25/01/10 (B535) Nouvelles de Somalie (5 articles en Français)

__________________________ 5 – Le Figaro avec AFP

Somalie: plusieurs morts sur une base

Plusieurs personnes, dont un soldat de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), ont été tuées aujourd’hui par un tir de mortier visant une entrée de la base de la force à Mogadiscio, a-t-on appris de sources concordantes.

Un obus de mortier de 82 mm est tombé sur une entrée annexe de la base, à l’endroit où des dizaines de malades, des civils somaliens, font habituellement la queue pour aller consulter des médecins de l’Amisom, a indiqué une source sur la base, qui a requis l’anonymat.

Un soldat ougandais a été tué et plusieurs autres blessés dans l’explosion, selon un officier du contingent ougandais, qui s’exprimait également sous couvert d’anonymat.
Le porte-parole de l’Amisom, le major Ba-Hoku Barigye, a confirmé l’incident, ne donnant cependant aucun bilan précis: une « explosion a eu lieu à l’une des entrées de la base, il semble que plusieurs Somaliens ont été tués ».

.


__________________________ 4 – Le Monde

L’UE lance une mission de formation de soldats somaliens en Ouganda

L’Union européenne a donné lundi son feu vert à la formation en Ouganda d’environ 2.000 soldats somaliens par 200 instructeurs militaires européens au maximum, pour renforcer la fragile autorité du gouvernement de transition de ce pays.

Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé « de mettre sur pied une mission militaire pour contribuer à la formation des forces de sécurité somaliennes » dont « le lancement est prévu au printemps 2010 », selon un communiqué.

Leur instruction « devrait se dérouler en Ouganda, où les forces somaliennes suivent d’ores et déjà une formation », ajoutent-ils.

Cette localisation devrait « faciliter la coordination de l’action de l’UE et de la Mission de l’Union africaine en Somalie » (Amisom) commandée par les militaires ougandais.

Les 27 pays de l’UE ne précisent ni le nombre ni les nationalités des militaires qu’ils sont prêts à engager, ni même les effectifs de soldats somaliens à former.

Selon des diplomates européens, cependant, « il s’agit de former 2.000 soldats somaliens » et « de 100 à 200 militaires européens participeront à la mission », laquelle « pourrait commencer en mai ».

Il s’agit de missions de formation de six mois.

Il a déjà été convenu également que « l’Espagne en tant que nation-cadre dirigerait l’opération », ce qui suppose qu’elle fournira une proportion appréciable des instructeurs, selon ces sources.

Il reste toutefois à planifier l’opération et à fixer les contributions de tous les pays volontaires.

L’idée de cette opération avait été discutée par les ministres européens de la Défense en novembre.

La France et l’Espagne, les deux pays ayant soutenu avec le plus de vigueur le lancement en décembre 2008 de l’opération navale européenne Atalante contre les pirates somaliens, ont aussi fortement appuyé la création de cette mission de formation.

A leurs yeux, la constitution d’une armée somalienne apte à terme à intervenir un jour contre les nids de pirates est complémentaire de l’action de surveillance maritime.

A titre individuel, la France a entamé à Djibouti la formation d’un bataillon de 500 militaires somaliens.

Paris en octobre 2008 avait même appelé l’Union à « élargir son approche pour former les garde-côtes et les policiers » somaliens.

Lundi, l’UE a reconnu nécessaire « la surveillance du personnel en formation, le suivi et l’encadrement des forces après leur retour à Mogadiscio ainsi que le financement et le paiement de la solde des soldats ».

Certains pays, ainsi que des ONG présentes en Somalie, s’inquiètent en effet à l’idée qu’une fois formés ces soldats désertent pour rejoindre leur clans ou pire des groupes d’extrémistes musulmans.

__________________________ 3 – Romandie News (Ch) avec AFP

Somalie: L’Amisom réaffirme son « engagement total » derrière le gouvernement

La force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) a réaffirmé lundi son soutien « total » au gouvernement de transition somalien (TFG), à l’occasion d’une visite surprise de son nouveau patron civil à Mogadiscio.

L’ambassadeur Boubacar Diarra, représentant de l’UA en Somalie et chef civil de l’Amisom, est arrivé à Mogadiscio en fin de matinée, accompagné du représentant de l’ONU dans ce pays, Ahmedou Ould Abdallah, et du Commissaire pour la paix et la sécurité de l’UA, Ramatane Lamamra, a constaté l’AFP.

