17/01/10 (B534) ALERTE ROUGE. Selon le dernier journal de La Voix de Djibouti, 30 jeunes seraient encore incarcérés à Gabode …

Rappel des faits :

  • Le 4 octobre 2009, nous avions été informés de l’incarcération à Gabode de 189 jeunes environ, dont de nombreux mineurs.

    Arrêtés à la suite de manifestations contre les pénuries d’eau et d’électricité, ils avaient condamnés par un juge dévoué au régime, en toute illégalité, de façon sommaire, en pleine nuit et sans avocat à leurs côtés, à six mois d’emprisonnement.

    Immédiatement ils avaient été conduits à Gabode, où leurs familles éprouvaient les plus grandes difficultés à obtenir des droits de visite.

  • Dés le 4 octobre, l’ARDHD avaient lancé une alerte rouge pour qu’ils soient libérés immédiatement et sans condition. (Lien)

  • Le 6 octobre, Jean-Loup Schaal, Président de l’ARDHD dénonçait ces incarcérations sur Afriradio (Lien avec l’article)

  • Le 13 octobre, la LDDH avait adressé deux lettres ouvertes 1°) au Ministre de la Justice et 2°) à la Ministre des Droits de la femme. (Lien)

  • Le 15 octobre, le dictateur avait fait annoncer qu’il accordait sa grâce présidentielle aux jeunes et 130 (env.) avaient été libérés et rendus à leurs familles. Mais nous avions fait les comptes et selon nos estimations, il manquait 30 à 50 jeunes. Nous avions lancé un appel pour obtenir des précisions, mais nous n’avions obtenu aucune précision. (Lien)

  • Le 14 janvier 2010, nous avons appris en écoutant la Voix de Djibouti, que 30 jeunes seraient encore incarcérés à Gabode.

Appel à information

Nous avons demandé à nos correspondants habituels d’enquêter pour obtenir des précisions et nous remercions toutes celles et tous ceux qui auraient des informations, de nous les communiquer de toute urgence

Mais comme cela confirme les craintes que nous avions émises depuis le 15 octobre, nous lançons une alerte rouge, pour que ces jeunes soient immédiatement libérés. Sachant le drame et les dégâts personnels engendrés par ces incarcérations abusives et disproportionnées au regard des faits : « manifestations pour dénoncer la pénurie d’eau et d’électricité », nous manifestons notre entière solidarité à leurs côtés.

Imaginez l’enfer vécu par ces jeunes dans un univers carcéral, hors d’âge, privés de contacts avec leurs familles et privés de leur scolarité !

Les prochaines étapes

D’abord il est regrettable de constater que le régime a menti une nouvelle fois aux Djiboutiens et à la communauté internationale. Il avait annoncé une mesure de grâce pour tous les jeunes et dans les faits, trente d’entre eux n’en ont pas bénéficié.

Sur quels critères ?

Chut, c’est la méthode de Guelleh ! Diviser pour mieux régner !

Nous allons lancer la campagne prévue en cas d’Alerte rouge et d’ores et déjà nous demandons à tous les partis d’oppositions et à toutes les associations impliquées, de dénoncer ces faits et d’exiger que le Gouvernement les libère immédiatement et sans condition.