19/02/10 (B538) Yémen Express (7 articles)

_____________________ 7 – JDD

Yémen: 3 membres d’Al-Qaïda arrêtés

Les forces yéménites ont arrêté dans la province de Maarib, à l’est de la capitale Sanaa, trois militants présumés d’Al-Qaïda, rapporte jeudi la presse nationale. Ils circulaient à bord d’une voiture sans plaque d’immatriculation.

Le Yémen traque les terroristes sur son territoire depuis que la branche yéménite d’Al-Qaïda a appelé au début du mois les musulmans de la péninsule arabique à la guerre sainte contre les chrétiens et les juifs dans la région.

_____________________ 6 – Le Monde

Accalmie dans le nord du Yémen entre l’armée et la rébellion houthiste

La sixième phase de la guerre de Saada, dans le nord du Yémen, a-t-elle pris fin ? Depuis le 12 février, un cessez-le-feu semble tenir entre les forces yéménites et la rébellion dirigée par Abdel Malek Al-Houthi. Ce cessez-le-feu pourrait être consolidé par des libérations de prisonniers qui s’ajouteront aux réouvertures d’axes routiers coupés par les rebelles qui se sont également retirés de positions stratégiques.

L’intervention de l’Arabie saoudite aux côtés du président Ali Abdallah Saleh a été l’élément marquant de cette dernière phase d’un conflit dont l’origine remonte à 2004 et dont le coût humain dépasse sans doute les 10 000 morts, même si les autorités de Sanaa se sont toujours refusées de donner le moindre bilan des pertes civiles ou militaires. L’Arabie saoudite, inquiète de l’instabilité à sa frontière, aurait perdu plus de 130 soldats en trois mois d’affrontements.

La trêve entre les rebelles et les forces centrales devrait permettre dans l’immédiat un meilleur acheminement de l’aide humanitaire à destination des dizaines de milliers de personnes déplacées par les combats (près des 250 000 selon les Nations unies). Leur situation est d’autant plus critique que le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé au début du mois de février qu’il avait été contraint, faute de moyens, de réduire ses rations alimentaires, qui concernent, au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, 1 million de personnes.

Si les rebelles ont accepté officiellement les conditions posées par le président Saleh pour un cessez-le-feu, la sixième phase de la guerre de Saada marque une pause sans modifications profondes des positions des deux camps. Par le passé, des trêves ont déjà fait long feu. En 2007, à la suite d’une médiation du Qatar, les deux camps avaient conclu un accord ratifié à Doha.

Même si elle a fait une nouvelle fois la preuve de sa capacité de résistance sur un théâtre d’opération propice à la guérilla, en dépit des bombardements massifs pratiqués par l’armée yéménite, la rébellion n’est toujours pas parvenue à exprimer clairement ses demandes politiques, alimentant les accusations d’instrumentalisation par l’Iran (les rebelles appartiennent au zaïdisme, une école particulière du chiisme). Le président Saleh, qui avait promis en novembre 2009 l’écrasement du mouvement houthiste, a, lui, été contraint de composer.

Alors qu’une conférence des pays donateurs est prévue en Arabie saoudite à la fin du mois, l’accalmie sur ce front devrait permettre au gouvernement yéménite de se concentrer sur l’agitation dans les provinces de l’ancien Yémen du Sud, où se multiplient les appels à la sécession. Sanaa pourrait disposer de plus de moyens pour lutter contre Al-Qaida pour la péninsule Arabique (AQPA) qui tente également de déstabiliser le pays.

Gilles Paris

_____________________ 5 – Radio Chine avec XINHUA

Le HCR se félicite du cessez-le-feu au Yémen

Le Haut Commissariat des Nations Unies poues les réfugiés (HCR) s’est félicité du cessez-le-feu conclu entre les troupes gouvernementales yémenites et le Mouvement rebelle Al-Houti dans le nord du Yémen, tout en espérant pouvoir accéder le plus possible à la région de Saada.

"Le conflit (au Nord du Yémen) a fait rage pendant six ans, et c’est le premier cessez-le-feu de son genre qui semble être tenu", a indiqué Melissa Fleming, porte-parole du HCR, lors d’un point de presse à Genève.

Le HCR relance son appel pour l’accès la plus rapide à la province de Saada, de sorte que les organisations humanitaires puissent acheminer beaucoup plus d’aide à la population civile", a appelé Mme Fleming.

Après six mois de combats sanglants dans le nord du pays, les rebelles ont accepté les six conditions posées par le gouvernement yéménite en signant un accord de cessez-le-feu, ouvrant la voie à une trêve.

Si l’accalmie perdure comme maintenant, le HCR pourra organiser le retour des personnes déplacées à Saada et évaluer en partenariat avec les agences des Nations Unies les besoins humanitaires à l’intérieur de la Province de Saada, fief de la rébellion, située à 240 km au nord de Sanaa.

