28/02/10 (B540) FreeDjibouti -> DJIBOUTI ! La responsabilité patriotique

Par FreeDjibouti

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Le peuple djiboutien continue d’écrire les pages sombres de son histoire dans l’indifférence, dans l’insouciante et surtout dans l’hypocrisie de la communauté internationale. Livré à lui-même, le peuple ne sait plus d’où lui viendront les secours. Les leaders politiques sont plus ou moins usés par la lutte démocratique et certains tombent dans le « relooking » en changeant de veste au détriment des intérêts du peuple.

Notre démocratie, c’est virtuelle mais ça viendra.

Ainsi, contre vent et marrée, le peuple continue de mettre son espoir dans l’opposition traditionnelle malgré ses insuffisances. Cependant, le peuple ne sera plus naïf; raison pour laquelle les responsables de l’opposition doivent avoir à l’esprit que ce peuple n’est pas prêt à revivre à nouveau le lendemain d’un certain mois d’avril 1999. Depuis cette date, qu’est-ce qui a pu changer vraiment sur la terre de nos aïeux? Rien; sinon Djibouti III version Guelleh, et à la clef, M. Dileita ‘le soumis’ à la primature. L’heure n’est plus de critiquer IOG mais de l’obliger à quitter le pouvoir à la fin de son dernier mandat.

Une photographie de la persistance crise socio-politique djiboutienne met en évidence trois points:

  • Une stratégie basée sur la culture de la violence sous toutes ses formes: base de la méthode du RPP pour maintenir, accroître et pérenniser le pouvoir par tous les moyens et le tout orchestré et instrumenté par un système d’impunité légitimé;
  • L’impuissance d’une opposition en panne de véritables stratégies ou ne disposant pas de moyens de ses actions, le tout sur fond d’une querelle de leadership;
  • Une communauté internationale calculatrice et sourde aux cris de désespoir des Djiboutiens.

Beaucoup d’actes posés par la partie présidentielle depuis la prise du pouvoir de Guelleh sont des signes avant coureurs de tout ce qui se trame sur le dos du peuple. Il ne faut plus se voiler la face, la démocratie à Djibouti, ce n’est pas pour demain.

En effet, le pays est dirigé par le dictateur Guelleh qui a écarté par la force tous les opposants et contraint des milliers de citoyens à l’exil. C’est ainsi que la démocratie n’est devenue malheureusement qu’un rêve pour cette nation éprise de liberté. Les medias publics (télévision et radio) sont contrôlés par le régime, la presse privée et indépendante est presque interdite. Les journalistes de ces organes privés sont accusés injustement et jetés en prison quotidiennement.

Sur le plan de la justice sociale, le tableau est aussi sombre. Les syndicats des travailleurs sont empêchés souvent d’exercer leur droit de grève et les dirigeants(les vrais) sont persécutés.

Le comble, c’est que les trois pouvoirs censés régir un état de droit, à savoir: pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, sont concentrés entre les mains d’un seul homme. Le moins qu’on puisse dire qu’à Djibouti, les jours, les semaines, les années se succèdent et se ressemblent, ce qui veut dire la stabilisation de la dictature et les victimes qui demeurent les mêmes (les enfants de Djibouti).

Qu’est-ce qu’il faut faire?

C’est là la grande question car en ce moment, le camp présidentiel peaufine ses stratégies et affûte ses armes pour que la Constitution djiboutienne soit révisée, afin de permettre au Président Guelleh de solliciter un troisième mandat.

Le rôle de la diaspora :

Une chose est sûre, il faut que la diaspora djiboutienne se mobilise. Si un changement doit intervenir à Djibouti, la diaspora doit continuer de relayer le travail effectué sur place. Aussi faudrait-il que dès à présent, toutes les diasporas djiboutiennes dans leurs pays d’accueil respectif donnent un signal fort à Guelleh et son équipe par l’organisation d’un rassemblement démonstratif et de positionnement. Les puissances occidentales (surtout la France) qui conseillent le pouvoir dans la répression et les fraudes doivent désormais rencontrer sur leur chemin une diaspora déterminée. Il est temps que chaque membre de la diaspora mondiale djiboutienne agisse comme si le changement à Djibouti ne dépendait que de ses actions patriotiques qu’il posera l’année à venir.

Que fait l’opposition ?

Ce qui désole tous les Djiboutiens,victimes quotidiennes des atrocités de Guelleh, est cette incapacité de l’opposition en qui le peuple a mis sa confiance, à conduire une vraie politique fondée sur un idéal commun: Mettre fin a la dictature à djibouti.

Qu’on le veuille ou non, IOG n’a pas l’intention de quitter le pouvoir ni de son propre chef et encore moins de celle de l’opposition. Autrement, il y a belle lurette qu’on en serait débarrassé.

Si vous devez opter une nouvelle fois, vous, leaders de l’opposition, à une solution pacifique, et cela est tout à fait à votre honneur, n’oubliez pas de construire une force sur laquelle vous devez prendre appui, ENSEMBLE, pour affronter ce régime. Si vous y allez une fois de plus en rangs dispersés, nous n’obtiendrons une fois de plus RIEN, et vous le savez. Vous aurez au contraire donné une fois de plus des arguments à Guelleh et ses sbires, de continuer en toute tranquillité dans l’illégalité.

NE COMMETTEZ SURTOUT PLUS CETTE ERREUR CAR LE PEUPLE NE VOUS LE PARDONNERA PLUS.

Les leaders de l’opposition doivent travailler de communs accords pour maximiser les conditions de concrétisation de la future victoire dans la réalité. Comme la diaspora, les leaders de l’opposition doivent aussi plus que jamais, se mobiliser et fédérer l’opposition djiboutienne. Il ne faut surtout pas d’attendre le coup de sifflet de Guelleh(le lancement de sa campagne) pour organiser des manifestations et des débats qui seront inutiles et stériles.

L’enjeu est très important, Djibouti appartient à chaque Djiboutienne et Djiboutien. La présidence à vie qui prend racine à Djibouti doit disparaître. Les sacrifices consentis par le Djibouti d’en bas doivent cesser.

Notre démocratie, c’est virtuelle mais ça deviendra concret si nous, nous le voulons sincèrement.

L’heure est venue de se réveiller et de se rendre plus actif et utile pour notre pays.
«Ne restons donc plus à compter nos jours, mais faisons désormais que nos jours comptent.»

Djiboutiennement

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