12/12/09 (B529) Troisième mandat et modification de la constitution. Il n’y a plus qu’une question principale et une éventuelle question subsidiaire … (ARDHD)


Humour par Roger Picon
Guelleh a mis en place sa machine de guerre pour obtenir une modification de la constitution. Il a placé ses « obligés » aux postes clefs : l’exemple de la nomination d’un « repenti », nouvel inféodé au poste de Président de la Cour constitutionnelle n’est qu’un exemple.

Le plan Guelleh est lancé. La seule question qui se pose aujourd’hui, n’est plus de savoir s’il ira jusqu’au bout, car la réponse est donnée, mais comment il s’y prendra :


par la voie parlementaire ?
Comme l’Assemblée nationale est entièrement à sa botte et ne prend que des décisions totalement conformes à ses instructions, ce serait la solution de facilité. Mais elle manquera un peu de crédibilité à l’extérieur, en particulier, parmi les donateurs, … Guelleh prendrait alors le risque d’enregistrer un recul de ses recettes et cela le frapperait au portefeuille.

– par la voie référendaire ?
Les risques d’un désaveu populaire massif sont extrêmement limités, bien qu’environ les deux tiers du pays lui soient hostiles (selon les informations que nous recevons chaque jour). IOG et son équipe ont acquis une très grande expertise pour frauder les suffrages. On peut d’ailleurs se demander s’il est même nécessaire de lancer un référendum, alors que le résultat est déjà connu (autour de 90 % de votes favorables ….). Au fond il lui suffirait d’annoncer en même temps, le référendum et les résultats …

Selon plusieurs observateurs, il devrait annoncer, vers le 18 décembre, non pas son choix de se représenter ou non, car il semble avoir été déjà fait, mais la méthode retenue. Choisira-t-il en plus cette date pour commémorer à sa façon le 18ème anniversaire du massacre d’Arriba, commis sous ses ordres ? Son arrogance et la certitude qu’il s’est auto-forgée, d’être devenu le sauveur incontournable et incontestable de la Corne, pourraient le conduire à choisir cette période…

Une faute politique ?

Face à lui, l’opposition est discrète quand, le plus souvent, elle se tait sur le sujet. Cela ne veut pas dire que certaines formations d’opposition n’aient pas exprimé officiellement leur désaccord avec la modification de la constitution, mais elles l’ont fait de façon relativement discrète, sans en rajouter avec excés, ce qui n’a déclenché aucun concert international d’indignation … D’autres formations sont encore plus discrètes sur le sujet … Que personne ne vienne se plaindre ensuite, car il sera trop tard !

Sur un autre plan, pour revenir au choix possible de la date de l’annonce officielle, notons qu’aucune plainte n’a jamais été déposée pour provoquer l’ouverture d’une enquête internationale sur le massacre d’Arriba. Alors pour quelles raisons, IOG se priverait-il de privilégier une date proche de cet anniversaire, ne serait-ce que par provocation envers les populations issues de l’ethnie Afar ?

Et s’il y avait encore du suspens ? (Question subsidiaire)

En principe tout suspens semble écarté, mais il y aurait une alternative à laquelle certains pensent :

Le fait que Guelleh annonce :


non pas qu’il se présente, mais qu’il offre à Paulette, son fauteuil à la candidature suprème,


et qu’il demande bien une modification de la constitution, non pas pour l’autoriser à briguer un troisième mandat, mais pour attribuer au Premier ministre le rôle de Chef de Gouvernement.

Les démocrates du monde entier seront contraints de saluer cette mesure ..!

Après l’élection, il se ferait naturellement attribuer le poste … (Solution à la Russe, mais avec en plus, un caractère essentiellement familial … ! Il ne restera plus ensuite qu’à attribuer des ministères de première importance aux enfants et la dynastie sera sur les rails, pour tenir durant quelques décennies ou au moins jusqu’à l’épuisement total des ressources du pays!)


Roger Picon