07/01/10 (B532) Yémen Express (7 articles du 5/01)

________________________ 7 – CCTV (Chine)

Coopération anti-terroriste entre le Yémen et l´Arabie Saoudite

Le président yéménite, Ali Abdullah Saleh, a rencontré le vice-ministre de l’Aviation et de la Défense de l’Arabie Saoudite, Khaled bin Sultan bin Abdul Aziz. Les 2 dirigeants ont discuté de coopération, notamment dans le domaine de la sécurité. La rencontre intervient suite aux craintes des pays occidentaux et de l’Arabie Saoudite que l’instabilité du Yémen ne permette à Al-Qaida d’étendre ses opérations au Royaume voisin.

L’Arabie Saoudite est le plus grand exportateur pétrolier au monde.

La secrétaire d’Etat des Etats-Unis Hillary Clinton, estime pour sa part que l’instabilité du Yémen est une menace globale. Ce lundi, elle a également promis de pallier à tous les manquements en matière de sécurité suite à la tentative d’attentat du jour de Noël.

Par ailleurs, l’ambassade américaine à Sanaa est restée fermée pour le 2e jour consécutif, en réponse à d’éventelles menaces d’Al-Quaida. Hilary Clinton a ajouté que l’ambassade américaine serait réouverte si les conditions le permettent. Par ailleurs, l’ambassade de la Grande-Bretagne est également fermée depuis dimanche dernier.

________________________ 6 – Le Point avec AFP

Réouverture de l’ambassade américaine au Yémen

L’ambassade américaine au Yémen a rouvert mardi, après deux jours de fermeture dus à des menaces d’Al-Qaeda et au lendemain d’une opération antiterroriste des forces yéménites. Une décision suivie par la Grande-Bretagne puis par la France, dont l’ambassade est fermée au public depuis lundi . L’ambassade britannique reste en revanche fermée, et d’autres chancelleries continuaient de limiter l’accès à leurs locaux.

Dans un communiqué publié sur son site internet, l’ambassade américaine a précisé que la décision de rouvrir avait été prise au lendemain "d’opérations antiterroristes réussies menées par les forces de sécurité yéménites au nord de la capitale", où deux membres présumés d’Al-Qaeda ont été tués.

"Les menaces d’attaques terroristes contre des intérêts américains demeurent élevées", a cependant souligné l’ambassade appelant "les Américains au Yémen à rester vigilants et à prendre des mesures de sécurité".

Mesures de sécurité renforcées

Peu auparavant, le ministère yéménite de l’Intérieur avait pour sa part annoncé l’arrestation de cinq "terroristes" et affirmé que Sanaa était capable d’assurer la sécurité des ambassades et des étrangers partout dans le pays. Dans son communiqué, le ministère yéménite a affirmé avoir encerclé "les éléments terroristes du réseau d’Al-Qaeda dans tous les endroits et dans toutes les régions où ils peuvent se trouver". "La surveillance et la traque de ces éléments sont menées 24 heures sur 24 et les opérations contre leurs repaires sont lancées quotidiennement", selon lui. "Au cours des deux derniers jours, cinq éléments terroristes ont été arrêtés dans les provinces de Sanaa, Hodeida (ouest du pays) et dans la capitale". "Deux autres éléments ont été tués (lundi) dans la région d’Arhab", au nord de Sanaa, a rappelé le ministère" en affirmant que ces opérations se poursuivraient " jusqu’à l’éradication du terrorisme et des éléments terroristes".

Dans le même texte, le ministère a indiqué avoir renforcé les mesures de sécurité autour des ambassades et des lieux fréquentés par les étrangers. "Les forces de protection des ambassades sont bien entraînées. Elles sont professionnelles et capables d’accomplir convenablement leur mission et de faire face à toutes les éventualités". "Toutes les ambassades, missions diplomatiques et sociétés étrangères sont à l’abri et ne font l’objet d’aucune menace terroriste. La sécurité prévaut à Sanaa et dans les autres provinces et il n’y a aucune crainte pour la vie de n’importe quel étranger et pour la sécurité de n’importe quelle ambassade", a encore assuré le ministère de l’Intérieur.

