19/10/09 (B521) L’Association « Fils de dockers » se déchaîne

Bien que des rapports et lettres ont été adressés ces derniers mois, aux hauts dignitaires de l’Etat, concernant l’Affaire des Dockers, rien ne semble être, pourtant jusqu’à là, évoluer.

C’est pourquoi, l’Association « Fils de dockers » saisit la Cour internationale des droits de l’homme par le biais de la LDDH et ARDHD, suite au non respect des droits fondamentaux définis dans les Statuts et Règlements Intérieurs du syndicat des dockers.

Ce dernier, étant l’un des premiers syndicats de la république, n’est pratiquement inexistant depuis quelques années ou autrement dit, de façon absurde au compte de la direction du « B.M.O.D », Bureau de Main d’œuvre et des Dockers du port de Djibouti.

Voici brièvement les faits marquants :

Au début du mois de mars dernier, l’Association «fils des dockers » avait adressé une lettre au président de la république et voici quelques faits et réclamations retenues à ce sujet :

  • D’une part, après les élections de 2005, le directeur du BMOD avec l’appui immoral du nouveau président du syndicat, décide de sanctionner, tout prétentieusement plusieurs dizaines des dockers qui étaient libre de voter à leur candidat de leur choix selon la démocratie. Au lendemain du scrutin, ces derniers se sont vus retirer leurs cartes et suspendre leur tour de travail, tout justement parce qu’ils s’étaient opposés à la corruption, aux turpitudes et à la division tribale lors du déroulement des élections à la présidence du syndicat en 2005.
  • D’autres part et depuis longtemps, les dockers ont toujours fait preuve de bonne conduite de citoyenneté et au respect du système étatique en payant tout comme les fonctionnaires de l’Etat, les impôts sur leurs faibles revenus, en supportant également les frais des prestations sociales, ainsi que les cotisations versés à l’OPS.
Mais malheureusement, ils ne bénéficiaient d’aucuns soins médicaux, ni des retraites sans parler des prestations familiales : ils n’ont pas été pris en charge par l’O.P.S depuis 2005. Les dockers se soignent dans les hôpitaux publics de leurs propres argents, à partir de leurs maigres ressources. La cotisation annuelle de l’ensemble des dockers pour soins médicaux s’élève à 40 millions de FDJ. Alors pourquoi, est ce que cette somme est retenue chaque année par des milliers des dockers si elle n’est pas virée à l’O.P.S ? Sinon, ou passe cet argent

Voici les résultats :

Le chef de l’Etat ordonne qu’on fasse une enquête à ce sujet et demande la restauration des droits entièrement aux personnes concernées. Il ordonne également le rétablissement immédiat du syndicat qui est d’ailleurs toujours inexistant.

Voilà enfin que les dockers avaient enfin accès aux soins médicaux pendant quelques mois.

Ensuite, brusquement, la direction du BMOD fait savoir par une note de service, tout récemment, que désormais, seul les anciens dockers pourraient bénéficier de la prise en charge des soins médicaux et que les autres (nouvellement recrutés) n’auront plus accès. Ces jeunes dockers, remplaçant pratiquement leurs parents, sont estimés à environ plus d’un tiers de la totalité des dockers ; ce qui exprime donc plus d’un tiers des 40 millions qui seront toujours détournés par quelqu’un (physique ou morale) de façon illégale et frauduleuse.

Nos revendications :

En conséquence, l’Association « fils des dockers » saisit à cette occasion, la cour internationale des droits de l’homme, à travers la LDDH et ARDHD et exige ;

§ En premier lieu, l’organisation des élections libres et transparentes du syndicat des dockers qui siège toujours à Arhiba ;

§ En second lieu, la restitution de ces 40 millions FDJ prélevés injustement par le BMOD depuis ces 5 dernières années ; soit au total 200 millions de francs.

§ Et troisième lieu, la restauration des droits des jeunes dockers récemment recrutés, étant donné qu’ils exercent le même métier que les anciens et qu’ils supportent les mêmes charges sociales autant que les autres.

Enfin, en ce qui concerne les tours du travail de chacun des dockers, nous n’avions toujours pas digéré le silence qui règne à ce propos, car dans tous les cas, aucun effort n’a été ménagé jusque là, par la direction du BMOD et que toujours les mêmes numéros travaillent quotidiennement alors que la plupart des dockers doivent serrer le ventre pour attendre plusieurs mois pour y travailler.

Toutefois, pourrait on se demander pourquoi ces numéros œuvrent quotidiennement ?

– N° 438, N° 325, N° 128, N° 964, N° 172, N° 408, N° 442, N° 518.

Il est grand temps de réclamer nos droits avec le soutien indéfectible des organisations des droits de l’homme telles que ARDHD et LDDH. A ce titre, je tiens à leurs exprimer mes vives félicitations pour tous ce qu’elles ont vivement accomplis.

A bas la corruption et Vive la république

Sincèrement
Membre actif de l’Association

Mohamed Abdallah