19/02/10 (B538) Nouvelles de Somalie (10 articles)

__________________________ 10 – AFP

Somalie: les victimes civiles, un des enjeux de la bataille de Mogadiscio

Hervé BAR

Dans leur offensive annoncée contre les insurgés shebab à Mogadiscio, les soldats pro-gouvernementaux et la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) seront aussi jugés sur leur capacité à épargner les civils, aujourd’hui les premières victimes du conflit.

Chaque jour dans la capitale somalienne en guerre, les belligérants s’affrontent dans de meurtriers duels d’artillerie, selon un scénario écrit à l’avance.

Depuis leur bastion densément peuplé de Bakara ou "African village", les shebab lancent une volée d’obus de mortiers visant des positions de l’Amisom ou du TFG (gouvernement).

La riposte –également au mortier– est généralement immédiate, qui s’abat en direction de l’origine présumée des tirs sur les quartiers insurgés, fauchant inévitablement des civils.

Après des mois de relative indifférence, les critiques internationales sont montées d’un cran ces dernières semaines contre ces "bombardements indiscriminés qui ont un impact disproportionné sur les civils", selon le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Somalie, Mark Bowden.

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a récemment dénoncé le "manque total de considération" pour la vie des civils de la part de "toutes les parties".

Amnesty International s’est alarmée "des attaques indiscriminées et disproportionnées (des insurgés), auxquelles les forces pro-TFG ont souvent répondu de la même manière".

"La nature urbaine du conflit et l’échec fréquent de toutes les parties à limiter les violences à des cibles militaires identifiées placent inévitablement les civils dans une situation très risquée", s’inquiétait en janvier le Conseil de sécurité de l’ONU.

La majorité de ces incidents ont lieu en zone shebab, jetant immédiatement, aux yeux de la population locale, le discrédit sur les forces du TFG et de l’Amisom.

"L’Amisom et le gouvernement ne font preuve d’aucune retenue dans leurs représailles", accuse ainsi un militant local des droits de l’homme, sous couvert d’anonymat.

En l’absence de tout observateur indépendant, et dans un contexte d’intense propagande, les responsabilités exactes sont cependant difficiles à établir.

Attentats aveugles, justice expéditive, atrocités en tout genre: "le mépris des shebab pour les civils n’est plus à démontrer", estime une source occidentale dans la capitale.

"Ils n’ont aucun scrupule à bombarder à proximité d’hopitaux, ou en usant de mortiers mobiles montés sur des véhicules, dans l’intention délibérée d’attirer une riposte meurtrière", accuse cette source.

Pour autant, "cela ne justifie en rien la violence des ripostes systématiques du TFG et de l’Amisom", selon le même observateur.

Face à ces accusations, le gouvernement assure essayer de minimiser les dommages. L’Amisom affirme de son côté tout faire pour épargner les civils.

"Nos soldats font preuve du maximum de retenue pour riposter quand ils sont en danger imminent", explique, irritée, une source militaire haut placée au sein de la force. "Ils ne tirent jamais les premiers (…), mais se réservent le droit à l’auto-défense".

"Notre mission est de protéger et d’assister les populations. Pas d’aggraver leur situation déjà très précaire", commente le même officier supérieur, qui cite "les nombreux incidents où nos adversaires ont ciblé directement des civils".

"En cas d’erreur ou d’accidents, nous mènerons une enquête et les responsables seront punis ou réprimandés", affirme-t-il.

L’UA est parfaitement consciente des effets désastreux de ces dommages collatéraux –sur la scène internationale comme dans les rues de Mogadiscio–, et de la propagande shebab sur le sujet, selon l’un de ces responsables.

"Désormais si par malheur nous tuons des civils, nous le dirons", promet-il.

Pourrait dès lors se poser un autre problème: les compensations aux proches des victimes, alors que l’UA peine déjà à payer ses propres soldats.

__________________________ 9 – Les Afriques

Somalie : Des troupes éthiopiennes à Bakool et Hiiraan

Des troupes éthiopiennes se sont positionnées dans certaines parties de Bakool et Hiiraan, accompagnées de centaines de militaires somaliens formés en Ethiopie, selon des témoignages de la région.

Des maisons ont été perquisitionnées et des arrestations de suspects ont été signalées dans ces villes.

Le porte-parole du gouvernement somalien dans la région, Mohamed Nur, a nié la présence de soldats éthiopiens sur le sol somalien.

« Les troupes qui ont commencé à perquisitionner les lieux tôt le matin, dimanche, font partie des forces gouvernementales somaliennes qui ont été formées en Ethiopie, je vous assure qu’il n’y a pas un seul soldat éthiopien dans la ville », a-t-il déclaré.

L’Ethiopie a retiré ses troupes de Somalie depuis le début de l’année dernière.

