18/11/09 (B525) Le Journal de la Flibuste (7 articles en Français)

____________________________ 7 – L’Express avec AFP

Somalie: le thonier espagnol Alakrana et son équipage libérés


Le thonier espagnol Alakrana et ses 36 membres d’équipage, capturés début octobre au large des côtes somaliennes, ont été libérés mardi, contre une rançon de quatre millions de dollars selon les pirates somaliens qui les retenaient captifs.

"Je vais vous annoncer une très bonne nouvelle: l’Alakrana navigue librement vers des eaux plus sûres. Tous les membres d’équipage sont sains et saufs", a annoncé le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero lors d’une conférence de presse à Madrid.

L’Alakrana faisait route mardi vers les Secheylles où le thonier est attendu "jeudi en début de soirée", selon la présidence de l’archipel.

M. Zapatero n’a ni confirmé ni démenti le paiement d’une rançon: "Le gouvernement a fait ce qu’il avait à faire dans le cadre de la légalité et en coopérant avec l’armateur" de l’Alakrana, s’est-il borné à déclarer à ce sujet.

Plus tôt, l’un des responsables du groupe de pirates ayant capturé le navire avait affirmé à l’AFP qu’une rançon avait été versée en échange de sa libération.

"Quatre millions (de dollars) ont été versés pour la libération du navire espagnol et nous sommes sur le point de le libérer", avait déclaré par téléphone Said Abdulle depuis Harardhere, un village côtier où l’Alakrana était au mouillage, à 300 km au nord de Mogadiscio.

Intercepté le 2 octobre à plus de 550 km des côtes somaliennes, le thonier compte 36 membres d’équipage (16 Espagnols, 4 Ghanéens, 8 Indonésiens, 2 Ivoiriens, 2 Malgaches, trois Sénégalais, un Sécheyllois), selon l’armateur du navire, Echebastar Fleet, basé à Bermeo (Pays basque espagnol).

Outre une rançon de quatre millions de dollars, les pirates réclamaient la libération de deux des leurs détenus en Espagne.

Ces derniers, Abdu Willy et Raageggesey Adji Haman, soupçonnés d’avoir participé à l’attaque de l’Alakrana et arrêtés par la marine espagnole deux jours après sa capture, ont été renvoyés lundi devant le tribunal de l’Audience nationale où ils devront répondre de 36 délits.

Les autorités espagnoles n’ont pas caché ces derniers jours qu’elles cherchaient une solution juridique permettant l’expulsion rapide des deux pirates présumés vers la Somalie, où ils seraient censés purger leur peine.

Interrogé sur leur sort, M. Zapatero a simplement déclaré: "Nous ne devons pas préjuger de la situation parce qu’elle est entre les mains de la justice".

Leur devenir continue toutefois de faire l’objet d’une vive polémique sur l’opportunité de les avoir transférés en Espagne.

Un pirate interrogé par le quotidien espagnol El Mundo a assuré avoir reçu la "garantie" du gouvernement espagnol que les deux hommes seraient rapatriés après leur procès en Espagne.

La capture de l’Alakrana avait relancé la polémique en Espagne sur la sécurité des thoniers senneurs espagnols travaillant dans la zone.

Une cinquantaine de gardes privés, équipés de mitraillettes et de fusils à longue portée, ont depuis pris place à bord des thoniers espagnols.

Très actifs ces dernières semaines, les pirates somaliens ont par ailleurs ajouté une nouvelle prise à leur palmarès, en capturant lundi un chimiquier près des Seychelles, avec 28 marins nord-coréens à son bord.

Ce navire de plus de 22.000 tonneaux, le Theresa VIII, battant pavillon des îles Vierges et appartenant à un armement basé à Singapour, a été pris d’assaut par les pirates au nord-ouest des Seychelles, selon la flotte antipiraterie européenne Atalante.

Devant le déploiement dissuasif d’une vingtaine de navires de guerre étrangers dans le golfe d’Aden depuis plus d’un an, la quasi-totalité des dernières attaques ont été menées très loin des côtes, notamment au nord des Seychelles.

Les pirates n’ont toutefois pas complètement abandonné le golfe d’Aden où ils ont tenté lundi, sans succès, d’aborder un cargo ukrainien, le Lady Juliet qui disposait d’une escorte armée à son bord.

