21/03/10 (B543) Radio-Trottoir : des jours difficiles en perspective pour IOG. Vers une recomposition de l’opposition

Au dernier congrès du sinistre RPP, IOG a été fidèle à sa réputation et il poussé à la révision de la constitution.

Mais
l’histoire est peut-être en train de s’accélérer à Djibouti. Le dépôt de la plainte, le 24 février 2010, par Abdourahman Boreh contre IOG et sa femme agitée Odette Haid auprès du tribunal de grande instance de Paris est un signe important.

Les Djiboutiens et les observateurs de la politique Djiboutienne connaissent bien M. Boreh. Il a été un homme d’affaires avisé avant d’être emporté par le rouleau compressuer d’IOG et d’y laisser quelques plumes.

Néanmoins aujourd’hui, le personnage Abdourahman Boreh s’avère très utile pour l’opposition Djiboutienne. A la fois, en vertu du principe universel selon lequel « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » et aussi parce qu’il possède le nerf de la guerre c’est-à-dire l’argent.

Selon les premières rumeurs en provenance des mabrazes côtés de la capitale, il apparaît que l’opposition démocratique se réorganise.

L’ARD, le PND, le MRD, le Frud-armé, le FDD (Front pour le Développement de Djibouti) rejoint par Abdourahman Boreh tenteraient de s’accorder autour d’une plate-forme commune pour écarter enfin IOG. Le projet serait même avancé car il est question de s’entendre sur la meilleure façon d’organiser une transition pacifique, comme si la parenthèse IOG était déjà refermée.

Les principales puissances occidentales ayant des forces militaires stationnées à Djibouti suivent de très près ces nouveaux développements. Très préoccupées par les atteintes flagrantes aux droits de l’homme (assassinats de civils et d’opposants, meurtres des cousins de Boreh, arrestations arbitraires, purges ethniques à la FNP et dans l’administration etc.) minutieusement répertoriées par Abdi Jean-Paul Noël -meilleur citoyen Djiboutien- la France et les Etats-Unis notamment verraient d’un bon œil le départ d’IOG.

Pour le moment deux options s’affrontent :

  • Forcer IOG à partir manu militari en renforçant les capacités militaires de deux fronts : Frud-armé et FDD.
  • Contraindre IOG à jeter l’éponge, en suscitant la prise de conscience de la population. En organisant des actions villes mortes, des manifestations pacifiques, la dénonciation de la dictature sur le plan international etc…

Les dirigeants de l’opposition seraient encore divisés pour le moment divisés. Cependant; selon une personnalité qui a participé à l’une de ces multiples tractations, il semblerait que l’on s’achemine vers une option médiane avec une pression militaire au nord et au sud et des actions menées en parallèle : dont des opérations villes mortes à Djibouti.

Bref, quelle que soit l’issue des discussions, IOG a des jours difficiles devant lui.

S’il persiste dans sa volonté de violer la constitution il pourra très vite prendre la place de Charles Taylor à la Cour Pénale Internationale où un dossier le concernant serait en train d’être finalisé.

En effet des familles de victimes, aidées par des juristes français, réunissent des preuves. IOG pourrait être poursuivi pour l’assassinat de centaines de civils au nord du pays. Le massacre d’Arhiba et plusieurs autres assassinats commis à Djibouti, en Somalie et en Ethiopie figureraient dans les dossiers.

La création de la nouvelle radio « la voix de Djibouti » porte aussi un coup dur au régime corrompu en place à Djibouti. En contrepartie, elle renfore l’opposition qui peut porter un message différent et l’adresser directement à la population.

Ainsi la situation générale du pays a-t-été décrite dernièrement dans les détails par les leaders d’opposition nationaux comme Aden Robleh Awaleh, Kassim Ahmed Dini, Daher Ahmed Farah et d’autres.

La situation est caractérisée par la régression mesurable dans tous les domaines : santé (la population appauvrie se tournent vers les cliniques privées qui prolifèrent et qui proposent des tarifs inaccessibles), l’éducation (une baisse généralisée du niveau des léèves).

Djiboutiens, méditons simplement sur les pénuries d’eau courante et d’électricité.

Voulons-nous encore passer six nouvelles années avec la soif et de surcroît dans le noir ?

Votre 2ème correspondant à Balbala