruction économique est fondamental pour notre pays. Il faut juste rappeler que les évènements de la crise économique sans précédent, qui avait fini par étouffer la population meurtrie par la cherté de la vie. Si nous voulons nous tirer d’affaire il faut absolument relancer l’économie.

Il y a plusieurs raisons qui font que cette relance économique est inéluctable.

En premier lieu nous avons la situation chaotique de notre pays, partout les voyants sont au rouges et ceux-ci affecte des domaines vitaux du pays : l’éducation et la formation, la santé et la construction des infrastructures.

L’autre raison est le chômage et la jeunesse de la population djiboutienne. Une bonne partie de la population djiboutienne a moins de trente ans. La quasi-totalité de cette jeunesse, force motrice du pays, est au chômage, tout simplement parce que l’économie est très faible. Du coup l’état devient le principal employeur et un pays dans le quel le secteur économique privé ne crée pas d’emplois ne pourra jamais résorber le chômage. Et si on ne s’occupe de cette jeunesse, je crains fort qu’elle ne devienne agitée. Nous avons vu lors des derniers évènements, ce sont les jeunes qui se sont plus mis en avant et ceci devait être un signal pour le pouvoir public.

La dernière raison que je vois est la nécessité d’avoir un service public efficace, je veux parler surtout de l’école publique, de la santé, des routes etc. Nous savons tous que pour ces secteurs puissent être efficaces et dynamiques il faut absolument des moyens.
Il faut tout d’abords motiver les fonctionnaires qui travaillent dans ces secteurs et pour cela il faut absolument revaloriser les salaires. Ensuite il faut construire des nouvelles infrastructures, rénover et moderniser les anciennes. Tout ceux-ci demande des moyens financiers énormes qu’il faut pouvoir trouver en interne car un pays ne peut vivre éternellement sous perfusion. On ne peut pas se permettre de ne compter que sur les subventions et l’endettement pour financer des projets aussi vitaux pour notre pays. D’une part ils coûtent cher au peuple et ensuite ils ne sont pas là quand on veut et quand il faut, nous savons tous que c’est tout un processus qui aboutit au décaissement de ces fonds. Plus un pays dispose des ressources interne conséquent plus il est indépendant et réactif face aux évènements.

Face à ce défit que faut-il faire ?

Il faut tout d’abord créer et susciter la confiance de l’entreprenariat et l’investissement privés et pour cela il faut sécuriser le pays administrativement, économiquement et physiquement. Il faut que l’investisseur qui décide de travailler dans notre pays soit assuré de trouver : un service administratif efficace, fluide et réactif ; un dispositif législatif adapté à l’économie mondialisée et sécurisant, des moyens de communications redoutablement efficace. La lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique doit être inscrite en lettre de noblesse.

Il faut que le Djiboutien sache se servir à bon escient de ce proverbe : la chèvre ne peut brouter que là où elle est attachée.

Ce qui veut dire tout simplement que là où je travaille est ma vache laitière, ma poule pondeuse ; donc je dois veiller à ce que cette vache ou cette poule se porte bien tout le temps pour pouvoir produire toujours beaucoup plus de lait et des œufs. L’entreprise, la société et l’administration où je travaille oui je doit l’aimer la protéger et la servir le plus loyalement possible. C’est ça aussi l’esprit civique, le patriotisme et servir les intérêt du pays.

L’autre chantier de notre pays dans les deux ans à venir est celui de la politique avec à l’horizon deux élections, législative et présidentielle, et Dieu sait que ces élections sont d’une importance majeur pour notre pays. L’intérêt de ces élections est majoré par la perspective d’avoir des élections, que moi je qualifierai d’acceptable.

C’est une étape majeur pour notre pays car elle présidera à ce que sera le devenir de nos concitoyens dans les prochaines années. En plus depuis le 9 avril 2005 c’est inéluctablement un Djibouti d’après Guelleh qui doit se dessiner et ainsi donc la perspective de voir un homme nouveau avec peut être une mentalité nouvelle, une approche nouvelle et une vision nouvelle, bref c’est peut être, enfin du nouveau et du tout neuf pour nous tous.

J’inscris cette nouveauté par rapport à la pratique et à l’exercice du pouvoir, mais pas par rapport aux hommes, ce sont les mêmes qui seront là, c’est aux Djiboutiens de diriger Djibouti. La manne céleste qui tombera du ciel sera un Djiboutien plutôt préoccupé de ses concitoyens que de ses problèmes personnels.

Comme je l’ai dit dans l’un de mes précédents articles on ne change pas les hommes d’une nation, le changement attendu de moi de vous et de tout le monde c’est dans la mentalité et le patriotisme. Oui nous avons besoin d’un regain et d’une recrudescence patriotique pour chaque Djiboutien. Certes les autorités de notre pays sont pourries mais nous la population nous ne sommes pas exempts de tout reproche.

Ceci étant je souhaiterais aborder les élections qui sont importantes car d’ici 2011 on ne sait pas ce qui peut arriver. Nous avons qu’il est important dans un pays d’avoir un parlement responsable. De mon sens l’assemblée nationale en refusant le changement de la constitution par le gourou Guelleh. L’assemblée nationale doit montrer qu’elle peut servir à quelque chose et que sa place dans la gestion politique de notre pays est fondamentale. L’assemblée nationale a sa place et les différents partis politiques en lice pour ces élections doivent prendre toute la mesure de l’évènement.

La vie politique est un combat patriotique et risqué il faut ainsi que les différents acteurs de la vie politique djiboutienne se battent pour que ces élections puissent être démocratique et crédible, pour dépasser mon espérance. Cette fois nous ne voulons pas la politique de la chaise vide et il faut que les uns et les autres fassent tout pour que toutes les conditions soient réunies pour une élection transparente.

Hommes politiques Djiboutiens vous n’avez plus le droit de décevoir le peuple qui vous soutien, ce peuple qui souffre le martyr, ce peuple qui souffre injustement car notre pays a ce qu’il faut pour que les Djiboutiens vivent bien et mieux à Djibouti, l’espoir d’un peuple désespéré est sur vos épaules. Sachez bien que les élections présidentielles de 2011 auxquelles je consacrerai un autre article dépendent en partie de vous, pensez-y encore qu’il est temps.

Djibouti aux DJIBOUTIENS

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