08/01/10 (B532) Usine nouvelle : La Chine investit au Kenya

Pascal Coesnon

Afin de sécuriser son approvisionnement en pétrole, l’ex-empire du Milieu va aider financièrement le pays d’Afrique de l’Est.

Tout le monde le sait : la Chine aime l’Afrique. Ainsi, le gouvernement chinois vient de décider de financer à hauteur de 7,17 millions de dollars (540 millions de shillings) la construction d’un second port à Lamu, sur la côte nord-est, d’une deuxième ligne de chemin de fer Mombasa-Kampala (Ouganda) et d’un couloir autoroutier reliant le Kenya à l’Ethiopie et au Sud-Soudan. Toutefois, le projet initial du gouvernement kenyan, décidé en avril 2008, pour le développement des infrastructures du pays, qui comprenait en plus la construction de trois aéroports, s’élevait à 22 milliards de dollars.

« Pour que l’Afrique décolle, il est très important de construire les infrastructures permettant aux Etats d’avoir des échanges commerciaux à grande échelle, et donc la Chine aimerait contribuer à l’édification de ces infrastructures ici », se félicite Yang Jiechi, le ministre chinois des Affaires étrangères. De son côté, le président kenyan Mwai Kibaki « a remercié le gouvernement chinois pour son engagement à financer une partie du corridor du nord ».

Ce projet permettra ainsi de fournir une route alternative pour l’exportation du pétrole soudanais vers la Chine. Le pétrole est aujourd’hui acheminé par pipeline depuis l’Etat d’Unité dans le Sud-Soudan jusqu’au port soudanais de Port Soudan sur la mer Rouge. Le Sud-Soudan est une région semi-autonome, qui doit se prononcer sur son indépendance par un référendum organisé en 2011.