12/03/10 (B541) ALERTE ROUGE pour 50 familles qui ont été expulsées de leurs terres par les mercenaires à la solde du « pseudo » Président de la République de Djibouti (16ème anniversaire de l’arrivée des premiers réfugiés djiboutiens en Ethiopie)

Expulsées sous les ordres de Guelleh, 50 familles afar ont été contraintes par la force des armes et sous la torture, à se réfugier à Eli Daar et à Manda en Ethiopie (région 2 Afar).

Est-ce pour remercier Jean Marie (et son FRUD repenti) qui lui ont apporté un soutien honteux, pour le changement de la Constitution qui lui permettra de briguer un troisième mandat, qu’Ismael Omar Guelleh a lancé ses hordes de mercenaires « importés » d’Ethiopie et de Somalie à l’assaut des populations civiles désarmées et pacifiques du nord du pays ?

Il faut savoir que plusieurs centaines de personnes viennent d’être arrêtées, torturées, puis expulsées manu-militari. Bannies de leurs terres ancestrales, ces familles n’ont pas eu d’autre choix que de se réfugier en Ethiopie pour rejoindre les milliers de réfugiés djiboutiens qui « sur »vivent déjà là-bas sans statut ni assistance d’aucune sorte.

Ce nouveau crime a été commis sous les yeux de la communauté internationale et en particulier des pays présents militairement et diplomatiquement sur notre sol : la France et les USA. Jusqu’à cette minute où je vous écris, ces pays ne se sont fait remarquer que par le silence poli (« embarrassé ?) ».

Les diplomates français et américains, viendront-ils ensuite reprocher à ces populations installées depuis des siècles sur leurs terres, de prendre les armes contre un régime qui les dépossède par la force et qui les contraint à l’exil ?

La diplomatie française, en particulier, ne pourra pas dire qu’elle ne savait pas !

Le jour venu, s’il y avait un déclenchement des hostilités entre une résistance légitime et les mercenaires incorporés dans l’AND, les haut-commandements français et américains apporteront-ils leur aide aux forces armées de Guelleh, sous forme de renseignements, d’utilisation de moyens d’intimidation (hélicoptères), d’assistance médicale, de transports militaires aériens, comme ils l’ont déjà fait dans le passé ?

Le harcèlement systématique des populations Afar du nord et du sud de la République de Djibouti n’est malheureusement pas un fait nouveau !

Mais c est la première fois que le régime agit sur une grande échelle. Tout comme l’ont fait dans le passé, certains régimes fascistes dont je me refuse à dire le nom, le régime de Guelleh est-il en train de passer au niveau industriel.

Jamais, il n’avait osé auparavant, s’attaque à
un nombre aussi important de citoyens et de les bannir au motif qu’ils ne pouvaient pas présenter de CNI et de preuve de leur nationalité. Guelleh se gardant bien de dire qu’il a toujours refusé de leur donner des papiers djiboutiens, alors que ces familles vivent paisiblement sur leurs terres depuis des siècles. Le droit du sol, cela existe ? Non ?

Je lance un appel pressant a la communauté internationale, au Gouvernement éthiopien, au HCR d’Addis et de Paris afin qu’ils se mobilisent, face à cette situation d’urgence, pour

– d’abord apporter une assistance urgente à ces familles en les installant dans des camps d’accueil,

– puis pour faire pression sur le régime dictatorial, afin de lui imposer, le retour de ces familles sous protection internationale et la fin de ces déplacements de population réalisés en toute illégalité.

Je lance un autre appel au HCR d’Addis, afin qu’il accélère l’instruction des dossiers d’enregistrement et de réinstallation de tous les réfugiés djiboutiens, afin de les présenter rapidement aux pays susceptibles de les accueillir.

Omar Gabasse
Co-representant des réfugies Djiboutiens en Europe.

__________________________________ Note de l’ARDHD

L’ARDHD adhère sans aucune réserve à cet appel et son Président Jean-Loup Schaal, co-représentant des réfugies djiboutiens le soutient totalement.