04/10/09 (B510) Alerte rouge. En préparation, une campagne pour dénoncer : 1°) les condamnations arbitraires de 189 jeunes djiboutiens et pour demander leur libération immédiate. 2°) l’incarcération à Nagad de 40 mères de famille. (ARDHD)

Sur la base des informations que nous avons reçues et qui sont en cours de vérification, l’ARDHD lance une alerte rouge pour dénoncer l’arrestation et les condamnations arbitraires à six mois de prison ferme, de 189 jeunes djiboutiens, âgés selon les sources entre 11 et 16 ans.

Il faut que ces jeunes soient libérés immédiatement !

Ils ont été arrêtés parce qu’ils manifestaient de façon légitime contre les coupures d’électricté et surtout d’eau potable qui se prolongent parfois durant plusieurs jours.

Ils ont été jugés en pleine nuit et n’ont pas bénéficié du soutien d’avocats et condamnés à la même peine : six mois de prison ferme. Peine qui semble être le tarif habituel et unique à Djibouti (Cf Nima Djma et tant d’autres).

Outre les violences psychologiques et même physiques, auxquelles ils sont susceptibles d’être confrontés dans la prison sordide et surpeuplée de Gabode, ces jeunes vont perdre une année scolaire.

Les mères aussi sont incarcérées

Plus récemment les mères de ces jeunes ont manifesté à proximité du Palais présidentiel pour demander la libération de leurs enfants. Elles ont toutes été arrêtées et conduites au centre de rétention de Nagad. Certaines, affiliées au parti au pouvoir (RPP), ont été relâchées. Mais quarante d’entre elles sont toujours incarcérées à Nagad.

Le nombre des condamnés, les conditions illégales de leur condamnation et la disproportion des peines au regard des faits qui leur seraient reprochés (et qui ne seraient pas condamnables dans le code pénal, puisque le droit de manifester est inscrit dans la constitution), montre une nouvelle fois que le régime dictatorial se radicalise dramatiquement parce qu’il est en fin de vie …

L’ARDHD vient d’informer de nombreuses organisations internationales, dont la FIDH, l’OMCT et Amnesty International sur cette affaire.

Elle demande le soutien des partis politiques djiboutiens d’opposition pour faire pression sur le régime, afin que les enfants et leurs mères soient libérés sans délai ni condition.