____________________________ 6 – Nouvel Obs avec AP

Des pirates somaliens libèrent un thonier espagnol et son équipage

Des pirates somaliens ont libéré un thonier espagnol et ses 36 hommes d’équipage après les avoir retenus en otages pendant plus de six semaines, a annoncé mardi le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.

L’"Alakrana" "fait route vers des eaux sûres", a précisé M. Zapatero. "L’ensemble de son équipage est sain et sauf." Il n’a pas dit si une rançon avait été versée pour que le bateau et son équipage soient rendus à la liberté mardi.

En Somalie, Ali Gab, un homme qui se présente comme un pirate, a déclaré que les pirates avaient obtenu une rançon de 3,3 millions de dollars (2,2 millions d’euros) avant de relâcher le bateau.

__________________________________ 5 – AFP

Somalie: le thonier espagnol Alakrana et son équipage libérés

De Ali MUSA ABDI

Le thonier espagnol Alakrana et ses 36 membres d’équipage, capturés début octobre au large des côtes somaliennes, ont été libérés mardi, contre une rançon de quatre millions de dollars selon les pirates somaliens qui les retenaient captifs.

"Je vais vous annoncer une très bonne nouvelle: l’Alakrana navigue librement vers des eaux plus sûres. Tous les membres d’équipage sont sains et saufs", a annoncé le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero lors d’une conférence de presse à Madrid.

L’Alakrana faisait route mardi vers les Secheylles où le thonier est attendu "jeudi en début de soirée", selon la présidence de l’archipel.

M. Zapatero n’a ni confirmé ni démenti le paiement d’une rançon: "Le gouvernement a fait ce qu’il avait à faire dans le cadre de la légalité et en coopérant avec l’armateur" de l’Alakrana, s’est-il borné à déclarer à ce sujet.

Plus tôt, l’un des responsables du groupe de pirates ayant capturé le navire avait affirmé à l’AFP qu’une rançon avait été versée en échange de sa libération.

"Quatre millions (de dollars) ont été versés pour la libération du navire espagnol et nous sommes sur le point de le libérer", avait déclaré par téléphone Said Abdulle depuis Harardhere, un village côtier où l’Alakrana était au mouillage, à 300 km au nord de Mogadiscio.

Intercepté le 2 octobre à plus de 550 km des côtes somaliennes, le thonier compte 36 membres d’équipage (16 Espagnols, 4 Ghanéens, 8 Indonésiens, 2 Ivoiriens, 2 Malgaches, trois Sénégalais, un Sécheyllois), selon l’armateur du navire, Echebastar Fleet, basé à Bermeo (Pays basque espagnol).

Outre une rançon de quatre millions de dollars, les pirates réclamaient la libération de deux des leurs détenus en Espagne.

Ces derniers, Abdu Willy et Raageggesey Adji Haman, soupçonnés d’avoir participé à l’attaque de l’Alakrana et arrêtés par la marine espagnole deux jours après sa capture, ont été renvoyés lundi devant le tribunal de l’Audience nationale où ils devront répondre de 36 délits.

Les autorités espagnoles n’ont pas caché ces derniers jours qu’elles cherchaient une solution juridique permettant l’expulsion rapide des deux pirates présumés vers la Somalie, où ils seraient censés purger leur peine.

Interrogé sur leur sort, M. Zapatero a simplement déclaré: "Nous ne devons pas préjuger de la situation parce qu’elle est entre les mains de la justice".

Leur devenir continue toutefois de faire l’objet d’une vive polémique sur l’opportunité de les avoir transférés en Espagne.

Un pirate interrogé par le quotidien espagnol El Mundo a assuré avoir reçu la "garantie" du gouvernement espagnol que les deux hommes seraient rapatriés après leur procès en Espagne.

La capture de l’Alakrana avait relancé la polémique en Espagne sur la sécurité des thoniers senneurs espagnols travaillant dans la zone.

Une cinquantaine de gardes privés, équipés de mitraillettes et de fusils à longue portée, ont depuis pris place à bord des thoniers espagnols.

Très actifs ces dernières semaines, les pirates somaliens ont par ailleurs ajouté une nouvelle prise à leur palmarès, en capturant lundi un chimiquier près des Seychelles, avec 28 marins nord-coréens à son bord.