_____________________ 8 – AFP

Somalie: avant la bataille, les bonnes affaires du marché noir des armes

Ali MUSA ABDI

A Mogadiscio, tandis que les forces gouvernementales et les insurgés islamistes s’apprêtent à se livrer une bataille d’envergure, des combattants achètent pistolets et fusils d’assaut en toute tranquillité sur le principal marché de la ville.

Devant les rumeurs persistantes d’offensive imminente des forces gouvernementales contre les insurgés, des milliers de civils ont fui ces derniers jours la capitale somalienne et la plupart des échoppes ont fermé.

Mais pour le commerce au détail d’armes neuves ou d’occasion, les affaires sont florissantes.

Abdi Hirsi, l’un de ces vendeurs, explique ainsi que son produit phare, un pistolet chinois, se vend 25% plus cher depuis plusieurs jours.

"Le pistolet chinois, qui partait avant pour 560 dollars, se négocie à présent autour de 700 dollars", a-t-il expliqué à l’AFP. "Je vous parle d’un modèle neuf, dans son emballage".

"Si vous voulez en acheter plus, on peut baisser le prix un petit peu ou proposer une sérieuse ristourne sur les munitions", explique-t-il.

Quelque peu désolé, le jeune vendeur explique être à court de lance-roquettes RPG depuis la semaine dernière. "Mais je peux m’en procurer auprès d’autres marchands si j’ai affaire à un acheteur sérieux".

Le marché est situé à Bakara, principal centre de négoce de Mogadiscio, situé dans le nord de la ville.

Dans cet entrelacs de ruelles étroites et resserrées souvent utilisé par les groupes armés pour mener leur guerre de guérilla, les étals de nourriture côtoient ceux de vêtements et de tissus. On y trouve également de l’or, du carburant et une grande variété de biens pillés.

L’un des secteurs de Bakara, "Irtoogte", abrite le marché aux armes, un endroit bien connu des résidents en raison des tirs en l’air réguliers qui en émanent, les acheteurs voulant tester la marchandise sur place.

"Le fait de tester est essentiel pour vérifier que le produit est opérationnel. Nous ne pouvons pas vendre de fausses armes", explique un autre détaillant, Ahmed Mohamed, 34 ans.

Irtoogte avait été officiellement fermé en 2007 par le gouvernement de transition, puis par les shebab en 2008 lorsqu’ils avaient pris contrôle de ce quartier.

Les vendeurs d’armes se sont fait depuis plus discrets, mais pour quiconque en a les moyens, acheter un fusil d’assaut demeure à peine plus compliqué que de se procurer un téléphone portable.

"On ne peut plus exposer notre marchandise dans la rue comme avant mais il est important de continuer et de chercher des clients", selon Mohamed.

"Les shebab et le gouvernement sont susceptibles de confisquer nos biens s’ils les voient. Du coup, on les entrepose dans des endroits sûrs et on les livre directement à l’acheteur", précise-t-il.

Mohamoud Abdi, un milicien shebab de 23 ans, désespère de trouver des obus de 106 mm pour son canon portatif M40 de fabrication américaine.

"Les armes sont là, mais pas les munitions. Si nous pouvions utiliser ces armes, les troupes de l’Union africaine (UA) déguerpiraient chez elles comme celles des Nations unies en 1995", assure-t-il.

Dans un rapport publié l’année dernière, le groupe de travail l’ONU chargé de surveiller l’embargo sur les armes en Somalie relevait que "80% des investissements internationaux destinés à restructurer les forces de sécurité gouvernementales avaient été détournés de leur objet premier".

Amnesty International s’est fait également l’écho de cet inquiétant constat dans un rapport récent: "le TFG n’a pas la capacité d’empêcher le détournement de quantités substantielles de son propre armement et équipement militaire vers d’autres groupes armés et vers le marché noir".

_____________________ 7 – La Tribune (Algérie)

Des responsables du gouvernement de transition somalien ont échappé à un attentat

Synthèse de Lyes Menacer

Plusieurs responsables du gouvernement de transition somalien ont échappé de justesse à une tentative d’assassinat lundi dernier à Mogadiscio, ont indiqué hier des sources proches du palais présidentiel, citées par les agences de presse.

L’attaque a eu lieu dans une région proche de la capitale où des ministres étaient en visite sur place. Mais les responsables de la sécurité ont réussi à déjouer cette attaque, attribuée aux rebelles islamistes des shebab qui luttent depuis un an pour renverser l’actuel président cheikh Ahmed Sharif, accusé d’être à la solde des Occidentaux.

«Nous avons déjoué un complot visant à tuer plusieurs personnes, après avoir annulé un faux séminaire», a dit le ministre somalien du Travail et de l’Emploi, Mohamed Abdi Hayir, à la station de radio Shabelle, basée à Mogadiscio.

