01/02/10 (B536) Nouvelles de Somalie – Reprise des combats. Les islamistes d’Al Shabbab menaçent le Gouvernement de Guelleh au cas où il enverrait des troupes djiboutiennes sur place. (6 articles en Français)

____________________________ 6 – Blog / Libération

Somalie : l’otage français, membre de la DGSE, est vivant

Le coordonnateur national du renseignement vient, pour la première fois, de donner des nouvelles rassurantes sur le sort du fonctionnaire de la DGSE, retenu en otage par un groupe somalien depuis le 14 juillet 2009.

Lors de son audition par les députés de la commission de la défense, le 27 janvier, Bernard Bajolet a été interrogé sur les huits otages français actuellement détenus de par le monde : "Il y a de bonnes raisons de penser que les huits sont vivants" a-t-il indiqué. Sonc amarade, qui était détenu par un autre groupe, est parvenu à s’enfuir fin aout.

Outre le fonctionnaire de la DGSE détenu en Somalie, on compte un otage au Mali, quatre au Soudan et deux (journalistes) en Afghanistan. "Ces huit otages mobilisent des moyens conséquents, notamment de la DGSE. Leur gestion simultanée représente un énorme effort" a indiqué Bernard Bajolet.

____________________________ 5 – L’Express avec Reuters

Des échanges de tirs d’obus font 16 morts à Mogadiscio

Au moins 16 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi à Mogadiscio, où l’armée somalienne a répliqué à des tirs de mortiers d’insurgés islamistes sur le palais présidentiel, rapportent des habitants et des responsables médicaux.

TIRS D’OBUS À MOGADISCIO

Les rebelles d’Al Chabaab, tenus par les Etats-Unis comme un allié d’Al Qaïda dans la Corne de l’Afrique, lancent fréquemment des attaques sur le palais Villa Somali, auxquelles les troupes somaliennes répondent également par des pilonnages.

Plusieurs bombes se sont abattues dans la nuit sur Suqa Holaha, le quartier du marché de bétail, dans le nord de la capitale somalienne, ont dit des habitants.

"Au moins 16 personnes sont mortes et 71 autres ont été blessées dans quatre quartiers de Mogadiscio", a déclaré à Reuters Ali Yacine Gedi, vice-président de l’Organisation Elman pour la paix et les droits de l’homme.

La Somalie n’a pas de gouvernement central opérationnel depuis près de vingt ans, situation qui la livre aux milices, aux chefs de guerre ou aux pirates qui agissent au large.

Elle est en outre confrontée depuis début 2007 à une insurrection islamiste menée par Al Chabaab, un mouvement qui contrôle une grande partie du pays et de la capitale. Ces violences ont fait quelque 21.000 morts et un million et demi de déplacés en trois ans.

Le ministre somalien des Affaires étrangères, Ali Jama Jangeli, a demandé vendredi lors du sommet de l’Union africaine tenu à Addis Abeba, en Ethiopie, le renforcement de la mission de l’UA en Somalie (Amisom).

Cette force de maintien de la paix est constituée de 5.000 hommes ougandais et burundais sous-équipés, des moyens trop faibles pour assurer la sécurité.

Ses homologues kényan et soudanais l’ont soutenu dans cet appel que Djibouti a précédé en annonçant la semaine dernière le déploiement de 450 soldats.

Dimanche, un porte-parole d’Al Chabaab, Cheikh Ali Mohamoud Rage, a invité Djibouti à revoir sa décision.

"Nous mettons le gouvernement de Djibouti en garde et lui recommandons fermement de ne pas envoyer de troupes ici, sans quoi il y aura pour lui des conséquences négatives", a-t-il dit à la presse à Mogadiscio.

____________________________ 4 – Ria Novosti (Russie)

La crise en Somalie, une menace sérieuse pour l’humanité (UA)

L’absence de soutien international au gouvernement transitoire somalien et l’inefficacité de la lutte contre les terroristes d’Al-Qaïda risquent de transformer la Somalie en centre de destruction de l’humanité, ont annoncé les chefs des pays africains réunis lundi au Caire où se déroule le sommet de l’Union africaine (UA).

"A l’instar de l’Afghanistan, la Somalie représente une menace pour la sécurité internationale. Fermer les yeux sur les problèmes de ce pays serait un crime, car un jour la crise que traverse actuellement la Somalie prendra de l’ampleur et se transformera en une menace internationale", ont estimé les chefs des pays africains cités par les médias arabes.

Les chefs d’Etat africains ont en outre exhorté le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, présent au sommet, à envoyer en Somalie un contingent renforcé de casques bleus et à orienter la diplomatie internationale sur le règlement de la situation dans ce pays.

M.Ki-moon a pour sa part confirmé que la situation dans cet Etat africain se dégradait progressivement depuis plusieurs mois, mais a indiqué que l’envoi de soldats de la paix des Nations unies dans cette région nécessitait une étude plus profonde.

L’État somalien, divisé entre différentes factions hostiles depuis 1991, est incapable de régler le problème de la piraterie et du terrorisme. Les groupements islamistes radicaux, dont le mouvement Al-Shabaab qui entretient des contacts avec Al-Qaïda, y jouissent de plus en plus de l’influence. Les voisins africains s’alarment.