Ce navire de plus de 22.000 tonneaux, le Theresa VIII, battant pavillon des îles Vierges et appartenant à un armement basé à Singapour, a été pris d’assaut par les pirates au nord-ouest des Seychelles, selon la flotte antipiraterie européenne Atalante.

Devant le déploiement dissuasif d’une vingtaine de navires de guerre étrangers dans le golfe d’Aden depuis plus d’un an, la quasi-totalité des dernières attaques ont été menées très loin des côtes, notamment au nord des Seychelles.

Les pirates n’ont toutefois pas complètement abandonné le golfe d’Aden où ils ont tenté lundi, sans succès, d’aborder un cargo ukrainien, le Lady Juliet qui disposait d’une escorte armée à son bord.

______________________ 4 – Portail des sous-marins

La marine chinoise a escorté 1.100 navires dans les eaux somaliennes

Par Rédacteur en chef.

Les 4 flottes envoyées successivement par la marine chinoise dans les eaux somaliennes pour lutter contre la piraterie depuis décembre dernier, ont escorté 1.100 navires, a indiqué vendredi un haut-responsable de l’Armée Populaire de Libération.

S’exprimant lors d’un séminaire international sur la lutte contre la piraterie, à Hong Kong, le capitaine Hu Gangfeng, directeur adjoint du bureau naval des opérations à l’état-major général, a déclaré que 312 navires marchants escortés étaient immatriculés à Hong Kong et que 323 étaient étrangers.

Le capitaine Hu a aussi indiqué que les flottes chinoises avaient secouru 12 navires attaqués ou pris en otage.

______________________ 3 – Le Figaro avec AFP

Somalie/pirates: un chimiquier capturé

Des pirates somaliens ont capturé hier un navire de transport de produits chimiques près des Seychelles, une zone de l’océan Indien où se concentre la majeure partie de leurs attaques depuis le début du mois d’octobre, a-t-on appris aujourd’hui de source maritime.

Le navire a été attaqué au nord-ouest d’Aldabra, une île des Seychelles, située à quelque 1.100 km au sud-ouest de la principale île de l’archipel Mahé et à environ 400 km des côtes malgaches. Selon une source maritime s’exprimant sous couvert de l’anonymat, le chimiquier faisait route mardi matin en direction de la Somalie.

"Il n’y a pas beaucoup de navires d’Atalante (la flotte antipiraterie européenne) dans l’océan Indien en ce moment et il y a de plus en plus d’attaques dans le nord du canal du Mozambique", a expliqué cette source. On ignorait ce matin le pavillon et le nombre de marins à bord du chimiquier.

Les actes de piraterie se sont multipliés depuis début octobre et la fin de la mousson, notamment entre les côtes somaliennes et l’archipel des Seychelles. Devant le déploiement dissuasif des navires de guerre étrangers dans le golfe d’Aden, la quasi-totalité des dernières attaques ont été menées dans l’océan Indien.

______________________ 2 – Le Figaro

Contre la piraterie, l’Europe veut former une armée

Jean-Jacques Mével

Des instructeurs européens en Ouganda entraîneraient les recrues somaliennes.

L’Union européenne aborde, avec prudence, la seconde phase de son offensive antipiraterie : les vingt-sept ministres de la défense engagent mardi à Bruxelles le débat sur la formation de 1 000 à 2000 soldats de la future armée gouvernementale somalienne.

Il n’est pas question pour les Européens, hantés par le sanglant fiasco du Pentagone au début des années 1990, de dépêcher des instructeurs militaires à Mogadiscio. L’UE et les États-Unis ont investi par centaines de millions d’euros en Somalie, avec l’espoir de mettre un terme à la guerre civile et de priver les pirates de leurs bases arrières. Une génération plus tard, l’autorité du gouvernement de transition de cheikh Sharif Ahmed ne dépasse pas quelques arpents de la capitale. Elle reste en butte aux groupes islamistes, aux milices tribales et aux chefs de guerre.

L’Europe fait un pari à plus long terme : former à l’étranger un bon tiers d’une force de sécurité qui ne prendra ses quartiers en Somalie qu’une fois assurée la paix, ainsi qu’un minimum de stabilité politique et de bonne gouvernance. L’objectif immédiat est d’envoyer quelque 200 instructeurs militaires européens en Ouganda, pays plus sûr qui a lui-même le commandement de la force de l’ONU en Somalie. Ils y entraîneraient des recrues somaliennes pendant un an. Le gouvernement de Mogadiscio évalue ses besoins totaux à 6 000 hommes.

