22/12/09 (B530) Ordre des Brosses à Reluire. Une grande première : c’est un internaute qui a recommandé une personnalité djiboutienne (ou ce qui pourrait en devenir une ?) « Ali Soubaneh » à la cooptation immédiate.

C’est un lecteur qui a recommandé au Comité directeur de l’Ordre prestigieux, une personnalité djiboutienne, en vue d’une cooptation.

Après analyse du dossier de l’impétrant, Dileita a fait lancer la convocation des membres de l’Ordre des Brosses à Reluire pour se prononcer sur la candidature de M Soubaneh, qui a signé un article dans La Nation N°170 du 27 octobre 2009 « Ing. Bilan Ali Soubaneh ».

Immédiatement après avoir ouvert officiellement la session, Dileita a présenté ses excuses et il s’est eclipsé rapidement pour aller cueillir ses chères fraises au PK 20.

Le Beauf « alias Haid, portier Chef à la Banque centrale » a pris la parole en sa qualité de Vice-Président et il a fait l’apologie de ce lecteur de La Nation. A l’appui du brillant hommage qu’il lui a rendu, il a tenu à reprendre ses propos qui ont été diffusés par La Nation à propos de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à B. Obama et dans lequel notre impétrant regrette que Guelleh n’ait pas été au minimum inscrit sur la liste des nominés !!!

« 
Honnêtement, sans aucun chauvinisme, ni zèle alimentaire, au moins sur une liste de 205 noms retenus, comment expliquer que le président Ismaïl Omar Guelleh ne puisse y figurer ? Pourtant, l’action de l’homme  est là. Dans une région profondément tourmentée depuis la nuit de temps et qui reste toujours en proie à un embrasement, seul, le président Guelleh s’est battu corps et âme pour développer une culture de paix. 

La tragédie somalienne est l’illustration de son noble engagement. En 2000, peu de temps après son arrivée au pouvoir, alors que la République de Djibouti ne s’est pas remise encore d’une décennie de crise économique, il aura le courage d’organiser une conférence de réconciliation somalienne à Arta qui s’étalera sur presque une année.


Neuf ans plus tard, quand la tragédie somalienne prend une tout autre dimension et que le monde commence à lui tourner le dos, il invite les frères ennemis somaliens à Djibouti sous l’égide des Nations unies. L’actuel gouvernement légitime en ressort. 


Il eut aussi la réconciliation inter-soudanaise. Il eut également l’éminent rôle tenu par le Président Guelleh pour mettre fin au conflit armé de notre pays. Il eut encore la restauration d’une paix totale avec le retour au pays de feu Ahmed Dini. Il eut, et il y’aura encore…  

Mais hélas, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir !  »

Appelés à se prononcer, c’est à l’unanimité moins une voix, que les membres ont choisi de coopter ce nouvel impétrant de qualité.

Aref, grand champion de la réconciliation nationale et de la paix dans le monde ?

En effet, seul Me Aref, le « Corbeau repenti » a choisi de s’abstenir.

Choix qu’il a expliqué par la suite, en démontrant avec fougue et avec son talent méconnu, que si M. Soubanneh avait eu raison de proposer Guelleh, en revanche il avait eu tort de l’oublier, lui, Aref, descendant de Sultan, grand artisan de la réconciliation nationale, lui qui a choisi autrefois de pardonner à Guelleh (en échange de contreparties occultes ??), les deux années d’emprisonnement qu’il avait passées au fort d’Ali Adde. Lui, qui a su concilier l’inconciliable : étant d’un côté, membre d’Amnesty International et Vice-Président de l’UIDH (aujourd’hui déchu des deux qualités ! ) et de l’autre agissant en parallèle comme avocat et farouche défenseur du système dictatorial et de ses cadres supérieurs.

Si ce n’était pas une démarche pacifique, où serait la paix dans le monde ! a-t-il conclu ! Cela n’est-il pas suffisant pour justifier ma propre nomination pour le prix Nobel de la Paix, voire qu’il me soit attribué personnellement ?

Comme à l’habitude c’est Yacin Elmi Bouh qui a été chargé de faire venir l’impétrant pour lui remettre ses décorations et son nouveau titre.

Ali Soubaneh, en vertu des pouvoirs qui m’ont été délégués
par cette Assemblée prestigieuse, je suis heureux de t’accueillir
au sein de notre Ordre éternel …

Je te remets les insignes de ta nouvelle dignité

Désormais les autres membres te connaîtront sous le titre éminemment flatteur de « Ramasse-miettes » et personnellement, je te souhaite d’en ramasser beaucoup, surtout si tu continues à servir notre Chef estimable et vénéré avec autant de servilité et de passion. Vraiment tu le mérites et tu iras loin …