07/04/10 (B545) ARD / Le secrétaire à la communication de l’ARD participe au débat sur la France à Djibouti

Djibouti, le 5/04/2010

Le secrétaire à la communication et porte-parole de l’A.R.D., Mr Mohamed Ali Abdou, a été invité ce lundi 5 avril 2010, à participer par téléphone à un débat sur la chaine télévisée « al Alam », qui portait sur « le soutien français à Djibouti, les accords de défense liant Djibouti et la France et ses conséquences dans le conflit frontalier Djibouto-Erythréen et l’avenir de la présence française à Djibouti… ».

Intervenant à trois reprises, le porte-parole a d’abord réfuté le caractère néocolonialiste de la présence militaire française à Djibouti précisant qu’étant membre à part entière de l’O.N.U., de la Ligue des Etats Arabes, de l’Union Africaine et autres organisations régionales et internationales et malgré sa petitesse, la République de Djibouti était et demeure un Etat souverain dans ses votes, ses choix politiques …et estimé que « les Accords de défense vont dans l’intérêt des deux parties ». Quant au rôle joué par les troupes françaises il était à l’époque de la signature des premiers Accords de défense, destiné à dissuader les visées annexionnistes des pays voisins ! Cette présence militaire a donc joué et continue de jouer un rôle déterminant dans la stabilité politique régionale, Djibouti en tirant au surplus des retombées économiques plus qu’appréciables !

Mais ces Accords ne stipulent pas un soutien inconditionnel et le conflit avec le voisin Erythréen (qui ne cherche pas à annexer la République de Djibouti et « n’est donc pas à ce titre un ennemi de l’Etat Djiboutien ») ne relève pas de ces Accords car cette dispute est une interprétation différente des frontières héritées du colonialisme et doit être réglée selon l’A.R.D. par le tribunal de la Haye comme l’a été le conflit des îles Hanich entre le Yémen et l’Erythrée !

S’agissant de l’avenir de cette présence à Djibouti et dans la région, compte tenu du nombre de conflits internes ou interétatiques dans la région, les troupes françaises seront probablement appelées à jouer un rôle à la mesure de leur rang et de leur longue présence dans la région, mais aujourd’hui, « le plus grand danger pour la stabilité politique à Djibouti et la région ne vient pas des pays frontaliers qui n’ont plus de visées annexionnistes officielles mais de la politique nationale et régionale du parti au pouvoir à Djibouti , sa violation de tous les Accords de Paix signés ayant mis fin à un conflit interne armé et ses ingérences dans les affaires intérieures des pays voisins».

C’est pourquoi a estimé le porte-parole, « les légitimes considérations sécuritaires dans la région et la mer rouge auxquelles adhèrent l’A.R.D. et qui prévalent pour la présence et le maintien des troupes françaises et occidentales ne doivent pas interférer dans la lutte légitime, légale et pacifique que mènent l’opposition et nôtre parti pour un changement démocratique ou le cas échéant se débarrasser de cette dictature ! ».