L’Allemagne et l’Espagne ont déjà dit leur intention de contribuer à ce qui devrait devenir la 24e opération civilo-militaire de l’UE. D’autres pays comme la Finlande, la Hongrie et la Pologne s’y intéressent. La France, elle, a pris les devants : depuis le printemps, elle forme 500 soldats somaliens sur sa base militaire de Djibouti. L’Ouganda et la République de Djibouti pourraient en instruire quelques milliers d’autres, dit-on dans l’entourage de Javier Solana, diplomate en chef de l’UE.

«Cordon sanitaire» aéronaval

Mardi, les ministres de la Défense des Vingt-Sept se contenteront de donner leur feu vert à une réflexion préparatoire. Elle répond à un besoin urgent : après avoir dressé avec l’UE, l’Otan, la Russie, et même la Chine, un «cordon sanitaire» aéronaval au large de la Somalie, il reste à s’attaquer en pleine terre aux causes profondes de la piraterie. Le chantier n’est pas seulement militaire. Il est surtout civil, administratif, économique et politique.

Même indirecte, l’approche envisagée à Bruxelles suscite de sérieuses réserves.

Comment organiser le retour des troupes instruites en Ouganda et s’assurer de leur loyauté en Somalie ?, s’interroge un diplomate européen. Le risque, ajoute un ministre en privé, «est de commettre la même erreur qu’en Afghanistan : former des forces de sécurité sans s’assurer de la qualité de leur commandement». Pour le général Pierre-Michel Joana, conseiller spécial de Javier Solana et grand connaisseur de l’Afrique, «c’est une opération dont le succès n’est pas assuré».

Mais l’Europe, confrontée, dit-il, aux coûts effarants de l’inaction, n’a sans doute plus le choix.

______________________ 1 – Marine marchande avec AFP

Pirates somaliens: plus de cargos devraient collaborer (force navale UE)

Au moins un cargo sur trois croisant dans la zone de l’océan Indien infestée de pirates somaliens de plus en plus "astucieux" ne font pas tout ce qu’il faudrait pour les éviter, a estimé lundi le chef de la force navale antipiraterie européenne Atalante.

"De 30 à 40% des navires passant dans la région ne disposent pas de toutes les informations leur permettant d’éviter les pirates", a déploré le contre-amiral Peter Hudson devant la sous-commission Défense du Parlement européen.

Dénonçant ce qu’il a appelé la "tyrannie de la distance" en raison de la taille énorme de la zone à patrouiller -l’équivalent des deux tiers des Etats-Unis-, l’officier britannique a souligné qu’il fallait parfois un à deux jours à une frégate européenne pour intervenir en cas d’alerte.

C’est pourquoi, a-t-il insisté, les cargos circulant aux abords du golfe d’Aden ou au large de la Somalie devraient s’"enregistrer" auprès du Centre de sécurité maritime mis en place au quartier général d’Atalante, à Northwood (nord de Londres).

"Très peu de navires ayant suivi entièrement nos conseils" en matière de navigation "ont été capturés par des pirates", a-t-il affirmé, avant de souligner: "Il faut que les navires s’enregistrent chez nous".

Mais "il y a encore un groupe important qui préfèrent ne pas travailler avec nous et nous cherchons à y remédier", a-t-il poursuivi.

Selon lui, "ce sont plutôt de petites compagnies qui ne s’enregistrent pas". "Est ce parce qu’elles ont peur que ça leur coûte cher, ou parce qu’elles ont peur au contraire que les informations soient divulguées au profit des pirates?", s’est-il interrogé.

L’amiral Hudson a par ailleurs insisté sur le fait que "les pirates deviennent de plus en plus astucieux et étendent leur champ d’action".

"Ils se montrent plus fins qu’avant" et "nous devons y faire face", a-t-il admis, alors que des pirates ont attaqué à plus de 1.000 milles nautiques des côtes de somalie la semaine dernière.

"Ce sont des risque tout, ils n’ont pas peur de passer des jours en mer dans des esquifs à ciel ouvert", a-t-il dit.

"Aujourd’hui 10 bateaux et 244 marins sont aux mains des pirates" et "il est vital que la marine marchande écoute nos avertissements", a-t-il martelé.