________________________ 5 – Libération

La France boucle son ambassade au Yémen

Al-Qaeda . La capitale vit dans la crainte d’un attentat.

Par CHRISTOPHE AYAD

Après les Etats-Unis et le Royaume-Uni ce week-end, la France a fermé hier son ambassade à Sanaa pour des raisons de sécurité liées à Al-Qaeda. Une véritable psychose semble s’être emparée de la capitale yéménite. Le dispositif de sécurité a été très renforcé aux abords des enceintes diplomatiques occidentales. Des barrages de police ont été dressés sur la route de l’aéroport.

John Brennan, le conseiller du président Obama pour la lutte antiterroriste, avait révélé dimanche soir : «Selon certaines indications, Al-Qaeda prépare un attentat contre une cible à Sanaa, qui pourrait être notre ambassade.»«Des groupes se réclamant d’Al-Qaeda dans la Péninsule arabique ont menacé des représentations étrangères au Yémen, a déclaré hier le Quai d’Orsay pour justifier la fermeture au public de la chancellerie et de ses services. Le niveau de vigilance concernant notre ambassade à Sanaa et de nos ressortissants était déjà élevé.»

La France avait été visée par Al-Qaeda en octobre 2002, lorsque le pétrolier Limburg avait été attaqué par un commando de l’Armée islamique d’Aden-Abyane, apparentée à Al-Qaeda, causant la mort d’un marin et en blessant douze.

Hier toujours, les forces yéménites ont attaqué un repaire présumé d’activistes jihadistes à une quarantaine de kilomètres au nord de Sanaa, visant notamment un des chefs d’Al-Qaeda dans la Péninsule arabique, Mohamed Ahmed al-Hang. Deux militants ont été tués dans l’assaut et deux autres blessés, tandis qu’Al-Hang aurait réussi à s’enfuir.

Washington et Londres ont promis aux autorités yéménites une aide à la formation et à l’équipement d’unités antiterroristes. Mais il semble que les Etats-Unis aident déjà l’armée yéménite, notamment lors de bombardements aériens, en décembre, contre des camps présumés d’Al-Qaeda. C’est en représailles à ces attaques que l’organisation aurait monté l’attentat raté contre le vol de la Northwest Airlines. Le gouvernement yéménite, tout en promettant de combattre la menace terroriste, a tenté hier de la minimiser : «La situation […] ne peut être comparée à l’Afghanistan», a déclaré le chef de la diplomatie, Abou Bakr al-Kourbi. Certes, mais son pays, déjà en proie à une guerre civile au Nord et à un mouvement séparatiste au Sud, n’avait pas besoin d’une troisième plaie.

________________________ 4 – Sud-Ouest

TERRORISME. Ce serait le nouveau sanctuaire d’al-Qaida. Avec ses frontières poreuses, sa pauvreté, ses tribus en armes et sa position stratégique, le Yémen attire tous les regards

Le Yémen en ligne de mire

En 1996, Oussama Ben Laden disait : « Nous avons le choix entre l’Afghanistan et le Yémen. La topographie du Yémen est montagneuse, et son peuple, tribal et armé, nous permet de respirer un air pur et non souillé par l’humiliation. » À l’époque, al-Qaida avait jeté son dévolu sur les monts afghans, mais n’avait jamais perdu de vue ce sud de la Péninsule arabique, dont la famille Ben Laden est originaire. Avec sa double fenêtre sur la mer Rouge et le golfe d’Aden, le pays retrouve un fort intérêt stratégique, tout comme la Somalie, juste en face, depuis que l’Otan a resserré l’étau sur le sanctuaire afghan.

Le Yéménite traditionnel, avec sa jupe colorée et sa « jambia » (couteau recourbé) passée dans le ceinturon, sait manier la kalachnikov quand les intérêts de sa tribu sont en jeu. Et les millions d’armes à feu qui circulent dans le pays le plus pauvre du monde arabe ne sont pas là que pour le folklore. Avec ses clans farouches, habitués à faire le coup de feu entre eux ou contre le pouvoir central de Sanaa, le Yémen constituait un terrain de choix pour une nouvelle base arrière de la nébuleuse terroriste.

