27/11/09 (B526) Yémen Express (9 articles en Français)

_________________________ 9 – JDD

Al-Qaïda aurait exécuté un Yéménite

La branche yéménite d’Al-Quaïda a annoncé avoir exécuté un responsable de la sécurité au Yémen, qui avait été enlevé en juin. Une vidéo le montrant a été diffusée sur Internet. "Je conseille aux gens de ne pas s’impliquer dans des actions (telles que les miennes) (…) et de ne pas être amenés à travailler pour les renseignements américains", dit dans la video un homme aux yeux bandés qui dit s’appeler Bassam Tarbouch, un membre des services provinciaux de sécurité.

La vidéo ne montre pas l’exécution en elle-même. Le groupe a revendiqué ce mois-ci la mort de sept responsables de la sécurité, assassinés près de la frontière saoudienne.

_________________________ 8 – Le Figaro avec AFP

Yémen: violents combats dans le nord

Plusieurs milliers de personnes ont fui les combats entre rebelles et l’armée yéménite dans le nord du pays, où le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) vient d’ouvrir un nouveau camp de déplacés, a indiqué aujourd’hui le CICR dans un communiqué.

"Plusieurs milliers de personnes ont fui Al-Malahit et Razeh, au sud-ouest de Saada (240 km au nord de la capitale) et sont venues trouver refuge" dans le camp du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) de Harad, a précisé l’organisation.

Le CICR a souligné maintenir son aide dans la région, alors que "les conditions de sécurité rendent la tâche particulièrement difficile pour venir au secours de ceux qui en ont besoin et leur apporter l’aide" humanitaire.

Face à l’afflux de réfugiés, le CICR et le Croissant rouge yéménite ont ouvert un cinquième camp à Saada, qui sera en mesure d’accueillir quelque 1.000 déplacés.

Les deux organisation ont pour l’heure dressé une centaine de tentes, installé des latrines et des points d’eau.

Le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) s’est pour sa part alarmé de la détérioration des conditions pour les réfugiés.

_________________________ 7 – Les Echos

Le Yémen accuse l’Iran d’armer des rebelles chiites

Le Yémen discerne des indices de plus en plus nets selon lesquels l’Iran arme les rebelles chiites qui se sont emparés d’un territoire frontalier du pays avec l’Arabie saoudite, a estimé hier le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abu Bakr al-Qirbi, peu avant que les forces de sécurité de son pays annoncent s’être emparées, la semaine dernière, d’un bateau de pêche transportant des armes de la Somalie vers le Yémen et arrêté les 12 membres d’équipage.

Sanaa avait aussi annoncé fin octobre l’arrestation de cinq Iraniens à bord d’un bateau chargé d’armes au large du nord du Yémen. Cette région est, depuis trois mois, le théâtre de violents combats entre l’armée et les rebelles zaïdites chiites.

_________________________ 6 – Affaires stratégiques

Le Yémen, théâtre d’une guerre par procuration en l’Iran et l’Arabie saoudite

Alors que les combats s’intensifient sur tous les fronts au nord du Yémen, tant entre l’armée yéménite et les rebelles houthistes, d’obédience chiite (zaïdite), qu’entre ces derniers et l’armée saoudienne à la frontière de l’Arabie saoudite, des centaines de Yéménites ont manifesté aujourd’hui devant l’ambassade d’Iran à Sanaa, réclamant la rupture des relations diplomatiques avec Téhéran, soupçonné de soutenir les rebelles chiites du nord. De plus, depuis que la rébellion houthiste a franchi la frontière méridionale de l’Arabie et pris le contrôle du mont Doukhane début novembre afin d’échapper à l’encerclement de l’armée yéménite, l’Arabie saoudite est elle aussi entrée de plain-pied dans ce conflit inter-yéménite qui dure depuis déjà cinq ans.