Ce «faux séminaire» était l’initiative d’une organisation inconnue qui se présente comme le Centre pour la formation et la consultation (CTC), qui avait invité plusieurs membres du Parlement, des responsables de la sécurité ainsi que des directeurs généraux à participer à cette réunion qui devait coïncider avec un «attentat terroriste», a ajouté le ministre. Deux voitures piégées et un autre véhicule chargé d’explosifs ont explosé au passage du convoi du ministre somalien de la Défense, cheikh Yousouf Siyad Indha Add, sans l’atteindre.

L’attaque a, en outre, fait cinq morts et une quinzaine de blessés, des civils pour la plupart. M. Hayir a fait savoir que son «ministère a pris des mesures afin qu’aucun séminaire ne soit organisé sans notification du ministère».

«Le ministère n’était pas au courant du complot visant à causer d’importantes pertes en vies humaines au sein du gouvernement. Les forces de sécurité somaliennes recherchent les auteurs du complot», a fait savoir M. Hayir. Le gouvernement somalien a accusé les insurgés shebab d’être derrière ce complot.

Ces derniers contrôlent la majeure partie du pays. L’attaque avortée des rebelles intervient dans une période marquée par une inquiétante flambée de la violence dans la capitale somalienne Mogadiscio et ses environs. La recrudescence des actes de violence a causé l’exode d’au moins 13 600 personnes qui ont fui la capitale en deux semaines seulement, a affirmé mardi dernier le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Parmi ces personnes qui ont réussi à fuir les combats, «8 800 d’entre elles seulement» étaient parvenues à quitter Mogadiscio, alors que «4 800 autres se sont retrouvées dans des quartiers relativement plus sûrs» de la ville, a précisé la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d’un point de presse à Genève.
Lors des violents affrontements qui s’étaient déroulés la semaine dernière dans la capitale somalienne, notamment dans le nord de la ville, «au moins 50 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées», a-t-elle ajouté.

_____________________ 6 – JDD

La Somalie se prépare à l’offensive

Les troupes gouvernementales somaliennes se sont massées mercredi à Mogadiscio afin de planifier une offensive contre les militants al Shabaab affiliés à al Qaida et qui entendent renverser le pouvoir en place, rapportait The Wall Street Journal.

Le gouvernement somalien a expliqué que le but de l’opération, soutenue par des forces de l’Union africaine entrainées par les États-Unis, était de regagner du terrain sur les insurgés et de rallier l’opinion publique de la capitale en proie à l’instabilité.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie américaine; car renforcer un gouvernement faible est désormais jugé primordial par la maison Blanche dans sa lutte contre les militants islamistes.

_____________________ 5 – La Tribune.fr avec AP

Somalie: le ministre adjoint de la Défense échappe à un attentat

Le ministre adjoint à la Défense a échappé à un attentat-suicide à la voiture piégée dans la capitale somalienne, a rapporté lundi un policier.

Deux gardes du corps de Yusuf Mohamed Siyad ont été blessés, a précisé le policier Hassan Farah. Le kamikaze a suivi la voiture du ministre, lui est rentré dedans et a explosé, a-t-il rapporté. Une seconde explosion a suivi.

L’attaque s’est produite alors que le gouvernement s’apprête à lancer une offensive contre les militants islamistes. La Somalie n’a pas de gouvernement stable depuis près de 19 ans.

_______________________________ 4 – JDD

Des soldats éthiopiens entrent en Somalie

Des troupes éthiopiennes ont pénétré samedi dans deux villes frontalières au centre de la Somalie et ont enlevé la famille d’un homme lié à la milice islamiste d’Al Chabaab, rapportent des habitants.

"Les soldats éthiopiens sont entrés à El Barde hier et ont arrêté plusieurs personnes. Ils étaient à bord de véhicules blindés et cherchaient un homme connu dans la région qui travaille aussi avec Al Chabaab", a expliqué un habitant de cette ville, Hussein Ronow.

"L’homme s’est enfui, mais ils ont emmené avec eux sa femme et trois enfants", a-t-il précisé, ajoutant que d’autres membres de la famille avaient été emmenés.

"Nos ennemis, les Ethiopiens, sont entrés dans nos villes et terrifié les habitants", a dit Cheikh Aden Yare, chef d’Al Chabaab dans la région de Bakool.

_______________________________ 3 – Le Figaro avec AFP

Des combats font 4 morts en Somalie

Au moins quatre personnes, dont deux civils, ont été tuées aujourd’hui dans des affrontements entre soldats pro-gouvernementaux qui ont éclaté au cours d’une vaste opération de sécurisation à Mogadiscio, a-t-on appris de sources concordantes.