Selon le HCR, le nombre de civils déplacés dans le nord du Yémen par les combats entre rebelles zaïdites et forces gouvernementales a plus que doublé depuis le mois d’août pour atteindre 250.000 personnes.

_____________________ 4 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen: des recettes pétrolières en baisse de 40% à 3,5 mds USD en 2009

Le Yémen, un pays pauvre de la Péninsule arabique non membre de l’Opep, a vu ses recettes pétrolières en 2009 fondre de 40% à 3,519 milliards de dollars par rapport à 2008, a annoncé mercredi sa Banque centrale.

Dans un rapport publié par l’agence officielle Saba, la Banque précise que les recettes pétrolières de l’an dernier ont baissé de 2,377 milliards de dollars par rapport à 2008 (5,896 milliards de dollars).

Selon elle, cette baisse était consécutive à la chute des cours de brut en 2009 par rapport à 2008 lorsque les cours du pétrole ont culminé à 147 dollars/baril avant de chuter brutalement à l’automne avec le début de la crise financière mondiale.

Le Yémen, le pays le plus pauvre du monde arabe, a produit moins de 300.000 barils de brut par jour en 2008. Sa production pétrolière est en baisse constante au fil des années et le gouvernement considère que les réserves seront épuisées d’ici à 2020.

_____________________ 3 – Romandie News (Ch) avec AFP

Le sud du Yémen va lancer une "révolte des pierres" le 20 février

Les habitants du sud du Yémen vont lancer à partir du 20 février une "révolte des pierres" (intifada) pour obtenir la sécession du sud, a déclaré mercredi à l’AFP un des dirigeants du mouvement.

"Le 20 février va marquer le début d’une nouvelle étape. Nous allons lancer à cette date une révolte des pierres, organiser des manifestations et appeler à la désobéissance civile (…) pour obtenir notre indépendance", a affirmé le dirigeant sudiste islamiste Tarek al-Fadhli, joint au téléphone depuis Dubaï.

L’ex-jhadiste, dont les partisans sont armés, a cependant assuré que cette "intifada" demeurerait "pacifique", ajoutant "nous ne voulons pas avoir recours à la violence".

Tarek al-Fadhli, fils de l’ancien sultan d’Abyane (450 km au sud de Sanaa) du temps du protectorat britannique, s’est rallié au mouvement séparatiste qui s’est développé ces derniers mois dans le sud du Yémen.

Interrogé au sujet de l’apparition de certains groupes prônant la lutte armée contre les forces nordistes déployées dans le sud du Yémen, M. Fadhli a affirmé qu’il n’était pas lié à ces activistes et qu’il dénonçait leur action "qui porte préjudice à notre cause".

Il a par ailleurs affirmé qu’il n’y avait "aucun lien entre le mouvement sudiste et Al-Qaïda, comme le régime de Sanaa veut le faire croire".

"Nous ne voulons pas d’action armée ou de recours à la violence. Nous sommes un mouvement pacifique et c’est un choix stratégique", a-t-il assuré.

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a violemment attaqué les séparatistes du sud, les qualifiant de "traîtres". "La honte est sur ces traîtres et ces agents qui, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, appellent à la sécession", a-t-il dit dans un discours mardi à l’Académie de la police à Sanaa.

"S’ils ont des demandes légales et constitutionnelles, qu’ils viennent les exposer au dialogue" national, proposé depuis fin 2009 par Sanaa à l’opposition, a-t-il ajouté.

Les manifestations réclamant la sécession du sud du Yémen, qui était avant 1990 un Etat indépendant, se sont multipliées au cours des derniers mois.

Les habitants du sud estiment faire l’objet de discriminations de la part des nordistes et ne pas bénéficier d’une aide économique suffisante.

___________________________ 1 – Ria Novosti (Russie)

Yémen: la Russie envoie une aide humanitaire

Un avion russe d’aide humanitaire destinée aux personnes déplacées en raison des combats au nord du Yémen a atterri mardi à l’aéroport international de Sanaa, a fait savoir mercredi le service de presse du ministère russe des Affaires étrangères.

"Le 16 février le Yémen a reçu un premier lot d’aide humanitaire russe pour les personnes déplacées, victimes du conflit armé au nord du pays", a indiqué le service de presse.

Cette opération humanitaire se déroule en vertu d’un arrêté du gouvernement russe dans le cadre de l’aide à Yémen visant à surmonter les problèmes sociaux et économiques.

Le conflit du Yémen entre les forces gouvernementales et la rébellion Al-Houtiste qui dure depuis cinq ans s’est aggravé en août 2009. Le 11 février 2010 le président yéménite Ali Abdallah Saleh a annoncé un cessez-le-feu dans les combats contre les rebelles chiites dans le nord du pays.

Les autorités de Sanaa accusent les rebelles de vouloir rétablir "l’imamat zaïdite". La rébellion dément ces accusations et reproche au gouvernement de ne pas reconnaître son identité religieuse.

Le nombre de déplacés par les combats au nord du pays a atteint 250.000 personnes.