Selon certain observateurs, le soutien de l’Iran aux rebelles yéménites s’expliquerait par la volonté du gouvernement iranien de faire diversion, aux côtés de deux autres foyers, ceux du Hezbollah au Liban et du Hamas à Gaza, tout en permettant à Téhéran de déstabiliser un rival.

L’hostilité de l’Iran envers l’Arabie pourrait s’expliquer en partie par la crainte des Iraniens que les futures sanctions de l’ONU ne les empêchent d’exporter leur pétrole, en comptant sur les surcapacités de production saoudiennes en guise de compensation. En montrant la fragilité de Riyad, Téhéran espère prouver que l’Arabie saoudite ne pourra pas remplir cette mission.

Au centre des ces rivalités : le Yémen, un pays déjà confronté à la rébellion des houthistes du Nord et aux séparatistes du Sud, ainsi qu’à l’enracinement d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique. Le régime du président Saleh s’accroche ainsi à un pouvoir sans pour autant disposer des moyens nécessaires pour l’assumer.

_________________________ 5 – Le Figaro avec AFP

Yémen: 5 morts dans des manifestations

Cinq personnes, dont deux militaires, ont été tuées aujourd’hui dans des accrochages entre les forces de sécurité et des manifestants sudistes à Ataq, dans le sud du Yémen, a indiqué un responsable local.

"Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans des accrochages à l’entrée de la ville d’Ataq", chef-lieu de la province de Chabwa, à 500 km au sud-est de Sanaa, a déclaré ce responsable, qui a requis l’anonymat.

Parmi les personnes décédées figurent deux militaires, selon la même source.
Les heurts ont éclaté lorsque les forces de sécurité et des militaires ont fait barrage à l’entrée d’Ataq à des milliers de personnes, partisans du mouvement séparatiste du sud, qui voulaient entrer dans la ville pour se joindre à un autre cortège, a ajouté le responsable.

Cette manifestation était organisée pour marquer l’anniversaire de l’indépendance de l’ex-Yémen du Sud en 1967.

Le sud du Yémen est en ébullition sur fond de revendications politiques et sociales, ses habitants estimant faire l’objet de discriminations de la part des Nordistes et ne pas bénéficier d’une aide économique suffisante.

Le pouvoir central yéménite est par ailleurs engagé depuis plus de trois mois dans des combats contre les rebelles chiites (zaïdites) du nord du pays.

______________________ 4 – AFP

Yémen: des manifestants appellent à la rupture diplomatique avec l’Iran

Des centaines de Yéménites ont manifesté mercredi, à l’appel d’une organisation proche du pouvoir, devant l’ambassade d’Iran à Sanaa, réclamant la rupture des relations diplomatiques avec Téhéran, soupçonné de soutenir les rebelles chiites du nord.

Rassemblées pendant plus d’une heure devant la représentation iranienne, 400 à 500 personnes ont dénoncé "l’ingérence" au Yémen de la République islamique, et brandi des banderoles appelant à une rupture des relations diplomatiques, selon un correspondant de l’AFP.

"Nous demandons au gouvernement yéménite de rompre les relations avec l’Iran et d’expulser l’ambassadeur iranien", pouvait-on lire sur l’une des banderoles, alors qu’une autre affirmait que "le projet perse confessionnel et terroriste de l’Iran (serait) contrecarré au Yémen".

L’ambassade est demeurée fermée et les manifestants ont dû laisser à l’entrée de la chancellerie le communiqué qu’ils espéraient remettre à un diplomate iranien.

"Les actions terroristes qui se déroulent dans la province de Saada (nord) avec le soutien de personnalités politiques et des religieux iraniens ne sont que le point de départ pour la réalisation du rêve d’un empire perse en terre arabe", écrivent les auteurs du communiqué.

Pour y parvenir, l’Iran "plonge la région dans des conflits confessionnels", ajoutent les manifestants, dont la protestation était organisée à l’appel d’une organisation proche du pouvoir.

