31/01/10 (B536) Radio-Trottoir 2010 2020 : « Millénium pour l’aggravation de la Pauvreté » en République de Djibouti. Les conseils du Grand Expert en exclusivité pour les lecteurs de l’ARDHD. (Illustrations Roger Picon)

Les Djiboutiens, tête de chou, peuvent crever de faim.

En exclusivité mondiale, nous vous présentons les ultimes conseils de notre grand expert, le Docteur Honoris Causa de l’Université Tokyo :
le gros IOG d’Haramous

Recettes magiques et principes de base.

1°) Tout est dans les affaires : tout est dans les US $$$ (dollars, dollars, dollars). Tout est dans le nombre de zéro qui accompagne le chiffre en dollars.

2°) Il faut négocier « sec »
jusqu’à la dernière minute, mais en échange, vous recevrez la part du lion.

3°) N’hésitez pas à jouer cartes sur table avec les bailleurs de dons, surtout quand ce sont des bailleurs internationaux : ces derniers sont avides de ristournes non négligeables, proportionnelles à la somme octroyée. Plus importante est la subvention qu’ils font accorder, plus grande est la marge des intermédiaires …

Vous avez bien saisi ? Je reformule quand même pour ceux qui n’ont pas saisi la finesse des fonctionnements internationaux.

Plus le taux des ristournes accordées aux intermédiaires est important, plus la somme qu’ils feront débloquer par les organisations internationales (Banques, fonds internationaux) sera importante …

Au final, vous recevrez plusieurs millions de Dollars rapidement cash et convertibles, pré-blanchis. Rien ne pourra vous empêcher de les transférer sans retard sur votre compte bancaire pourvu qu’il soit secret et domicilié dans ces paradis fiscaux, incontrôlables et insaisissables.

4°) Mais attention, n’acceptez que des Dollars US. N’accordez qu’une confiance limitée à l’Euro. Pour une raison fort simple : franchir les barrages et les contrôles financiers avec des Euro c’est plus fatiguant que de le faire avec des Dollars.

L’Euro a le grave défaut d’être plus transparent, ce qui convient mal à ce genre de transaction très importante qui nécessite le maximum de discrétion et de garantie pour conserver le secret bancaire et surtout pour éviter des cris d’orfraie de certains parlementaires pointilleux sur la destination finale des impôts de leurs contribuables.

Peut-être, ne le savez vous pas ?

Certains ce ces Parlementaires sont vraiment des élus bien rodés. Connaissant les mécanismes, ils n’hésitent pas à lancer d’abord des indiscrétions, tout en douceur. Les informations sont immédiatement reprises dans la presse nationale, qui recherche et qui conserve des preuves matérielles irréfutables, au cas où elle serait attaquée en diffamation.

Dès les premières publications, les Parlementaires secouent les hémicycles de leur pays avec les risques de diffusion, cette fois, dans la Presse internationale.

5°) Un dernier conseil. Méfiez-vous de vous-même, de vos propres états d’âme. Il faut en être totalement dépourvu : seuls l’objectif et les résultats comptent. Vous ne devez penser qu’à cela du début à la fin : combien cela me rapportera-t-il ? Mais les risques sont réduits car en dehors d’une petite poignée de nos concitoyens, la majorité des Djiboutiennes et des Djiboutiens sont des idiots, peureux de surcroît, prêt à prendre des vessies pour des lanternes.

Et c’est ainsi que le bon docteur IOG énumère son nouveau programme publicitaire pour mieux asseoir sa propagande électorale. Il connaît le sujet sur le bout des doigts, pour l’avoir tant pratiqué !!
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Egrenant avec douceur, un chapelet noir, le Gros Mafieux donne pieusement les exemples suivants pour conforter sa doctrine royale :

1. Cinq milliards de Francs Djibouti ont été immédiatement transformés en US Dollars par son ministre de la Santé. Le montant a été déposé dans une banque de la place. Officiellement il était destiné à fournir des médicaments et de la nourriture aux malades infectés par le SIDA.

Par les temps qui courent, le ministre de la Santé risque de s’en prendre plein la figure : l’affaire est devenue publique et l’OMS est dans l’obligation de déposer des plaintes tout comme l’avait fait le HCR.

Ce pauvre ministre Miguil risque de mal terminer car, se dit le Gros, « je ne pourrais pas le défendre indéfiniment même si j’ai obtenu la part de lion ! Seulement je suis plus intelligent que lui et je connais mieux mon sujet. J’ai fait disparaître la « mains courante » au moyen d’un petit incendie survenu par hasard mais fort à propos …. »


2. Huit cent millions de Francs Djibouti (une bagatelle !) ont été détournés collectivement par le ministre de l’Intérieur, le directeur et le comptable de la Voirie.

Et le Gros s’est lamenté en découvrant le pot aux roses. « Comme je n’ai pas reçu ma part, le ministre des Finances a bien fait de les faire vomir. »

3. Deux milliards de Francs Djibouti ont été détournés par le directeur du Fonds routier. Ma pauvre KADRA n’a perçu que quatre cent millions (une misère ! ). Son gendre, le ministre des Transports, le fils du célèbre Hassan Bahdon d’Ethiopie avant que Dieu ne le rappelle à lui, a bien fait de faire vomir ce directeur mesquin et aussi peu partageur.