Ce qui était virtuel est devenu concret depuis que des centaines d’islamistes, chassés d’Irak ou d’Afghanistan, se sont réfugiés dans ce pays, dont l’instabilité chronique est nourrie, au sud, par les cicatrices de la réunification de 1990, et au nord par l’irrédentisme des tribus. Depuis 2004, la rébellion des « zaïdites » d’obédience chiite – et soutenus par l’Iran – empoisonne le climat. Incapable de contrôler son territoire, le gouvernement du président Ali Abdallah Saleh doit à la fois faire face à la colère des sudistes d’Aden, marquer son territoire à la frontière de l’Arabie saoudite – une des plus floues du monde (1) – et tenter d’empêcher al-Qaida de créer un nouvel État dans l’État.

Les 17 et 24 décembre, avec l’aide discrète des Américains, l’armée yéménite a mené deux raids contre les camps d’entraînement islamistes, faisant plus de 60 morts parmi les activistes présumés. Mais il a fallu l’attentat manqué du vol Amsterdam-Detroit, à Noël, pour que les projecteurs se dardent sur le Yémen, son auteur ayant reconnu un lien avec al-Qaida dans la Péninsule arabique, fruit de la fusion entre cellules saoudiennes et yéménites début 2009.

David Petraeus à Sanaa

Désigné publiquement par Barack Obama comme un sanctuaire terroriste, le Yémen, où un navire militaire américain avait été attaqué en 2000, est passé en tête de l’agenda antiterroriste, au même titre que le Pakistan ou la Somalie. Le général Petraeus, patron des forces américaines au Proche-Orient, est venu avant-hier à Sanaa. Il n’est pas question « pour l’instant » que Washington envoie des troupes. Mais l’aide militaire (70 millions de dollars en 2009) pourrait doubler, avec la création d’une force antiterroriste yéménite, cofinancée avec les Anglais.

Inquiets de possibles attentats, les deux pays ont fermé dimanche leurs ambassades à Sanaa, imités hier par la France. Et plusieurs pays européens – Espagne, Allemagne, Italie – ont pris eux aussi des mesures de restriction, Rome appelant hier à une coordination entre les Européens.

(1) Elle n’a été fixée (à peu près) qu’en 2000 avec le traité de Jeddah.

Auteur : Christophe Lucet
c.lucet@sudouest.com

________________________ 3 – Le Point avec Reuters

Tension au Yémen après les menaces d’Al Qaïda

L’armée yéménite a tué lundi deux activistes d’Al Qaïda au Yémen à l’origine, selon elle, des menaces qui ont conduit à la fermeture pour la deuxième journée consécutive des ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne à Sanaa.

La France a également annoncé que pour raisons de sécurité elle fermait jusqu’à nouvel ordre l’accès au public à sa représentation dans la capitale yéménite.

L’ambassade d’Espagne a, elle, imposé dimanche des restrictions d’accès à ses locaux. Le Japon a suspendu ses services consulaires, de même que les Pays-Bas, qui ont aussi fermé le service des visas.

L’Italie a ouvert sa mission diplomatique, mais seulement partiellement. "Pour aujourd’hui, l’accès du public est limité, seules les personnes ayant déjà rendez-vous sont autorisées", a expliqué l’ambassadeur à Sanaa, Mario Boffo, joint par téléphone.

Un responsable des services de sécurité yéménites a déclaré à Reuters que deux militants islamistes avaient été tués et un autre avait été blessé lors d’affrontements avec les forces gouvernementales.

"Ces éléments sont soupçonnés d’être à l’origine des menaces visant l’ambassade des Etats-Unis. Les combats se poursuivent", a dit ce responsable à Reuters.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a estimé que la situation au Yémen menaçait non seulement la stabilité dans la région mais aussi dans le monde entier.