"Quatre personnes, dont deux civils, ont été tuées dans des combats entre membres des forces de sécurité pour le contrôle d’un check-point", a indiqué un responsable des services de sécurité du gouvernement somalien, Abdurahman Hersi. "Nous sommes en train d’enquêter sur ce qui a pu déclencher cet incident", a ajouté ce responsable.

Selon des témoins, un groupe de soldats a installé un barrage sur le carrefour, déjà contrôlé par un autre groupe de militaires. "J’ai vu les corps de deux civils, dont une femme, tués au cours des échanges de tirs. Deux soldats sont également morts et la situation est revenue à la normale maintenant", a expliqué l’un de ces témoins.

L’incident s’est déroulé le matin même lors d’une vaste opération de sécurisation menée par la police dans le sud de Mogadiscio, sous contrôle du gouvernement de transition somalien (TFG), a-t-on constaté. De nombreux mini-bus et véhicules ont été stoppés et fouillés, l’identité de leurs passagers vérifiée. Cette opération vise "à renforcer la sécurité dans les quartiers sous contrôle du TFG", a déclaré à la presse le porte-parole de la police somalienne, Abdulahi Hasan Barise. "L’opération se poursuivra jusqu’à ce que la sécurité des personnes soit assurée", a-t-il affirmé.

_______________________________ 2 – Centre Info ONU

Somalie : L’ONU préoccupée par la poursuite des combats à Mogadiscio

Le Coordonnateur de l’assistance humanitaire des Nations Unies en Somalie, Mark Bowden, a fait part de sa profonde préoccupation après une nouvelle flambée de violence à Mogadiscio, la capitale somalienne, qui a fait 80 morts et entraîné le déplacement de 8.000 personnes supplémentaires depuis le début du mois de février

« Les civils continuent de subir les conséquences du conflit et de l’insécurité dans le pays », a-t-il déploré lundi.

Le nord de Mogadiscio, en particulier les districts d’Heliwa, de Yaaqshiid et de Wardhiigleey, a été le théâtre de combats entre les forces gouvernementales et les milices al-Shabaab.

Un tiers des personnes déplacées a trouvé refuge dans d’autres quartiers de la capitale mais une majorité a rejoint le couloir Afgooye, une zone qui s’étend sur 30 kilomètres à l’ouest de la ville où 366.000 personnes habitent des abris de fortune.

M. Bowden a appelé les parties au conflit à minimiser les risques pour les civils en respectant le droit international humanitaire.

Mogadiscio est l’une des régions les plus touchées par la guerre en Somalie. Le pays compte 1,4 million de personnes déplacées et plusieurs millions de réfugiés dans les pays voisins, comme le Kenya.

_______________________________ 1 – AFP

Somalie: 13.600 personnes ont fui les combats à Mogadiscio en deux semaines

Les heurts entre forces somaliennes et insurgés islamistes, qui ont fait un nombre de victimes "alarmant", ont fait fuir de Mogadiscio 13.600 personnes en deux semaines, a indiqué mardi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Alors que le gouvernement de transition (TFG) annonce depuis plusieurs semaines une offensive dans la capitale contre les insurgés shebab, qui se réclament d’Al-Qaïda, et leurs alliés du Hezb al-Islam, "les violences ne cessent pas à Mogadiscio, poussant la population à fuir", a expliqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming.

"Quelque 13.600 personnes ont dû quitter leur maison en seulement deux semaines en raison des affrontements" entre les forces gouvernementales et les groupes d’opposition armés, a-t-elle précisé lors d’un point de presse.

"Parmi ces personnes, seules 8.800 sont parvenues à quitter la capitale" pour un camp proche, a-t-elle ajouté, soulignant que "4.800 autres se sont retrouvées dans des quartiers relativement plus sûrs" de la ville.

"Le nombre des victimes et des personnes blessées par les combats est alarmant", s’est par ailleurs inquiétée Mme Fleming.

"Selon les partenaires du HCR sur place, au moins 50 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées depuis que le conflit s’est intensifié la semaine dernière", a-t-elle expliqué.

Les shebab ont affirmé se préparer "à contre-attaquer" à l’offensive du TFG et ont déployé en renfort des centaines de combattants sur les lignes de front de la capitale.

Les Somaliens, confrontés à une instabilité pratiquement devenue endémique et à une grande pauvreté, fuient en masse leur pays, notamment en Ethiopie voisine où ils sont, selon le HCR, 200 à arriver quotidiennement. Le pays compte actuellement, d’après l’agence onusienne, 67.000 réfugiés somaliens.

Le HCR a commencé le 12 février un programme de relogement de ces réfugiés dont 250 ont été déplacés du centre de transit de Dolo Ado (à la frontière) à un camp situé à 65 km à Melkadida, dans le sud-ouest de l’Ethiopie.