Sanaa a accusé des "parties iraniennes" de soutenir les rebelles zaïdites, contre lesquels l’armée mène depuis le 11 août une offensive dans le nord du Yémen, près de la frontière avec l’Arabie saoudite.

Les rebelles appartiennent à la branche zaïdite du chiisme, minoritaire dans l’ensemble du Yémen, mais majoritaire dans la partie nord-ouest du pays.

______________________ 3 – Marine marchande avec AFP

Yémen: saisie d’un bateau chargé d’armes en provenance de Somalie (Défense)

Les forces de sécurité yéménites ont saisi un bateau de pêche transportant des armes de Somalie au Yémen et arrêté les membres d’équipage, a annoncé mercredi le ministère de la Défense.

Le bateau et sa cargaison –constituée de divers types d’armes– ont été saisis et les 12 personnes à bord, dont le propriétaire de l’embarcation identifié comme étant "S.M. Saïd", arrêtées, a ajouté le ministère sur son site internet "26sep.net".

Le site précise que cette opération a eu lieu la semaine dernière.

Le propriétaire est détenu dans la région de Khoukha, dans la province de Hodeida, sur la mer Rouge, à 90 km de Sanaa, pour être poursuivi sous l’accusation de trafic d’armes, a indiqué le ministère sans préciser le sort des autres membres d’équipage.

Le 28 octobre, Sanaa avait annoncé l’arrestation, démentie à Téhéran, de cinq Iraniens à bord d’un bateau iranien chargé d’armes, au large du nord du Yémen.
Le nord du Yémen est, depuis plus de trois mois, le théâtre de violents combats entre l’armée et les rebelles zaïdites chiites, accusés par Sanaa de recevoir un soutien de l’étranger, notamment de l’Iran, ce que Téhéran réfute.

______________________ 2 – Romandie News avec AFP

Yémen: l’hôpital et le dispensaire iraniens à Sanaa fermés

Les autorités yéménites ont annoncé mercredi la fermeture de l’hôpital et du dispensaire iraniens à Sanaa, alors qu’elles organisaient ce même jour une manifestation devant l’ambassade iranienne pour dénoncer "les ingérences" de Téhéran, accusé de soutenir les rebelles chiites.

"Le ministère de l’Intérieur a décidé la fermeture du dispensaire et de l’hôpital iraniens en raison du manque de transparence de leurs comptes (…) et de l’appui financier iranien à ces deux institutions", a annoncé un communiqué officiel.

Les deux établissements relèvent du Croissant Rouge iranien.

Le 13 octobre, les autorités avaient fermé de facto l’hôpital iranien aux malades, Sanaa soupçonnant l’établissement de servir d’officine pour les services de renseignement iraniens par lequel transiteraient des aides financières aux rebelles chiites pourchassés par l’armée yéménite.

L’hôpital, un bâtiment de cinq étages, qui compte parmi son personnel 120 employés dont huit Iraniens, était ouvert depuis quatre ans, alors que le dispensaire existe depuis une quinzaine d’années.

La décision de fermer ces établissements intervient alors qu’une manifestation doit se diriger mercredi matin vers l’ambassade iranienne, pour protester contre "les ingérences étrangères", selon les médias officiels.

L’Iran est accusé par le pouvoir yéménite d’appuyer la rébellion zaïdite chiite dans le nord du pays.

_______________________ 1 – L’Humanité

Yémen : offensive saoudienne à la frontière

Après la mort de trois de ses soldats, l’armée saoudienne a lancé, lundi, une offensive d’envergure à la frontière yéménite contre les rebelles zaïdites (chiites) du Yémen.

De violents affrontements ont lieu depuis hier dans le nord du Yémen. Prétextant la mort d’un soldat, survenue le 3 novembre, l’Arabie saoudite est ouvertement intervenue dans ce conflit opposant, depuis août, les rebelles chiites et l’armée yéménite.