"Nous sommes conscients des conséquences pour le monde entier de la guerre au Yémen et des efforts que mène Al Qaïda dans ce pays, dont il veut se servir comme base pour lancer des attaques terroristes bien au-delà de la région", a-t-elle dit après avoir reçu à Washington le Premier ministre du Qatar.

Al Qaïda dans la péninsule Arabique, émanation du réseau dirigé par Oussama ben Laden, a revendiqué la tentative d’attentat du 25 décembre contre le vol 253 de la Northwest Airlines entre Amsterdam et Detroit, pour lequel un Nigérian de 23 ans formé au Yémen a été inculpé par la justice américaine.

Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, est confronté à une rébellion chiite dans le Nord et à des tensions séparatistes dans le Sud. Son ministre des Affaires étrangères avait estimé le mois dernier que le pays pourrait abriter jusqu’à 300 activistes liés à Al Qaïda.

RAIDS SAOUDIENS CONTRE LES CHIITES

Les responsables des missions diplomatiques américaine et britannique à Sanaa ont fait savoir qu’ils évaluaient la situation et prendraient mardi une décision sur une éventuelle prolongation de la fermeture des ambassades.

A Washington, un proche collaborateur du président Barack Obama a déclaré que les Etats-Unis disposaient d’indications selon lesquelles Al Qaïda prépare un attentat contre un objectif à Sanaa.

Al Qaïda a affirmé que la tentative d’attentat le jour de Noël contre l’avion de ligne américain était une riposte à l’engagement des Etats-Unis au Yémen et à leur soutien militaire au gouvernement de Sanaa, qui mène une offensive contre le groupe islamiste.

Le mois dernier, Al Qaïda dans la péninsule Arabique avait appelé à des attentats contre les ambassades, les bases militaires et "les flottes croisant dans les eaux de la péninsule Arabique et dans le territoire environnant".

Le Yémen a d’ores et déjà renforcé les mesures de sécurité sur ses côtes pour empêcher que des islamistes s’introduisent dans le pays en provenance de Somalie.

Selon l’agence de presse officielle yéménite Sana, les autorités ont placé sous une surveillance 24 heures sur 24 des activistes d’Al Qaïda dans deux provinces du littoral, des militants islamistes somaliens s’étant dits prêts à envoyer des renforts au Yémen.

Sur le terrain, des raids de l’aviation saoudienne ont tué 16 personnes dans la zone frontalière avec l’Arabie saoudite, affirment les insurgés chiites sur leur site internet.

Les rebelles Houthi, dirigés par Abdoul Malik al Houthi, précisent que six personnes ont péri et six autres ont été blessées dimanche lors d’attaques qui ont détruit deux maisons.

Une autre attaque a provoqué la mort dix personnes et fait 13 blessés sur un marché dans un autre secteur, ajoutent-ils.

Le nord du Yémen est le théâtre d’une insurrection de la part des rebelles de la secte Zaïdi en lutte contre les forces gouvernementales depuis 2004. Les insurgés dénoncent une politique de marginalisation sociale, économique et religieuse menée selon eux par les autorités de Sanaa.

Le conflit, qui a fait des centaines de morts et conduit au déplacement de dizaines de milliers de personnes, s’est étendu à l’Arabie saoudite en novembre lorsque des rebelles y ont mené une incursion.

Version française Pierre Sérisier, Jean-Stéphane Brosse,
Gu
y Kerivel et Pascal Liétout

________________________ 2 – Nouvel Obs avec AP

Deux membres présumés d’Al-Qaïda tués dans un affrontement au Yémen

Deux membres présumés d’Al-Qaïda ont été tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité yéménites à environ 40 km de la capitale Sanaa, alors que les ambassades américaine et britannique restaient fermées, pour raisons de sécurité, pour la deuxième journée consécutive.

Ces affrontements ont eu lieu dans une région au nord-est, où des raids avaient eu lieu le mois dernier contre ce que le gouvernement avait présenté comme une cellule d’Al-Qaïda complotant contre des intérêts étrangers.

