05/02/10 (B536) Yémen Express (6 articles en Français)

______________________ 6 – Euro Investor avec Reuters

Le Pam contraint à réduire ses rations alimentaires au Yémen

Le Programme alimentaire mondial (Pam) a annoncé vendredi que, faute de fonds, il avait été contraint à réduire les rations de nourriture distribuées à un million d’habitants du Yémen, où l’insécurité alimentaire est croissante.

"Nous n’avons pas physiquement assez de nourriture pour donner à tout le monde une ration normale. Cela signifie que nous réduisons les rations pour les faire durer le plus longtemps possibile", a déclaré Emilia Casella, porte-parole de l’agence onusienne.

Parmi les bénéficiaires de l’aide du Pam figurent 250.000 personnes qui ont fui le conflit opposant depuis cinq ans les forces yéménites aux rebelles chiites de l’ethnie Houthi, dans le nord du pays, des réfugiés venus de Somalie voisine et des écoliers.

John Holmes, coordinateur de l’aide humanitaire de l’Onu, a déclaré jeudi à Reuters que la situation empirait au Yémen car les pays donateurs boudaient le pays le plus pauvre du monde arabe, mettant en danger les programmes des agences onusiennes.

Pour 2010, les Nations unies ont fait appel à 177 millions de dollars d’aide pour ce pays, dont seuls 0,4% sont assurés. "Si nous n’obtenons pas l’argent, les canaux d’aide vont se tarir", a-t-il averti.

Selon Emilia Casella, un Yéménite sur trois, soit 7,5 millions d’individus, souffre d’insuffisance alimentaire.

(Stéphanie Nebehay,
version française Marc Delteil)

______________________ 5 – Le Figaro avec AFP

14 tués dans des raids aériens au Yémen

La rébellion zaïdite chiite yéménite a annoncé aujourd’hui la mort de 14 personnes dans des raids aériens de l’armée saoudienne qui, selon elle, poursuivait ses attaques à la frontière saoudo-yéménite.

Dans un communiqué mis en ligne sur son site internet, la rébellion affirme que "des femmes et des enfants" figurent parmi les personnes tuées dans les raids, menés dans plusieurs secteurs du nord du Yémen, faisant au total 14 "martyrs". L’armée saoudienne a tiré mercredi 620 obus contre ces secteurs, a dit le communiqué.

Le chef de la rébellion, Abdel Malek al-Houthi, avait annoncé le 25 janvier le retrait de ses combattants du territoire saoudien après près de trois mois d’affrontements avec l’armée saoudienne. L’Arabie saoudite s’était engagée dans les combats entre les rebelles zaïdites et l’armée yéménite après la mort le 3 novembre d’un garde-frontière saoudien tué par des rebelles infiltrés en territoire saoudien.

Par ailleurs, le ministère yéménite de l’Intérieur a fait état de la mort d’un rebelle chiite, tué dans un accrochage avec des hommes armés d’une tribu dans la province d’Al-Jawf, frontalière de la province de Saada, fief de la rébellion.

_______________________ 4 – Le Figaro avec AFP

Yémen: 24 rebelles tués

Vingt-quatre rebelles chiites ont été tués, dont un chef local dans des affrontements avec l’armée dans le nord du Yémen, a annoncé aujourd’hui le ministère yéménite de la Défense sur son site internet.

Ces affrontements se sont produits quelques heures après l’annonce par les rebelles zaïdites de leur disposition à accepter les conditions du pouvoir central pour arrêter les combats.

Selon des sources militaires, ils se sont déroulés la nuit dernière sur trois fronts autour de la ville de Saada (240 km au nord de Sanaa) alors que l’aviation poursuivait ses sorties au-dessus de la région. Le chef de la rébellion, Abdel Malek al-Houthi, avait annoncé dans un message audio mis en ligne hier soir qu’il acceptait les conditions du pouvoir central pour mettre un terme au conflit, dès que l’armée arrête son "agression".

Un responsable gouvernemental qui a requis l’anonymat a déclaré aujourd’hui que Sanaa "étudie l’initiative" du chef des rebelles.

_______________________ 3 – Ria Novosti (Russie)

Yémen: le gouvernement approuve les résultats de la conférence de Londres

Le gouvernement yéménite a approuvé mardi les résultats de la récente conférence londonienne sur le Yémen, en constatant la volonté de ses participants d’aider la république à venir à bout de ses problèmes d’économie, de gestion, de sécurité et de lutte anticorruption, rapporte l’agence Saba.

Selon l’agence, le cabinet des ministres s’est particulièrement félicité "du respect (manifesté par les participants à la rencontre) pour la souveraineté du Yémen, ainsi que de leur attachement à la non-ingérence dans ses affaires intérieures et de l’attitude de la communauté internationale en faveur de l’unité, de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité du Yémen".