____________________________ 3 – Le Parisien Libéré avec AFP

Somalie: au moins 12 civils tués dans des combats à Mogadiscio

Douze habitants de Mogadiscio tués, des dizaines d’autres blessés: les civils ont une nouvelle fois payé un lourd tribut à des combats à l’artillerie lourde opposant insurgés islamistes radicaux à la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Selon une source gouvernementale, les insurgés ont tiré dimanche soir plusieurs obus de mortier depuis le nord de la ville vers la présidence somalienne, entraînant une riposte de l’Amisom qui protège le gouvernement somalien, un scénario devenu hebdomadaire à Mogadiscio, et toujours aussi meurtrier.

"Douze civils innocents ont été tués, à notre connaissance, dans ces bombardements. Nous sommes encore sous le choc de ces tirs aveugles", a déclaré lundi à l’AFP un chef coutumier, Mohamed Adan Ilbir.

"Notre équipe a récupéré huit civils tués dans les échanges d’artillerie et 55 autres blessés, dont certains grièvement", a rapporté le chef du service des ambulances de Mogadiscio, Ali Muse, ajoutant que le bilan pourrait s’alourdir.

"Les combats à l’artillerie ont été les pires enregistrés récemment à Huriwa et Yaqshid", deux quartiers du nord de la ville, a ajouté Ali Muse.

Par ailleurs, un témoin a dénombré quatre autres victimes civiles dans le quartier voisin d’Elturaye.

"Quatre personnes ont été tuées à Elturaye, leurs corps étaient déchiquetés par un tir d’artillerie. C’était horrible", a décrit Abdulahi Nure.

"Il y a eu environ 20 obus de mortier qui ont atterri près de Suqaholaha (un quartier voisin), la plupart sur des zones densément peuplées", a-t-il précisé.
Les combats avaient cessé lundi matin.

Les insurgés islamistes des groupes shebab et Hezb al-Islam, qui ont juré la perte du gouvernement de transition, prennent régulièrement pour cible la présidence somalienne, Villa Somalia, ou la base principale de l’Amisom, qui jouxte l’aéroport.

L’Amisom réplique tout aussi régulièrement, et ces échanges de tirs font de nombreuses victimes civiles, même si la force de paix affirme tout faire pour éviter les victimes collatérales.

Vendredi, les insurgés avaient ciblé la Villa Somalia pendant les cérémonies marquant le premier anniversaire de l’élection de Sharif Cheikh Ahmed, soutenu par la communauté internationale.

Partie intégrante du quotidien d’un président assiégé, dont le gouvernement ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, les explosions résonnant à l’extérieur de la salle de spectacle l’avaient laissé de marbre.

Les shebab, qui se réclament d’al-Qaïda, comptent dans leurs rangs plusieurs centaines de jihadistes étrangers. Ils considèrent l’Amisom comme une "force d’occupation", contre laquelle ils ont mené plusieurs attentats-suicide sanglants.

Samedi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a réaffirmé à Addis Abeba qu’il n’y aurait pas de déploiement de Casques bleus en Somalie tant que la paix ne serait pas rétablie dans ce pays en guerre civile depuis 1991.

"Pratiquement et de façon réaliste, il n’est pas possible en ce moment de déployer une force de maintien de la paix en Somalie. Nous avons besoin d’avoir une paix à maintenir et pour l’instant il n’y a pas de paix", a-t-il déclaré à l’AFP à la veille de l’ouverture d’un sommet de l’UA.

L’UA a demandé à plusieurs reprises à l’ONU de prendre le relais de l’Amisom, déployée en Somalie depuis mars 2007 et forte de 5.300 soldats burundais et ougandais.

La situation en Somalie doit être discutée lundi par les chefs d’Etat et de gouvernement des 53 pays membres de l’UA, au deuxième jour de leur sommet à Addis Abeba.


____________________________ 2 – Europe 1

Somalie: Pas de Casques bleus, dit Ban

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a affirmé samedi en marge du sommet de l’Union africaine qu’il n’y aurait pas d’envoi de Casques bleus en Somalie avant que le pays ne retrouve la paix.

"Pratiquement et de façon réaliste, il n’est pas possible en ce moment de déployer une force de maintien de la paix en Somalie. Nous avons besoin d’avoir une paix à maintenir et pour l’instant il n’y a pas de paix", a-t-il dit.

L’Union africaine a demandé à plusieurs reprises à l’ONU de prendre le relais en Somalie de l’Amisom, la force de paix onusienne déployée en Somalie depuis mars 2007 et forte de 5300 soldats burundais et ougandais.

____________________________ 1 – CCTV (Chine)

Somalie : Attaque des insurgés contre des cibles gouvernementales

En Somalie, les insurgés sont à l’origine de la plus intense journée de combats depuis des mois.Tôt dans la matinée vendredi, ils ont lancé des attaques simultanées contre les forces gouvernementales et des gardiens de la paix. On fait état d’au moins 15 morts.

Un porte-parole des insurgés islamistes a indiqué que cette attaque avait été organisée en réponse au plan des casques bleus et du gouvernement de reprendre le contrôle de Mogadiscio.

Les attaquants ont pris pour cible des bases du gouvernement et des gardiens de la paix de l’Union africaine. La police a indiqué que les forces somaliennes avaient repoussé les insurgés et que les attaques n’étaient pas particulièrement sérieuses.

Les habitants ont toutefois indiqué que c’était la plus intense journée de combat depuis le mois d’août.