Dans le groupe, attaqué alors qu’il circulait dans le secteur montagneux d’Arhab, se trouvait un des principaux responsables du groupe, Nazeeh al-Hanaq, qui a réussi à prendre la fuite, ont annoncé des responsables de la sécurité sous couvert de l’anonymat. Mais deux autres combattants ont été tués.

Quant aux ambassades, l’éventualité de leur réouverture est examinée jour après jour, en fonction de la perception de la menace, a précisé Fred Lash, porte-parole du Département d’Etat américain.

Le chef de la diplomatie yéménite, Abu Bakr al-Qirbi, a affirmé que la coordination renforcée entre Sanaa et Washington ne permettait pas pour autant que les Américains mènent eux-mêmes d’éventuelles frappes sur des cibles au Yémen avec des missiles de croisière. "Il n’y a pas ce type d’accord, ni de propositions en ce sens", a-t-il déclaré, cité lundi par la presse locale.

Des informations non-confirmées avaient en effet fait état de tirs de missiles américains lors des frappes sur ces bastions d’Al-Qaïda les 17 et 24 décembre, au cours de ces raids qui ont causé la mort d’environ 30 militants, selon les autorités yéménites.

________________________ 1 – Le Monde avec AFP et Reuters

Paris prend des mesures de sécurité pour son ambassade au Yémen

En raison de menaces d’attaques de groupes se réclamant du réseau terroriste Al-Qaida, la France prend, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, des mesures de précaution pour son ambassade au Yémen. "Le 3 janvier, notre ambassadeur a en particulier décidé de ne plus autoriser jusqu’à nouvel ordre l’accès du public aux locaux de la mission diplomatique", a déclaré lors d’un point-presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero. "Des groupes se réclamant d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique ont menacé des représentations étrangères au Yémen. Le niveau de vigilance concernant la sécurité de notre ambassade à Sanaa et de nos ressortissants était déjà élevé", a rappelé Bernard Valero.

"L’aggravation de la situation sécuritaire depuis l’été 2008, en raison notamment de la menace d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique, a conduit l’Union européenne à placer le Yémen parmi les zones prioritaires pour son action en matière de lutte antiterroriste, ce qui se traduit notamment par un soutien renforcé aux autorités locales", a indiqué Bernard Valero. "Dans le cadre de la lutte antiterroriste, le soutien de la France aux autorités yéménites s’est accru, afin de renforcer leurs capacités propres à lutter contre le terrorisme et à exercer leur souveraineté sur l’ensemble de leur territoire", a-t-il ajouté sans autres précisions.

DEUX MEMBRES PRÉSUMÉS D’AL-QAIDA TUÉS LUNDI

L’ambassadeur sur place "a également adressé un message à nos compatriotes résidant au Yémen afin de les inviter à faire preuve de prudence et de vigilance dans la situation actuelle. Il leur a également demandé de limiter tous déplacements qui ne seraient indispensables", a-t-il précisé. Interrogé sur l’école française de Sanaa, le porte-parole a indiqué qu’elle était "actuellement fermée pour les congés scolaires".

Selon des sources occidentales, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont maintenu, lundi, leurs ambassades fermées à Sanaa, la capitale, pour le deuxième jour consécutif, toujours en raison de menaces d’Al-Qaida. Deux membres présumés d’Al-Qaida ont été tués et trois autres blessés dans une opération des forces de sécurité yéménites lundi au nord de la capitale, a-t-on appris de source tribale. Des unités des forces de sécurité qui pourchassaient un membre présumé d’Al-Qaida, Nazih Al-Hang, ont eu un accrochage avec son groupe dans la région d’Arhab, à 40 kilomètres au nord de Sanaa.

Al-Qaida dans la péninsule Arabique, "filiale" du réseau terroriste dirigé par Oussama Ben Laden, a revendiqué la tentative d’attaque du 25 décembre contre le vol 253 de la Northwest Airlines entre Amsterdam et Detroit. Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, est confronté à une rébellion chiite dans le Nord et à des tensions séparatistes dans le Sud. Son ministre des affaires étrangères avait estimé, en décembre, que le pays pourrait abriter jusqu’à trois cents activistes liés au réseau Ben Laden.