Associant cinq organisation internationales et les délégations de 21 pays dont la Russie, cette conférence sur les problèmes de la stabilité et du développement économique du Yémen qui s’est tenue le 27 janvier dernier en marge de la réunion sur l’Afghanistan a débouché sur la création du programme "Les amis du Yémen" qui sera lancé dès mars prochain et sur l’annonce d’une réunion de pays donateurs sur le Yémen les 27 et 28 février à Ryad.

Auparavant, les résultats de la rencontre de Londres sur le Yémen ont été approuvés par le gouvernement de l’Arabie saoudite voisine.

Figurant parmi les nations les plus pauvres du monde, le Yémen est aujourd’hui secoué par une rébellion dans le nord et un mouvement sécessionniste dans le sud. Ce pays fait figure de sanctuaire pour les islamistes. Sa situation économique alimente également les extrémismes. De surcroît, le Yémen fait face au déclin de ses réserves pétrolières qui représentent 75% de ses revenus.

_______________________ 2 – Le Point avec Reuters

Combats entre l’armée et les rebelles au Yémen, 20 morts

Les forces gouvernementales du Yémen ont tué une vingtaine de rebelles chiites dimanche dans de nouveaux affrontements, au lendemain de l’annonce d’un accord de cessez-le-feu, rapporte la presse officielle.

Les combats ont eu lieu dans les provinces de Maladidh et Saada, dans le nord du pays. Un chef rebelle responsable de l’entraînement des activistes fait partie des victimes, écrit sur son site internet le quotidien du ministère de la Défense, 26-Septembre.

"Des informations font état de la mort du chef terroriste Abou Malik, chargé d’entraîner les éléments terroristes, ainsi que de vingt autres dans la province de Safia à Saada", peut-on lire sur le site.

Le quotidien officiel rapporte en outre que des insurgés du même mouvement zaïdiste ont ouvert le feu sur un camp de réfugiés, tuant un enfant et en blessant deux autres.

Le chef des rebelles chiites qui ont pris les armes en 2004, Aboul-Malik al Houthi, a dit samedi accepter une proposition de trêve gouvernementale. Les autorités n’ont pas réagi à ses déclarations.

La semaine dernière, les rebelles chiites avaient proposé une trêve à l’Arabie saoudite voisine et s’étaient retirés de leurs positions sur son territoire.

L’instabilité croissante au Yémen, où le gouvernement a lancé une guerre ouverte contre Al Qaïda et doit en outre affronter un insurrection séparatiste dans le Sud, préoccupe les puissances occidentales et Ryad.

Des discussions internationales se sont tenues à Londres cette semaine avec l’objectif d’empêcher les islamistes liés à Al Qaïda de s’implanter durablement et en sécurité au Yémen, pays par lequel est passé l’auteur de la tentative d’attentat sur un vol Amsterdam-Detroit du 25 décembre dernier.

Raissa Kasolowsky,
version française Grégory Blachier

_______________________ 1 – L’Express avec Reuters

Les rebelles du Yémen nient mener des attaques en Arabie

Les rebelles chiites zaïdis du nord du Yémen, qui ont proposé la semaine dernière une trêve à Ryad, démentent poursuivre leurs attaques en territoire saoudien et accusent l’aviation saoudienne de mener des raids à la frontière.

"Nous soulignons qu’il n’y a pas eu d’échanges de tirs avec l’armée saoudienne et qu’il n’y a pas non plus eu de tireurs isolés, que ce soit d’un côté ou de l’autre", affirment les insurgés yéménites dans un communiqué.

Selon une source militaire saoudienne, des tireurs isolés continuaient dimanche de sévir sur le territoire du royaume et visaient des soldats saoudiens.

Le nord du Yémen est depuis 2004 le théâtre d’une insurrection de la confrérie chiite des Zaïdis, qui dénonce une politique de marginalisation sociale, économique et religieuse menée par le gouvernement central de Sanaa.

Après avoir annoncé la semaine dernière une trêve avec Ryad et un retrait de ses forces d’Arabie saoudite, le chef des rebelles yéménites, Abdoul-Malik al-Houthi, a proposé samedi un cessez-le-feu au gouvernement yéménite sur la base des propositions de Sanaa. Cette offre a été rejetée.

Des combats ont eu lieu dimanche dans les provinces nordistes de Maladidh et Saada, où les forces gouvernementales ont tué une vingtaine de rebelles, selon le ministère de la Défense. Un chef rebelle, responsable de l’entraînement des activistes, faisait partie des victimes.

De nouveaux affrontements ont opposé l’armée à des rebelles lundi à Harf Soufian, dans le Nord, et un officier supérieur de l’armée a été blessé lors d’accrochages près de Saada, centre d’une région montagneuse où s’activent de nombreux insurgés, ont déclaré à Reuters des responsables yéménites.

Le conflit a fait 250.000 déplacés, plongés dans une crise humanitaire, indiquent les Nations unies. Le nombre des réfugiés a doublé depuis que les combats se sont intensifiés en août.