09/01/10 (B533) LDDH : NOTE D’INFORMATION DU 9 JANVIER 2010. Avec les familles de nos soldats contrariées et désolées. (Article mis à jour le 10/01 à 19h00 Paris – Cf 1er §)



Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 9 janvier 2010.

Le jeudi 7 janvier 2010 nous avons rendu visite, en signe de solidarité afin d’apprécier les difficultés et les souhaits des Familles des militaires.

En effet, après une expulsion collective
de la Cité Gabode sur la route de l’Aéroport, les Familles des militaires se sont retrouvées récemment au PK13.

 

Après avoir écouté leurs doléances, il nous semble urgent que des mesures soient rapidement prises en leur faveur. D ‘autant plus que depuis plusieurs mois, la majorité de ces familles sont constamment inquiètes, car leurs maris sont loin de leur foyer sur le Front nord de l’Ethiopie à Doumeira, et elles ne reçoivent que rarement de leurs nouvelles. (§ mis à jour le 10/01 à la demande de l’auteur)

Il est inadmissible que l’on jette hors de leurs logements : 200 familles composées de 150 familles de militaires et de 50 familles de gendarmes et de la Garde Républicaine. Ces mesures sont non seulement indignes et inhumaines, mais aussi
vexatoires et injustes.

C’est la deuxième fois que cela arrive !

A chaque fois, les expulsions se produisent en période scolaire. On jette hors de leur Cité des Femmes et des Enfants des Gendarmes (La Cité Rom a été vendue à un commerçant dit « Napoléon ») et maintenant ce sont les Femmes et les Enfants de l’Armée Nationale de Djibouti (AND) qui sont sorties de leurs logements, en l’absence de leur mari qui assurent la sécurité du pays.

Qui va bénéficier de ce scandale monstrueux ?

La Cité Gabode II est ou sera vendue probablement à des hommes d’Affaires (venus de la Somalie ?).

Faut-il préciser que l’on a obligé les familles décasées de prendre possession des logements à caractères sociaux financés sur des Dons Extérieurs avec la possibilité à la Société d’Etat l’ADDS de les leur revendre à des prix raisonnables, « en se sucrant pas ». Et pourtant, les montants proposés pour l’acquisition sont inappropriés et difficilement amortissables.

C’est le cas pour ces familles de militaires, qui gèrent vaille que vaille au quotidien les maigres salaires de leur mari.

Rappel des faits :

1. le mardi 15 décembre 2010 opération « coup de poings » pour déloger 200 familles de militaires ;

2. A peine terminés et financés par le Fonds des Logements à caractère sociaux, encore sans électricité, sans eau, les petits logements ont trouvé des locataires;

3. Dans certains logements, l’électricité a été branchée le 4 janvier 2010, tandis que l’eau faisait encore défaut pour plusieurs le 7 janvier 2010 ;

4. les charges financières et mensuelles sont lourdes et se répartissent de la manière suivante :

Trente mille francs Djibouti (30 0000FD) pour le logement de deux chambres ;

Quarante sept mille francs Djibouti (47 000FD) pour le logement de trois chambres ;

  • Dix mille francs Djibouti (10 000FD) par mois pour les arriérés d’électricité sans compter la consommation actuelle;
  • Idem pour l’ONEAD avec dix mille francs Djibouti (10 0000FD) par mois pour arriérés d’eau, sans compter la consommation actuelle ;
  • Soit un total de Cinquante mille francs Djibouti (50 000FD) par mois pour les deux pièces et de Soixante sept mille francs Djibouti (67 000FD) pour les trois pièces ;
  • Sans oublier le fait que l’Etat Major de l’Armée n’a pas encore doté de Moyens de transports (au moins un Car) pour les Elèves, Collégiens, Lycéens et Etudiants. Totalement isolées ces familles de soldats « au front » sont dépourvues de tout.

Avec les maigres salaires surtout pour les militaires de l’AND, et le nombre d’enfants sous la responsabilité des mamans loin de leurs maris il est difficile de croire qu’elles seront délaissées par l’ETAT-MAJOR.

Par conséquent.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel Pressant à l’ÉTAT-MAJOR des Forces Armées Djiboutiennes afin que ces Familles de militaires bénéficient d’une vente décente des Logements à Caractère Social, en réduisant de moitié la Totalité du montant global de la vente des logements, ce qui automatiquement diminuera de moitié les loyers/vente pour la même période déjà fixée.

NOEL ABDI Jean-Paul