4. EDD Mon cousin germain (Djama Ali Guelleh – NDLR) se sucre tout seul ! Mais il m’a juré qu’il financerait intégralement ma campagne de Président à vie : elle commencera en novembre 2010.

Le connaissant et n’ayant en lui qu’une confiance limitée, « je lui ai quand même demandé de me verser quelques centaines de millions prélevés sur l’EDD, au simple titre d’une caution. Moyennant quoi, j’ai accepté d’officialiser dans le Journal Officiel, sous forme d’un Décret présidentiel, sa décision unilatérale et non jusitifiée d’augmenter les tarifs en vigueur à compter du 1er janvier 2010. »

De plus, rétroactive, cette petite décision n’a été connue que le 24 janvier 2010 quand elle a été distribuée sous forme de tract.

5. La vente de l’aide japonnaise. Liguée contre moi, la diaspora via cette nouvelle radio hors-la-loi, a rendu publique la vente alimentaire qui a été organisée par ma Conseillère et cousine : Madame Ayanne Hassan Omar. On peut comprendre sur l’attestation du 6 janvier 2010 rédigée en ces termes : «Je, soussignée Ayanne Hassan Omar, conseillère du Président, atteste par la présente que M. Ahmed Osman Ismaïl, est l’adjudicataire de la vente du 06/01/10 d’un lot unique composé de l’aide alimentaire japonaise à hauteur de 7112 mt de riz américain.

Allez, pour une fois, je vous livre une petite confidence, même si ce n’est pas dans mes habitudes. Grâce à Ismaël Tani le Directeur général de mon Cabinet, j’avais réussi à camoufler la moitié de ce don qui était en réalité de 15. 000 mt de riz américain.

J’ai immédiatement fait livrer cette quantité à un puissant importateur de Tanzanie qui a payé rapidement en transférant la somme en dollars vers l’un de mes nombreux comptes domicilié dans ma Banque à Chypre.

Précisions :

Seul le premier point qui concerne les cinq milliards de Miguil et qui date d’il y a un an, pose quelques problèmes. Le ministre stupide s’est fait bêtement rattrapé, puis épinglé par l’ARDHD. Ce détournement est inscrit actuellement dans la liste des scandales ! Mais il m’est bien utile pour montrer aux bailleurs de Fonds et surtout à leurs intermédiaires qu’aider Djibouti, c’est aussi prendre un pari risqué mais fort rentable ..

Les affaires sont les affaires ! Il faut savoir partagé le bénéfice – en retour, certains donnateurs attendent des rétro-commissions importantes et il n’y a pas qu’eux ! Derrière moi, il y a une chaîne d’hommes et de femmes dévoués qui règlent les détails et qui assurent la discrétion. Quand il y a un « râté », ils servent de fusibles.

Un bon petit scandale de temps à autre : c’est bon pour ma publicité, car je décides des actions correctives et je prend les mesures que me conseillent les bailleurs de fonds… de la poudre à leurs yeux.

Les autres points cités ci-dessus sont récents : entre la fin décembre 09 et ce mois béni de janvier 2010. Même si le marché de Mogadiscio n’est plus aussi rentable qu’il ne l’a été. L’arrivée d’une trentaine de députés kenyans qui ont été obligés de fuir Nairobi après la Décision légitime du Gouvernement kenyan d’imposer aux Députés de résider chez eux, de travailler dans leur pays ou alors de se déclarer comme Réfugiés.

Comme vous voyez, moi IOG, j’ai bon dos et je reste lucide en toutes circonstances : moi, je ne perds jamais les pédales. Je vais à Addis-Abeba pour négocier avec les gros Bailleurs de Fonds, qui sont présents à l’UA.

Je leur suggère de construire la nouvelle Assemblée somalienne et je leur conseille, de chosir le Day. Le Khat que j’y produis est le meilleur du mondre : il est aphrodisiaque et surtout il stoppe net les envies de contestation : le consommateur atteint des sommets de bein-être et il avalise toutes les décisions qui lui sont proposées. De plus au Day, il fait plus frais et on économise l’électricité qui sera produite par la nouvelle ferme d’éoliennes qui ira de Tadjourah à Randa et qui est construite par la France.

Après le TGV qui reliera Doumeira au Zimbawe (pour rejoindre la gare de Mengestu), je vous garantis, que je ne suis pas à court d’imagination. Tous mes projets faramineux progressent très rapidement, en particulier les projets dans le domaine de l’énergie renouvelable (Projet de géothermie financé par l’Islande, actuellement en faillite ; projet solaire conduit par le Japon ; ferme d’éoliennes développes par la France ; mais je vise aussi le « nucléaire propre » avec le concours de l’Iran ; etc, etc…).

L’ensemble de mes réalisations me permettront prochainement de fournir de l’électricité de Doumeira à Mogadiscio si les Présidents inexpérimentés que ont Obama et Sarkozy ne font pas les cons en empêchant ma réélection à vie.

Un grand merci spécial à mon grand ami Charles Pasqua pour tous les conseils d’homme de terrain très expérimentés, qu’il m’a confiés. Avec lui je n’ai pas peur.

Melle Xariq (fil) conseillère particulière d’IOG
PHD in General Electricity and Motors