« Notre engagement derrière le TFG est total », a affirmé M. Diarra, au cours d’une brève conférence de presse sur la base de l’Amisom, qui jouxte l’aéroport.

« Nous sommes ici pour que l’Amisom remplisse tout son mandat (…) et nous espérons travailler en étroite collaboration avec le TFG », a souligné le diplomate malien, dont il s’agit de la première visite à Mogadiscio depuis sa prise de fonction en décembre dernier.

Pour des raisons de sécurité, et pour éviter notamment des tirs de mortiers sur l’aéroport, la venue de cette délégation n’avait pas été rendue publique.

Les trois diplomates ont été discrètement accueillis à leur arrivée par le chef militaire de l’Amisom, le général ougandais Nathan Mugisha.

Vêtus d’un gilet pare-balles et casque lourd sur la tête, ils se sont rendus en convoi blindé à la présidence, Villa Somalia, où ils ont rencontré le président Cheikh Sharif Ahmed et le Premier ministre Omar Abdirashid Sharmarke.

Comptant près de 5.300 soldats ougandais et burundais, l’Amisom intervient en soutien au gouvernement de transition (TFG), dont l’autorité se limite à quelques quartiers de Mogadiscio, face aux insurgés islamistes shebab et leurs alliés du Hezb al-Islam.

L’UA a renouvelé début janvier, pour six mois, le mandat de la force de paix africaine, déployée en Somalie depuis mars 2007.

« Ensemble, l’Amisom et les Somaliens font vraiment la différence. 2010 sera une année d’évènements majeurs pour la Somalie », a assuré M. Lamamra.

Faisant le bilan de presque une année de présidence de Sharif Ahmed, M. Ould Abdallah s’est félicité pour sa part de « l’amélioration » de la situation: « d’un Etat en faillite, nous sommes passés à un Etat fragile ».

Il a cependant déploré le manque de soutien de la communauté internationale au TFG, « l’argent ne vient toujours pas au gouvernement ».

Quant à l’Amisom « elle a été plus efficace que beaucoup d’autres forces de paix dans le monde, avec 50% de ressources en moins », toujours selon M. Abdallah. Ceci alors que les soldats de l’UA « combattent ici en Somalie les mêmes types qu’en Afghanistan ou en Irak », a souligné le général Mugisha, en référence aux partisans d’Oussama ben Laden.

Les insurgés islamistes shebab se réclament d’al-Qaïda et comptent dans leurs rangs plusieurs centaines de jihadistes étrangers. Ils considèrent l’Amisom comme une « force d’occupation », contre laquelle ils ont mené plusieurs sanglants attentats-suicide.

Pays pauvre de la Corne de l’Afrique, la Somalie est en guerre civile depuis 1991.

__________________________ 2 – JDD

Somalie: Combats meurtriers entre milices

Environ quinze personnes sont mortes lors de la troisième journée consécutive d’affrontements entre une milice progouvernementale et les rebelles islamistes d’Al-Chabaab dans le centre de la Somalie, ont rapporté mardi des témoins et l’ONG Elman.

Les hommes de Chabaab, soupçonné d’être affilié à Al-Qaïda et de vouloir imposer une interprétation rigoriste de la « charia » en Somalie, se sont opposés aux miliciens d’Ahlu Sunna Waljamaca, partisans d’une version plus modérée de l’islam, à Wabho et Warhole, situés au nord de la capitale, Mogadiscio.

Une trentaine de personnes ont été blessées à Warhole, a déclaré à Reuters Ali Yassine Geddi, vice-président d’Elman, précisant que les victimes se trouvent dans les deux camps.

__________________________ 1 – Les Afriques

Somalie : L’ex-président kenyan Arap Moi propose sa médiation

L’ancien président kenyan, Daniel Toroitich Arap Moi, a proposé sa médiation pour la recherche d’une solution de paix au conflit interne qui secoue la Somalie.

« Je voudrais aider au retour de la paix en Somalie. C’est un problème unique et très complexe qui touche toute la région. Je ferai de mon mieux pour aider à la résolution de cette crise », a-t-il déclaré en rencontrant l’ancien Premier ministre somalien, Ali Mohammed Ghedi.