09/03/10 (B541) Nouvelles de Somalie (3 articles en Français)

______________________ 3 – WALFADJRI

Somalie : Washington prépare une offensive contre les milices Chebab

L’Administration Obama craint de voir la Somalie devenir une république islamique. Elle a décidé d’aider le gouvernement de la transition à reprendre la capitale Mogadiscio dont une bonne partie est contrôlée par les milices Chebab. Les Forces spéciales américaines entraînent, depuis quelques mois, des soldats somaliens, dans la perspective de cette offensive qui devrait avoir lieu dans quelques semaines.

Les forces spéciales américaines s’apprêtent à lancer une vaste offensive militaire pour déloger les milices Chebab qui occupent une bonne partie de la capitale, Mogadiscio. C’est du moins ce que croit savoir le New-York Times qui cite un responsable de l’Administration Obama parlant sous le couvert de l’anonymat. Washington veut aider le gouvernement de la transition à étendre son contrôle dans Mogadiscio ainsi que dans les provinces de l’intérieur.

Les forces spéciales entraînent, depuis déjà quelques mois, des militaires somaliens en prélude à cette grande offensive, qui pourrait intervenir, si l’on en croit cette même source, dans les toutes prochaines semaines. Les stratèges militaires américains qui ont encore en mémoire la sanglante attaque contre les Gi’s qui avait fait, on se le rappelle, plusieurs morts, pendant l’opération ‘Restore Hope’, dans les années 90, ne veulent pas cependant prendre des risques inutiles pour la vie de leurs soldats.

Ils comptent procéder par des frappes aériennes massives sur les positions tenues par des insurgés islamistes pour permettre aux troupes somaliennes qui seront appuyées par les forces spéciales de reprendre la capitale. L’Administration américaine craint, en effet, de voir la Somalie devenir une république islamique, comme le souhaitent, du reste, les Chebab.

La pacification de ce pays englué, dans une interminable guerre civile, depuis la chute de l’ancien président Siad Barré, en 1991, permettrait aussi, selon les vœux de Washington, de lutter contre la piraterie dans le Golf d’Aden et de l’océan indien. La Somalie est morcelée, depuis près de vingt ans, en trois micro-Etats dirigés par des clans rivaux.

Les Français comptent également jouer leur partition, dans cette croisade, contre les milices islamistes accusées par les Occidentaux, de vouloir exporter le Djihad vers d’autres pays. Les Chebab qui se réclament de la nébuleuse Al-Qaïda, avaient récemment annoncé leur intention d’envoyer des combattants, au Yémen, pour soutenir les insurgés islamistes qui se battaient contre l’armée gouvernementale, dans la zone frontalière avec l’Arabie saoudite.

Des instructeurs militaires français seraient, en effet, en train de former des soldats somaliens dans le désert de Djibouti, selon lemonde.fr. Le gouvernement de transition (Gt) ne contrôle qu’une petite portion de la capitale Mogadiscio. Il est confiné, depuis le retrait, en 2008, des troupes éthiopiennes de la Somalie, dans le quartier administratif où se trouve le Palais présidentiel et quelques ministères ainsi que dans la zone de l’aéroport qui est souvent l’objet de bombardements par les milices islamistes. Le Gt survit seulement grâce à la présence des troupes de l’Union africaine, notamment burundaises et ougandaises.

Les autres pays africains ayant refusé d’envoyer des militaires dans ce bourbier où les seigneurs de la guerre dictent leur loi. Les milices Chebab contrôlent actuellement la plus grande partie du territoire somalien, notamment le centre et le sud du pays où ils appliquent la loi islamique. Ils ont interdit, la semaine dernière, la distribution des vivres par le Programme alimentaire mondial, dans les zones sous leur contrôle alors que plus de 3,5 millions de Somaliens sont aujourd’hui menacés par la famine. Ils accusent les fonctionnaires du Pam d’être des agents à la solde des Occidentaux qui agissent contre l’Islam. Ces combattants islamiques sont soutenus par l’Erythrée qui compte y étendre son influence pour contrer l’Ethiopie qui est la première puissance militaire de cette région meurtrie de la Corne de l’Afrique.

M. A. DIALLO

______________________ 2 – L’Etoile (Canada)

Un groupe islamique basé en Somalie est inscrit sur la liste de groupes terroristes du Canada

Un groupe islamiste somalien qui a tenté de radicaliser et de recruter de jeunes Canadiens a été inscrit sur la liste des groupes terroristes du Canada.

Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, a indiqué dimanche que la décision du gouvernement de bannir Al-Shabaab visait à protéger les familles canadiennes contre les activités de cette organisation.

Cette liste interdit à toute personne au Canada de même qu’à tout Canadien se trouvant à l’étranger de faire sciemment affaire avec des actifs appartenant à Al-Shabaan ou contrôlés par eux, a expliqué le ministre Toews dans un communiqué.

Al-Shabaab est banni dans plusieurs pays occidentaux.

______________ 1 – Quotidien du peuple (Chine) avec Xinhua

Le gouvernement somalien et un groupe islamiste modéré jurent de lutter contre les Shebabs

Le gouvernement somalien et le groupe islamiste modéré Ahlu Sunnah, qui combattent le mouvement radical des Shebabs, ont réitéré samedi leur détermination à coopérer dans leur guerre contre les insurgés.

Au cours d’une rencontre de haut niveau entre le gouvernement de transition et le mouvement Ahlu Sunah, qui contrôle plusieurs parties du centre de la Somalie, les deux parties ont répété le projet d’unification de leurs forces dans la lutte contre les Shebabs, selon Sheikh Omar Sheikh Mohammed Farah, chef des Opérations pour Ahli Sunnah.

Sheikh Mohamed a ajouté à l’issue de la rencontre tenue au palais présidentiel à Mogadiscio que les deux parties ont aussi convenu de soutenir totalement un récent accord conclu lors des discussions à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.

L’accord stipule que le groupe Ahlu Sunnah devrait être incorporé dans le gouvernement. Le mouvement Sufi a réussi à chasser les Shebabs radicaux de plusieurs districts du centre de la Somalie.

Les Sufis, habituellement opposés à la violence, ont pris les armes contre les Shebabs qui contrôlent l’essentiel du sud et du centre de la Somalie suite au début de la démolition des tombes des vénérés spécialistes sufistes et à l’interdiction des rituels de la secte par le groupe radical.

La rencontre, qui a vu la participation du président somalien Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, du Premier ministre et du président du parlement somalien ainsi que d’autres dirigeants de premier plan d’Ahlu Sunnah, survient dans un contexte de spéculation dans les médias d’une imminente offensive gouvernementale pour recupérer les positions rebelles.